La vague d’indignation et de protestation populaire appuyée, bon gré mal gré, par les politiques, relayée par les médias, relativement aux bonus, stocks options et autres généreuses rémunérations octroyées par certains CEO des grands groupes, qui s’accompagnent dans certains cas de pertes considérables, ou d’annonces de plans de restrictions budgétaires et de licenciements, tout cela au beau milieu de l’intervention des Etats, semble marquer la fin d’une époque.
Chose impensable, inouïe, dans l’histoire du capitalisme, ce mécontentement indigné est parvenu à faire entendre raison aux grands patrons et les a obligés à battre en retraite. Qu’est devenue l’admiration jadis suscitée par ces fiers capitaines d’industrie ? C’est le désenchantement.
En France, même si, somme toute, cela ne concerne tout au plus qu’une vingtaine de CEO, le mal est fait ; par contagion, c’est l’ensemble d’une profession qui est désormais stigmatisé et mis sous surveillance.
Ce n’est certes pas la première fois dans l’histoire du capitalisme que les salaires, avantages ou parachutes dorés des patrons suscitent des critiques ; mais jusqu’à présent, celles-ci n’étaient exprimées que par les seuls salariés des entreprises concernées et les organisations syndicales, dans l’indifférence ou la résignation quasi générale.
Le moins étonnant dans la chaîne des événements qui a conduit à révéler au grand jour des pratiques connues que dans les cénacles privés et les officines feutrées, n’est pas que le coup d’arrêt ne vienne ni du politique ni du monde des affaires, mais du bruit et de la rumeur de la rue, des foyers modestes, de la blogosphère, ainsi que de la société civile dans son ensemble.
Voilà bien un impact inattendu de la mondialisation auquel aucun analyste, prévisionniste, ni anti mondialiste ou alter mondialiste n’aurait pu concevoir ; et voilà bien également une nouvelle preuve tangible que la crise économique et financière est de nature systémique.
En France, le Medef en plein désarroi, ne sachant plus à quel saint se vouer, a tenté à de nombreuses reprises, depuis le début de la crise, de faire le dos rond ou de botter en touche. On a pu lire dans un magazine d’informations hebdomadaire que Laurence Parisot aurait dit, qu’en tout état de cause, elle voulait « croire à l’éthique ».
Chose impensable, inouïe, dans l’histoire du capitalisme, ce mécontentement indigné est parvenu à faire entendre raison aux grands patrons et les a obligés à battre en retraite. Qu’est devenue l’admiration jadis suscitée par ces fiers capitaines d’industrie ? C’est le désenchantement.
En France, même si, somme toute, cela ne concerne tout au plus qu’une vingtaine de CEO, le mal est fait ; par contagion, c’est l’ensemble d’une profession qui est désormais stigmatisé et mis sous surveillance.
Ce n’est certes pas la première fois dans l’histoire du capitalisme que les salaires, avantages ou parachutes dorés des patrons suscitent des critiques ; mais jusqu’à présent, celles-ci n’étaient exprimées que par les seuls salariés des entreprises concernées et les organisations syndicales, dans l’indifférence ou la résignation quasi générale.
Le moins étonnant dans la chaîne des événements qui a conduit à révéler au grand jour des pratiques connues que dans les cénacles privés et les officines feutrées, n’est pas que le coup d’arrêt ne vienne ni du politique ni du monde des affaires, mais du bruit et de la rumeur de la rue, des foyers modestes, de la blogosphère, ainsi que de la société civile dans son ensemble.
Voilà bien un impact inattendu de la mondialisation auquel aucun analyste, prévisionniste, ni anti mondialiste ou alter mondialiste n’aurait pu concevoir ; et voilà bien également une nouvelle preuve tangible que la crise économique et financière est de nature systémique.
En France, le Medef en plein désarroi, ne sachant plus à quel saint se vouer, a tenté à de nombreuses reprises, depuis le début de la crise, de faire le dos rond ou de botter en touche. On a pu lire dans un magazine d’informations hebdomadaire que Laurence Parisot aurait dit, qu’en tout état de cause, elle voulait « croire à l’éthique ».
Constant Calvo
L’intention est louable, sauf qu’il ne s’agit nullement de « croyance » mais de « comportement » éthique. On mesure, à l’aune de cette déclaration, le fossé d’incompréhension et le malentendu qui séparent deux conceptions de la responsabilité sociale et sociétale.
Les CEO pouvaient-ils à ce point être coupés de la réalité ? Vivaient-ils donc dans quelque Cité Interdite ? N’ont-ils pas senti le vent tourner, ni l’inquiétude s’installer ?
Ont-ils mesuré l’ampleur des conséquences sociales et sociétales de la crise mondiale et systémique, et tiré un enseignement des scandales à répétition qui rythment l’histoire récente du capitalisme, depuis les années 1970, notamment ceux ayant affecté des grands groupes en Grande- Bretagne et aux USA ?
D’aucuns avaient alors été tenté de penser que les notions de gouvernance d’entreprise, de développement durable, d’investissement socialement responsable et de RSE qui avaient émergé, allaient changer l’idée même qu’on se faisait de la culture d’entreprise. Ils n’avaient sans doute pas tout à fait tort.
La réflexion sur les questions portant sur l’éthique, la perte de sens, et le déficit des valeurs, avaient laissé espérer que le capitalisme était capable de s’auto réformer et de s’auto réguler.
Il n’y a plus de doute, les temps ont changé. La preuve est faite que l’éthique et la RSE, ce n’est pas, ce n’est plus, de la littérature, encore moins un levier parmi d’autres de communication ni un outil marketing performant.
Nul ne pourra prétendre que les CEO n’avaient pas été prévenus. Nombreuses, en effet, sont les enquêtes et études qui mettent en évidence, de façon régulière, le décalage entre le discours et la pratique des CEO des grands groupes, s’agissant de leur comportement éthique ; à l’instar de la dernière en date, à savoir celle qui a été récemment publiée par Novethic, intitulée « Quelle place pour la mobilisation des salariés dans les rapports développement durable du CAC 40 ? »
Gageons que l’entrée fracassante de l’éthique dans la vie publique va donner du baume au cœur, et des raisons d’espérer, aux étudiants de plus en plus nombreux que nous rencontrons dans les colloques et tables rondes, et qui expriment avec enthousiasme le souhait de s’investir dans le champ et les problématiques RSE.
Constant Calvo, Directeur associé ADHERE RH
http://blog.adhere-rh.com
Les CEO pouvaient-ils à ce point être coupés de la réalité ? Vivaient-ils donc dans quelque Cité Interdite ? N’ont-ils pas senti le vent tourner, ni l’inquiétude s’installer ?
Ont-ils mesuré l’ampleur des conséquences sociales et sociétales de la crise mondiale et systémique, et tiré un enseignement des scandales à répétition qui rythment l’histoire récente du capitalisme, depuis les années 1970, notamment ceux ayant affecté des grands groupes en Grande- Bretagne et aux USA ?
D’aucuns avaient alors été tenté de penser que les notions de gouvernance d’entreprise, de développement durable, d’investissement socialement responsable et de RSE qui avaient émergé, allaient changer l’idée même qu’on se faisait de la culture d’entreprise. Ils n’avaient sans doute pas tout à fait tort.
La réflexion sur les questions portant sur l’éthique, la perte de sens, et le déficit des valeurs, avaient laissé espérer que le capitalisme était capable de s’auto réformer et de s’auto réguler.
Il n’y a plus de doute, les temps ont changé. La preuve est faite que l’éthique et la RSE, ce n’est pas, ce n’est plus, de la littérature, encore moins un levier parmi d’autres de communication ni un outil marketing performant.
Nul ne pourra prétendre que les CEO n’avaient pas été prévenus. Nombreuses, en effet, sont les enquêtes et études qui mettent en évidence, de façon régulière, le décalage entre le discours et la pratique des CEO des grands groupes, s’agissant de leur comportement éthique ; à l’instar de la dernière en date, à savoir celle qui a été récemment publiée par Novethic, intitulée « Quelle place pour la mobilisation des salariés dans les rapports développement durable du CAC 40 ? »
Gageons que l’entrée fracassante de l’éthique dans la vie publique va donner du baume au cœur, et des raisons d’espérer, aux étudiants de plus en plus nombreux que nous rencontrons dans les colloques et tables rondes, et qui expriment avec enthousiasme le souhait de s’investir dans le champ et les problématiques RSE.
Constant Calvo, Directeur associé ADHERE RH
http://blog.adhere-rh.com
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