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Jeudi 1 Juin 2023
Anne-Laure Allain

EPI Company, le « peut-être » challenger de l’euro numérique pour gagner en indépendance face aux mastodontes US

Ce jeudi 1er juin, BNP Paribas a profité de son sponsoring historique (50 ans) avec Roland Garros pour convier presse et chefs d’entreprise afin de faire le point sur le déploiement de sa stratégie des paiements en Europe. Coordonnée par Thierry Laborde, Directeur Général Délégué de BNP Paribas, la conférence a, en particulier, été l’occasion d’aborder le déploiement d’EPI Company via la présence de sa CEO, Martina Weimert. Autre news glissée, BNP Paribas a annoncé qu’elle était en train de lancer sa propre « Fintech » visant à pourvoir à l’encaissement pour le compte de tiers.


EPI Company, le « peut-être » challenger de l’euro numérique pour gagner en indépendance face aux mastodontes US
« Nous avons vraiment travaillé très en amont avec tous ces pays pour nous aligner et concevoir un moyen de devenir indépendants des Etats-Unis. » Pour Martina Weimert, CEO d’EPI Company, lancer cette solution qui se souhaiterait à terme paneuropéenne (4 pays embarqués : France, Allemagne, Belgique, Pays-Bas - 16 actionnaires) relève d’un enjeu de souveraineté. « Aujourd’hui, nous avons les règles, nous avons la vision de la plateforme technique, il faut réussir à nous aligner pour dépasser l’hétérogénéité de nos systèmes. » Car chaque pays en Europe a ses différences d’usage d’un point de vue du paiement. « En France, nous sommes plus sur les cartes, mais en Allemagne il y a le système des factures, en Belgique les QRCodes… ».
Et la philosophie d’EPI n’est pas de créer des ponts entre ces différents usages mais bien de créer, ensemble, une seule solution unifiée qui supplantera les moyens existants.
Concrètement pour le paiement en peer to peer la France utilise en particulier Paylib à disposition aujourd’hui de près de 20 millions de Français (utilisée au quotidien par 10 millions d’utilisateurs). Il y aura donc progressivement une supplantation de PayLib qui sera à la fois disponible dans l’application de la banque et aussi via une appli indépendante.
Quant à la gestion de la sécurité des transactions, BNP Paribas dévoile qu’à l’échelle de l’Europe existe un annuaire sécurisé commun de couples de data IBAN/ Numéro de téléphone. « Concrètement, le client est déjà enrôlé par sa banque via son IBAN, il y a de l’autre côté le commerçant et au milieu la mise en place d’une plateforme pour la mise en relation de tout cela ».
Il s’agit donc bien d’un nouveau moyen de paiement qui s’installe à l’échelle européenne dont l’adoption devrait être trois fois plus rapide que celle de Paylib qui a mis 10 ans.
« Le choix sera laissé au client quant à sa réelle adoption, comme toujours » relate Thierry Laborde, Directeur Général Délégué de BNP Paribas.
Quant à une potentielle concurrence ou l’effet doublon entre le système EPI et l’Euro numérique actuellement en préparation par la BCE. C’est là encore le client qui tranchera. Mais sur le papier, EPI devrait être disponible bien avant l’Euro numérique qui devra, au moment de son avènement, faire la preuve de sa juste place dans le paysage des instruments de paiement via ses cas d’usage.

Dès 2024, la solution EPI devrait être déployée commercialement en Belgique, Allemagne et en France. Au cours de la conférence, il a été plusieurs fois répété que l’Italie devrait aussi être de la partie.

Rappelons que dans sa version 100 % déployée, l’offre d’EPI sera composée d’une solution de portefeuille numérique pour couvrir tous les usages de paiement du quotidien qui reposent sur le paiement instantané, sous une marque unique au niveau européen. Cette solution devrait couvrir progressivement l’ensemble des cas d’usage du quotidien : les paiements de personne à personne (P2P) et de personne à professionnel (P2Pro), les achats en ligne et les paiements en point de vente.
Plusieurs modalités de paiement devraient être possibles : transactions uniques, abonnements, paiements échelonnées, paiements à la livraison et réservations. De nouveaux services devraient enrichir l’offre et l’expérience des clients.

Associés depuis deux ans au sein d’EPI Company, les membres sont au nombre de 16 dont BFCM, BNP Paribas, BPCE, Crédit Agricole, Deutsche Bank, DSGV, ING, KBC, La Banque Postale, Nexi, Société Générale, Worldline… Auxquels se sont adjoints récemment : Belfius, DZ Bank, ABN Amro et Rabobank intégrés pour les deux derniers via ING.

Autre nouveauté glissée en marge de la conférence, la création en propre par BNP Paribas d’une Fintech visant à combler le besoin pour compte de tiers. (visiblement, plus d’information au mois d’octobre). « Il y a eu les intégrations de Nickel et de Floa par des opérations de croissance externe mais cette fois-ci, il s’agira d’une création interne au groupe » glisse le Directeur Général Délégué.

Anne-Laure Allain

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