
De gauche à droite : Adrien Plat, Maxence Gilliot, Julien Decherf-Mathiolon, Pierre-Antoine Duchâteau & Tanguy Clerget - Photographe : Olivier Ramonteu
Wavo, toute jeune fintech fondée en septembre 2024, vient d'officialiser un très joli premier tour de table. Si la somme peut paraître "modeste" - 3,5 M€ -, elle réunit des investisseurs comme Clint Capital, Kima Ventures, HUB612 Participations (le VC de Caisse d'Epargne Rhône Alpes) ainsi que des Business Angels comme Tony Parker.
Un tour de table qui marque une nouvelle étape pour l'entreprise qui a réussi à séduire une quinzaine de clients.
Mais alors comment est née Wavo et que fait exactement cette fintech qui justifie une telle traction ?
Wavo est née il y a déjà quelques mois dans la tête Julien Decherf-Mathiolon qui a travaillé 10 ans en salle de marchés chez HSBC à Londres puis à Paris, où il pilotait le desk pour les produits structurés en Euros.
" Mon métier au sein de HSBC était de venir aider les grands assureurs, fonds de pension et corporate à couvrir leurs risques de taux. Et j'ai notamment beaucoup travaillé sur la façon dont on pouvait recycler les risques de ces acteurs en créant des véhicules financiers spécifiques leur permettant de gagner du rendement tout en limitant leurs risques. De part ma famille, je côtoie par ailleurs, beaucoup de dirigeants de PME, d'ETI françaises avec des échanges en particulier sur la façon dont ils gèrent leurs dettes. Et, je me suis rendu compte que la plupart des outils à leur disposition via les banques ou certaines fintechs actuelles, n'étaient pas forcément les bons outils pour leurs objectifs."
Jusqu'ici, et de manière classique, les entreprises financent leur stock via de la créance client, soit de l'affacturage. Or, lorsque l'activité diminue de manière cyclique, la capacité à financer le stock diminue elle aussi, ce qui peut être dangereux pour une entreprise.
" Il existe une autre méthode pour financer des stocks poursuit Julien Decherf -Mathiolon. Elle est généralement utilisée uniquement pour les très grands groupes. Il s'agit de faire du financement de stock en direct. C'est à dire que des banques ou des fonds viennent directement acheter les stocks de ces grands groupes, et portent ce stock pour leur permettre de financer leur BFR d'inventaire."
C'est donc en s'inspirant de ce système que Wavo a vu le jour.
Wavo c'est une API qui se connecte au système de gestion des stocks des entreprises, grâce à l'IA, elle est en capacité d'évaluer (de scorer) le temps de rotation du stock du client, sa valeur...Une masse de data qui, une fois analysées, lui permettent de décider assez rapidement si le stock en question est oui ou non finançable.
"C'est en partie pour cela que des Institutions comme les banques ne proposent pas ce type de financement aux TPE/ PME : cela leur demande d'avoir un oeil en permanence sur les stocks de multiples entreprises. Or, grâce à l'IA, nous sommes en capacité de le faire. Si tout est ok, nous arrivons au tout début au moment où ils achètent le stock et nous restons jusqu'au moment où ils vendent le stock et nous remboursent avec des frais."
L'objectif pour Wavo est de ne pas créer de dette supplémentaire, de remplacer de l'inventaire par du cash. Et, afin de financer ce "cash" fourni à ses clients, Wavo a créé à un SPV qui achète les produits des clients et émets des obligations auprès d'investisseurs privés.
"C'est aussi pour cela que nous levons des fonds aujourd'hui. C'est une manière de prouver la solidité de notre modèle permettant d'aller chercher des partenaires de dettes bien plus importants. Car nos clients ne font de dettes via notre système mais nous oui, puisque nous titrisons cet achat de stock."
La version actuelle de Wavo a été lancée auprès des clients en septembre 2024 et accompagne aujourd'hui une quinzaine d'entreprises dont elle finance les stocks autour de 100 000 euros (montant moyen). Un ticket qui a tendance à augmenter puisque les clients prennant confiance dans le système et n'hésite plus à faire du réassort ou à passer des commandes plus importantes.
A ce jour, le modèle de Wavo est particulièrement adapté aux entreprises spécialisées dans la seconde main, dont le métier est, justement, de faire du rachat de stock. Elle travaille par exemple, pour Vesto, une entreprise spécialisée dans l'électroménager professionnel reconditionné qui a, entre autres, récupéré du matériel présent au village Olympique. Elle travaille aussi, aux côtés d'un vendeur de vélos électriques de seconde main.
A ce jour, Wavo préfère se concentrer sur des sociétés qui présentent des paniers moyens plutôt élevés. "Nous venons nous connecter dans l'outil d'inventaire de nos clients, acheter leur stock temporairement sans qu'il n'y ait aucune friction opérationnelle. Nous scorons de ce fait ce produit, essayons de comprendre sa liquidité, sa rapidité de revente... On jauge davantage la qualité du produit que les finances de l'entreprises. Et, à terme, nous devrions pouvoir déterminer plus rapidement si nous voulons ou pas financer telle typologie de stock. "
Aujourd'hui, Wavo se présente sous forme d'API mais elle pourrait très bien être intégrée dans une plateforme SaaS de gestion des stocks. Grâce à l'IA et à un simple accès utilisateur de la plateforme, elle peut aussi récupérer les data utiles.
Hébergée au sein de l'incubateur de la Caisse d'Epargne Rhône-Alpes, Wavo va profiter de cette levée de fonds pour aller chercher plus de partenaires et plus de dettes pour alimenter ses clients. Des clients comme les partenaires qui ont besoin d'être rassurés sur la solidité du modèle.
Wavo devrait aussi profiter de cette levée de fonds pour investir sur la R&D, dans l'IA, dans la vision des stocks chez les clients et dans la possibilité de scoring. "Mon ambition serait de reproduire la qualité de la vision des risques que j'avais sur les produits structurés au sein d'une institution financière comme HSBC dans notre outil et ainsi, donner un maximum d'insights à nos clients via cet outil."
Côté équipe, Julien Decherf-Mathiolon a aussi su s'entourer. Il s'est associé dès les débuts avec Adrien Plat qui fut par exemple CMO et co-fondateur d'Indy. Ou bien encore avec Maxence Gilliot, Pierre-Antoine Duchâteau & Tanguy Clerget, un trio d'ingénieurs qui ont tous un passé dans la tech. Chaque membre de cette équipe a déjà travaillé au sein d'entreprises ayant su passer, selon l'expression consacrée, de 0 à 1.
AL Allain
Un tour de table qui marque une nouvelle étape pour l'entreprise qui a réussi à séduire une quinzaine de clients.
Mais alors comment est née Wavo et que fait exactement cette fintech qui justifie une telle traction ?
Wavo est née il y a déjà quelques mois dans la tête Julien Decherf-Mathiolon qui a travaillé 10 ans en salle de marchés chez HSBC à Londres puis à Paris, où il pilotait le desk pour les produits structurés en Euros.
" Mon métier au sein de HSBC était de venir aider les grands assureurs, fonds de pension et corporate à couvrir leurs risques de taux. Et j'ai notamment beaucoup travaillé sur la façon dont on pouvait recycler les risques de ces acteurs en créant des véhicules financiers spécifiques leur permettant de gagner du rendement tout en limitant leurs risques. De part ma famille, je côtoie par ailleurs, beaucoup de dirigeants de PME, d'ETI françaises avec des échanges en particulier sur la façon dont ils gèrent leurs dettes. Et, je me suis rendu compte que la plupart des outils à leur disposition via les banques ou certaines fintechs actuelles, n'étaient pas forcément les bons outils pour leurs objectifs."
Jusqu'ici, et de manière classique, les entreprises financent leur stock via de la créance client, soit de l'affacturage. Or, lorsque l'activité diminue de manière cyclique, la capacité à financer le stock diminue elle aussi, ce qui peut être dangereux pour une entreprise.
" Il existe une autre méthode pour financer des stocks poursuit Julien Decherf -Mathiolon. Elle est généralement utilisée uniquement pour les très grands groupes. Il s'agit de faire du financement de stock en direct. C'est à dire que des banques ou des fonds viennent directement acheter les stocks de ces grands groupes, et portent ce stock pour leur permettre de financer leur BFR d'inventaire."
C'est donc en s'inspirant de ce système que Wavo a vu le jour.
Wavo c'est une API qui se connecte au système de gestion des stocks des entreprises, grâce à l'IA, elle est en capacité d'évaluer (de scorer) le temps de rotation du stock du client, sa valeur...Une masse de data qui, une fois analysées, lui permettent de décider assez rapidement si le stock en question est oui ou non finançable.
"C'est en partie pour cela que des Institutions comme les banques ne proposent pas ce type de financement aux TPE/ PME : cela leur demande d'avoir un oeil en permanence sur les stocks de multiples entreprises. Or, grâce à l'IA, nous sommes en capacité de le faire. Si tout est ok, nous arrivons au tout début au moment où ils achètent le stock et nous restons jusqu'au moment où ils vendent le stock et nous remboursent avec des frais."
L'objectif pour Wavo est de ne pas créer de dette supplémentaire, de remplacer de l'inventaire par du cash. Et, afin de financer ce "cash" fourni à ses clients, Wavo a créé à un SPV qui achète les produits des clients et émets des obligations auprès d'investisseurs privés.
"C'est aussi pour cela que nous levons des fonds aujourd'hui. C'est une manière de prouver la solidité de notre modèle permettant d'aller chercher des partenaires de dettes bien plus importants. Car nos clients ne font de dettes via notre système mais nous oui, puisque nous titrisons cet achat de stock."
La version actuelle de Wavo a été lancée auprès des clients en septembre 2024 et accompagne aujourd'hui une quinzaine d'entreprises dont elle finance les stocks autour de 100 000 euros (montant moyen). Un ticket qui a tendance à augmenter puisque les clients prennant confiance dans le système et n'hésite plus à faire du réassort ou à passer des commandes plus importantes.
A ce jour, le modèle de Wavo est particulièrement adapté aux entreprises spécialisées dans la seconde main, dont le métier est, justement, de faire du rachat de stock. Elle travaille par exemple, pour Vesto, une entreprise spécialisée dans l'électroménager professionnel reconditionné qui a, entre autres, récupéré du matériel présent au village Olympique. Elle travaille aussi, aux côtés d'un vendeur de vélos électriques de seconde main.
A ce jour, Wavo préfère se concentrer sur des sociétés qui présentent des paniers moyens plutôt élevés. "Nous venons nous connecter dans l'outil d'inventaire de nos clients, acheter leur stock temporairement sans qu'il n'y ait aucune friction opérationnelle. Nous scorons de ce fait ce produit, essayons de comprendre sa liquidité, sa rapidité de revente... On jauge davantage la qualité du produit que les finances de l'entreprises. Et, à terme, nous devrions pouvoir déterminer plus rapidement si nous voulons ou pas financer telle typologie de stock. "
Aujourd'hui, Wavo se présente sous forme d'API mais elle pourrait très bien être intégrée dans une plateforme SaaS de gestion des stocks. Grâce à l'IA et à un simple accès utilisateur de la plateforme, elle peut aussi récupérer les data utiles.
Hébergée au sein de l'incubateur de la Caisse d'Epargne Rhône-Alpes, Wavo va profiter de cette levée de fonds pour aller chercher plus de partenaires et plus de dettes pour alimenter ses clients. Des clients comme les partenaires qui ont besoin d'être rassurés sur la solidité du modèle.
Wavo devrait aussi profiter de cette levée de fonds pour investir sur la R&D, dans l'IA, dans la vision des stocks chez les clients et dans la possibilité de scoring. "Mon ambition serait de reproduire la qualité de la vision des risques que j'avais sur les produits structurés au sein d'une institution financière comme HSBC dans notre outil et ainsi, donner un maximum d'insights à nos clients via cet outil."
Côté équipe, Julien Decherf-Mathiolon a aussi su s'entourer. Il s'est associé dès les débuts avec Adrien Plat qui fut par exemple CMO et co-fondateur d'Indy. Ou bien encore avec Maxence Gilliot, Pierre-Antoine Duchâteau & Tanguy Clerget, un trio d'ingénieurs qui ont tous un passé dans la tech. Chaque membre de cette équipe a déjà travaillé au sein d'entreprises ayant su passer, selon l'expression consacrée, de 0 à 1.
AL Allain
À propos de Wavo
Fondée en 2024, Wavo révolutionne le financement des stocks en proposant une solution sans dette, parfaitement adaptée aux besoins des TPE et PME. Grâce à un modèle flexible et automatisé, Wavo achète temporairement les stocks de ses clients, leur permettant ainsi de se développer sans immobiliser leur trésorerie.
En s’alignant sur le cycle de vente des entreprises, la plateforme leur offre un levier de croissance immédiat et une gestion optimisée de leurs opportunités commerciales.
Wavo
En s’alignant sur le cycle de vente des entreprises, la plateforme leur offre un levier de croissance immédiat et une gestion optimisée de leurs opportunités commerciales.
Wavo
À propos de Kima Ventures
Kima Ventures, co-fondé en 2010 par Xavier Niel, investit dans une à deux start-up par semaine en early stage. Kima Ventures est l’un des fonds d’investissement en amorçage les plus actifs au monde. Installée au sein de Station F, la maison des startups Parisiennes, il a depuis sa création investi dans près de 700 startups.
Kima Ventures
Kima Ventures
À propos de Clint Capital
Clint Capital est une société de gestion de portefeuille, agréée par l’AMF, créée par des entrepreneurs en activité et disposant d’un track-record de plus de 10 ans en venture capital. Elle gère le FPCI Blueberry, fonds d’investissement early stage investissant dans des sociétés technologiques présentes sur des marchés de niche, ayant un go-to-market rapide et une capacité à atteindre une rentabilité forte en moins de 2 ans. Fort de l’expérience de ses fondateurs qui sont eux-mêmes dirigeants d’une fintech, et de ses souscripteurs
entrepreneurs, Blueberry accompagne ses participations selon leurs besoins, uniquement sur des sujets très opérationnels (équipe, commerce, marketing), mais devient surtout un véritable accompagnant de proximité dans le quotidien des fondateurs.
Clint Capital
entrepreneurs, Blueberry accompagne ses participations selon leurs besoins, uniquement sur des sujets très opérationnels (équipe, commerce, marketing), mais devient surtout un véritable accompagnant de proximité dans le quotidien des fondateurs.
Clint Capital
À propos de HUB612 Participations
HUB612 Participations est le fonds d’investissement du HUB612. Fondé en 2016, le HUB612 est un accélérateur et un fonds d’investissement, qui accompagne des startups Tech B2B pour les amener vers une croissance pérenne et durable. Filiale de la Caisse D’Épargne Rhône-Alpes, l’accélérateur se concentre sur les secteurs Fintech, InsurTech & SaaS B2B. Depuis sa création en 2016, le HUB612 a accompagné plus de 80 startups et investi dans 23 d’entre elles.
HUB612 Participations
HUB612 Participations
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