Directeur de la consolidation : à la recherche des frontières de demain

Le Directeur de la consolidation est l'acteur principal de la consolidation comptable. Elle consiste à établir les états financiers d'un groupe de sociétés, pour publication mais aussi pour ses besoins internes. Elle agrège pour cela les comptabilités de chacune des sociétés qui composent ce groupe.

Diversité et richesse des profils dans un univers complexe

La fonction de Directeur de la consolidation se caractérise par la diversité et la richesse de ses profils. Evoluant dans un univers complexe, la plupart des directeurs de la consolidation sont issus d’une école de commerce (49%) ou d’une université (45%). Ils ont acquis une forte expérience professionnelle en consolidation et une certaine séniorité notamment dans les grands groupes (40% ont plus de 15 ans d’expérience). Cette fonction se distingue également par une forte égalité puisqu’elle est occupée par autant de femmes (54%) que d’hommes (46%).

L’audit représente une bonne école pour une carrière en consolidation : 80% des directeurs de la consolidation dans les grands groupes de plus de 5 milliards € de chiffres d'affaires et 66% de ceux travaillant dans les plus petites structures y ont appris leurs gammes.

Rémunération : technicité et rareté récompensées

La rémunération des directeurs de la consolidation apparait compétitive par rapport aux autres métiers de la finance : elle est 4% supérieure aux rémunérations moyennes des autres fonctions de cadre supérieur en finance. En revanche, des disparités ressortent selon la taille du groupe : leur rémunération s’élève à 139k€ dans les groupes avec un chiffre d’affaires supérieur à 5 milliards €, alors qu’elle est en moyenne de 85k€ euros dans les structures avec un chiffre d’affaires inférieur à 5 milliards €.

Si la fonction est bien rémunérée, les directeurs consolidation font face à la rareté des ressources, et éprouvent des difficultés pour attirer les talents dans leurs équipes, recruter les bons profils et les retenir. Ils sont ainsi près de 70% à juger le recrutement difficile.

L’étude souligne également que la fonction de directeur de la consolidation est reconnue mais est trop souvent perçue comme une fonction d’expertise. En effet, 72% des directeurs de consolidation estiment que leur fonction est considérée comme stratégique par leurs directions de groupes mais pour 51% d’entre eux, ce caractère stratégique ne se traduit pas en promotion et reconnaissance.

Une fonction d’expertise en évolution

Les directeurs de consolidation sont des professionnels passionnés par leurs missions (91%), qui se sentent reconnus à leur juste valeur (88%) et dont leur métier leur permet d’augmenter leurs compétences (79%).

Cependant, leur fonction leur demande un investissement professionnel important notamment dans les grands groupes : 60% éprouvent des difficultés à maintenir un équilibre vie privée et vie professionnelle satisfaisant et 53% estiment que leur charge de travail n’est pas raisonnable.

Le champ des compétences des directeurs de la consolidation peut encore s’étendre car seulement 22% disposent d’un périmètre de responsabilité très large (production du réel et du prévisionnel, normes et administration des SI).

Les directeurs de la consolidation restent fidèles à leur groupe et sont peu enclins à quitter leur poste à court ou moyen terme. Ainsi leur désir de mobilité est essentiellement orienté vers l’interne (87% dans les grands groupes, 68% dans les plus petites structures). Alors même qu’ils sont près de la moitié (45%) à considérer qu’ils sont sur un marché de niche dont il est difficile de sortir, ils sont quand même 51% à voir leur fonction comme un tremplin vers des postes de direction dans la finance.

« Cette étude permet aux directeurs de la consolidation de bénéficier d’un véritable éclairage sur leur fonction. Beaucoup d’entre eux ressentent un manque de reconnaissance et une certaine frustration par rapport au métier de contrôleur de gestion. Souvent assimilés à des techniciens, la fonction requiert pourtant des compétences larges : capacités d’analyse et d’adaptation, sens de la communication, capacités de management ainsi que des aptitudes pour travailler en transverse et industrialiser des processus souvent complexes. Cette richesse de la fonction procure au directeur de la consolidation toutes les qualités nécessaires pour évoluer vers des horizons plus larges et accéder à un poste de direction financière. » conclut Caroline Marrot, Associée chez Deloitte.

L’étude est téléchargeable ci-dessous (PDF 32 pages en français)

Méthodologie
Réalisée en décembre 2013 par le cabinet Deloitte au travers d’un questionnaire en ligne anonyme, l’étude a été menée auprès de 74 directeurs de consolidation de groupes français.

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