Et si vous pouviez placer l'argent qui "dort" sur votre compte courant pour le faire fructifier, sans risque de perte en capital, et sans que celui-ci ne soit indisponible pendant de nombreuses années ?
C'est la proposition que fait la jeune fintech, Swaive qui sera accessible au public (pour l'instant sur liste d'attente) fin septembre de cette année.
Une proposition en quelque sorte "cautionnée" par les investisseurs puisqu'avant même le lancement de la plateforme auprès du public, Swaive vient de réussir, en quelques semaines, une première levée de fonds en pré-Seed de 2,2 millions d'euros.
A son tour de table ? Aglaé, Kima et Motier Ventures épaulés par des business angels et des fondateurs d'entreprise comme Doctolib et Zenly.
Et ce n'est pas tout. La fintech qui a vu le jour en janvier 2024, a aussi été sélectionnée par le programme de Station F "Founders Program" ainsi que par celui de Plateform58, l'incubateur de la Banque Postale dédiée aux Fintechs.
En 6 mois : plus de 2 millions levés, 2 lieux pour héberger son projet et des "parrains" de renom.
Le tout dans un contexte assez morose niveau investissement.
Alors, qu'est-ce qui a fait la différence ?
A l'origine de Swaive, on retrouve Karen-Laure Mrejen, et à l'entendre parler, on comprend que les choses doivent aller vite, de façon précise sans pour autant se détourner du projet initial : rémunérer l'argent dormant des Français.
"Je suis ingénieur avec un double cursus en école de commerce. Et, en réalité, je n'ai eu qu'un seul métier auparavant dans les salles de marché de BNP Paribas : j'écrivais les algorithmes d'investissement pour des gros investisseurs (un peu plus de 7 ans)".
Karen-Laure Mrejen a donc une excellente maîtrise des actifs financiers et de leur façon de fluctuer. En janvier 2024, elle comprend que le changement de paradigme des taux est une opportunité à saisir.
En parallèle, elle scrute les sommes sur les comptes courants des Français. Soit, 600 milliards d'euros pour les ménages et 700 milliards d'euros de trésorerie sur les comptes courants des entreprises.
" la France cumule environ 1 300 milliards d'euros non rémunérés, soit plus de 50 milliards d'euros de manque à gagner en 2023. Or, si cet argent ne rapporte rien aux Français, il rapporte aux banques. Les produits d'Epargne proposés aux Français ne correspondent pas à leur profil de risque. Ils souhaitent garantir le capital tout en pouvant disposer de ces sommes le plus rapidement de possible."
Swaive a donc développé sa plateforme technologique pour transférer simplement et rapidement ces sommes vers des placements qui rémunèrent l’argent à court et moyen terme, sans risque de perte en capital, remédiant ainsi aux craintes des déposants français.
Soit, des produits de Taux, souvent inconnus du grand public, mais pourtant disponibles dans les banques. " Les process d'on-boarding des clients peuvent être très longs. Par ailleurs, les taux sont négociés au cas par cas ce qui crée une certaine complexité aussi bien pour les clients que pour les agents des banques."
Ces étapes seront donc gérées par Swaive à l'instar d'un courtier. Swaive est d'ailleurs depuis le 31 mai dépositaire des statuts CIF (Conseil en Investissement Financier) et COBSP (Courtier en Opération Bancaire et Service de Paiement).
Si la recette existe, pourquoi n'a-telle donc pas été confiée aux Français auparavant ?
"Jusqu'en août 2022, les taux d'intérêt ne permettaient pas de distribuer cette possibilité de produit. Cette idée n'a de sens que depuis 1 an." Le rendement redu possible grâce à la remontée des taux se situe actuellement à 3,67 %
Fin septembre, Swaive se positionnera donc comme l'intermédiaire entre les particuliers/ entreprises et les banques afin de permettre l'accès à ce type de contrat d'investissement.
Un investissement qui devrait être possible à partir de 5000 euros . " Ce sont les banques qui fixent les montants minimums." Et plus Swaive apportera de contrats et plus cette " barrière" à l'entrée devrait s'abaisser.
La fintech Swaive vise l'ambitieux objectif de 10 000 clients d'ici à 18 mois.
Anne-Laure Allain
C'est la proposition que fait la jeune fintech, Swaive qui sera accessible au public (pour l'instant sur liste d'attente) fin septembre de cette année.
Une proposition en quelque sorte "cautionnée" par les investisseurs puisqu'avant même le lancement de la plateforme auprès du public, Swaive vient de réussir, en quelques semaines, une première levée de fonds en pré-Seed de 2,2 millions d'euros.
A son tour de table ? Aglaé, Kima et Motier Ventures épaulés par des business angels et des fondateurs d'entreprise comme Doctolib et Zenly.
Et ce n'est pas tout. La fintech qui a vu le jour en janvier 2024, a aussi été sélectionnée par le programme de Station F "Founders Program" ainsi que par celui de Plateform58, l'incubateur de la Banque Postale dédiée aux Fintechs.
En 6 mois : plus de 2 millions levés, 2 lieux pour héberger son projet et des "parrains" de renom.
Le tout dans un contexte assez morose niveau investissement.
Alors, qu'est-ce qui a fait la différence ?
A l'origine de Swaive, on retrouve Karen-Laure Mrejen, et à l'entendre parler, on comprend que les choses doivent aller vite, de façon précise sans pour autant se détourner du projet initial : rémunérer l'argent dormant des Français.
"Je suis ingénieur avec un double cursus en école de commerce. Et, en réalité, je n'ai eu qu'un seul métier auparavant dans les salles de marché de BNP Paribas : j'écrivais les algorithmes d'investissement pour des gros investisseurs (un peu plus de 7 ans)".
Karen-Laure Mrejen a donc une excellente maîtrise des actifs financiers et de leur façon de fluctuer. En janvier 2024, elle comprend que le changement de paradigme des taux est une opportunité à saisir.
En parallèle, elle scrute les sommes sur les comptes courants des Français. Soit, 600 milliards d'euros pour les ménages et 700 milliards d'euros de trésorerie sur les comptes courants des entreprises.
" la France cumule environ 1 300 milliards d'euros non rémunérés, soit plus de 50 milliards d'euros de manque à gagner en 2023. Or, si cet argent ne rapporte rien aux Français, il rapporte aux banques. Les produits d'Epargne proposés aux Français ne correspondent pas à leur profil de risque. Ils souhaitent garantir le capital tout en pouvant disposer de ces sommes le plus rapidement de possible."
Swaive a donc développé sa plateforme technologique pour transférer simplement et rapidement ces sommes vers des placements qui rémunèrent l’argent à court et moyen terme, sans risque de perte en capital, remédiant ainsi aux craintes des déposants français.
Soit, des produits de Taux, souvent inconnus du grand public, mais pourtant disponibles dans les banques. " Les process d'on-boarding des clients peuvent être très longs. Par ailleurs, les taux sont négociés au cas par cas ce qui crée une certaine complexité aussi bien pour les clients que pour les agents des banques."
Ces étapes seront donc gérées par Swaive à l'instar d'un courtier. Swaive est d'ailleurs depuis le 31 mai dépositaire des statuts CIF (Conseil en Investissement Financier) et COBSP (Courtier en Opération Bancaire et Service de Paiement).
Si la recette existe, pourquoi n'a-telle donc pas été confiée aux Français auparavant ?
"Jusqu'en août 2022, les taux d'intérêt ne permettaient pas de distribuer cette possibilité de produit. Cette idée n'a de sens que depuis 1 an." Le rendement redu possible grâce à la remontée des taux se situe actuellement à 3,67 %
Fin septembre, Swaive se positionnera donc comme l'intermédiaire entre les particuliers/ entreprises et les banques afin de permettre l'accès à ce type de contrat d'investissement.
Un investissement qui devrait être possible à partir de 5000 euros . " Ce sont les banques qui fixent les montants minimums." Et plus Swaive apportera de contrats et plus cette " barrière" à l'entrée devrait s'abaisser.
La fintech Swaive vise l'ambitieux objectif de 10 000 clients d'ici à 18 mois.
Anne-Laure Allain