Faible hausse du crédit bancaire
Sur un an (à fin février), la hausse est de 8 % pour les financements de marché, contre seulement + 0,5 % pour le crédit bancaire. Les appels au marché, notamment des PME, se multiplient, et avec eux de nouvelles solutions sont en train d’émerger. De fait, le modèle actuel de financement connaît un bouleversement profond : la crise financière et les exigences règlementaires (Bâle 3) accroissent l’aversion au risque.
Les banques seules ne pourront assurer le financement de l’économie, et ces besoins non satisfaits devraient atteindre à moyen terme 6,2 Tds€.
Les demandes de crédit court-terme continuent d’être les demandes les moins satisfaites par les banques pour les TPE-PME, et les passerelles vers les sociétés d’affacturage continuent d’augmenter : le bond de +14 % de l’affacturage entre janvier et mars 2014 en est la preuve empirique.
Affacturage : la solution ?
Mais l’affacturage n’est pas la panacée. Ce n'est pas la technique même de l'affacturage qui pose problème, de nombreuses réflexions visent par ailleurs à améliorer l'accès des PME à cette solution.
Le problème est que l'affacturage peut avoir des effets pervers pour les entreprises les plus fragiles : frais plus élevés que ceux d’un crédit, suppression du découvert en contrepartie, et surtout difficulté à sortir du système.
Ces critiques commencent à être entendues par les banques qui essaient de s’adapter aux besoins des PME. Mais les banques - qui détiennent les 3/4 de ce marché via leurs filiales dédiées - ont tout intérêt à pousser en avant leurs offres internes.
L'imbrication commerciale est telle entre ces deux métiers que c'est souvent le même conseiller qui oriente la PME vers l'affacturage ou le crédit bancaire. L'intérêt est double pour la banque : d'un côté, améliorer sa solvabilité en réduisant les créances à porter sur son bilan ; de l'autre, augmenter sa rentabilité grâce aux marges plus confortables de l'affacturage.
Une des idées fortes mises en avant par la mission de l’Inspection Générale des Finances (1), est que le marché de l’affacturage français est très majoritairement dominé par des filiales de groupes bancaires (79 % de part de marché).
Ainsi, l’accès au financement des entreprises ne serait pas efficient : en effet, les entreprises recourant à l’affactureur du groupe bancaire où sont domiciliés leurs comptes, le financement octroyé par voie d’affacturage prendrait essentiellement la forme d’un financement de substitution plutôt que d’un financement additionnel.
La mission de l’IGF émet l’hypothèse que l’effet de substitution ne jouerait pas autant si les affactureurs étaient indépendants des groupes bancaires.
Désintermédiation ?
Comme le souligne la célèbre expression des “3D” (Décloisonnement, Désintermédiation, Dérèglementation) inventée par Henri Bourguinat (2), la désintermédiation serait la racine du phénomène de mondialisation financière, formule à laquelle nous pouvons ajouter désormais la dématérialisation...
Ne voyons-nous pas apparaitre de nouvelles formes de financement (crowfunding), de paiement (bitcoin et monnaies émergentes) ?
Les “disrupteurs” attaquent l’affacturage
Et si la prochaine industrie à être disruptée était celle du financement court-terme ?
La première plate-forme, clairement identifiée, ayant pour ambition de casser les contraintes des factors et proposer une solution alternative et complémentaire aux solutions traditionnelles est la plate-forme de cession ponctuelle de créances commerciales Finexkap dont le lancement commercial est prévu en septembre prochain.
D’autres plate-formes existent chez nos voisins européens et certaines sont en voie d’émergence sur le second semestre en France : plus d’infos prochainement dans votre quotidien Finyear...
(1) : source : Rapport Charpin
(2) http://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_Bourguinat
Sur un an (à fin février), la hausse est de 8 % pour les financements de marché, contre seulement + 0,5 % pour le crédit bancaire. Les appels au marché, notamment des PME, se multiplient, et avec eux de nouvelles solutions sont en train d’émerger. De fait, le modèle actuel de financement connaît un bouleversement profond : la crise financière et les exigences règlementaires (Bâle 3) accroissent l’aversion au risque.
Les banques seules ne pourront assurer le financement de l’économie, et ces besoins non satisfaits devraient atteindre à moyen terme 6,2 Tds€.
Les demandes de crédit court-terme continuent d’être les demandes les moins satisfaites par les banques pour les TPE-PME, et les passerelles vers les sociétés d’affacturage continuent d’augmenter : le bond de +14 % de l’affacturage entre janvier et mars 2014 en est la preuve empirique.
Affacturage : la solution ?
Mais l’affacturage n’est pas la panacée. Ce n'est pas la technique même de l'affacturage qui pose problème, de nombreuses réflexions visent par ailleurs à améliorer l'accès des PME à cette solution.
Le problème est que l'affacturage peut avoir des effets pervers pour les entreprises les plus fragiles : frais plus élevés que ceux d’un crédit, suppression du découvert en contrepartie, et surtout difficulté à sortir du système.
Ces critiques commencent à être entendues par les banques qui essaient de s’adapter aux besoins des PME. Mais les banques - qui détiennent les 3/4 de ce marché via leurs filiales dédiées - ont tout intérêt à pousser en avant leurs offres internes.
L'imbrication commerciale est telle entre ces deux métiers que c'est souvent le même conseiller qui oriente la PME vers l'affacturage ou le crédit bancaire. L'intérêt est double pour la banque : d'un côté, améliorer sa solvabilité en réduisant les créances à porter sur son bilan ; de l'autre, augmenter sa rentabilité grâce aux marges plus confortables de l'affacturage.
Une des idées fortes mises en avant par la mission de l’Inspection Générale des Finances (1), est que le marché de l’affacturage français est très majoritairement dominé par des filiales de groupes bancaires (79 % de part de marché).
Ainsi, l’accès au financement des entreprises ne serait pas efficient : en effet, les entreprises recourant à l’affactureur du groupe bancaire où sont domiciliés leurs comptes, le financement octroyé par voie d’affacturage prendrait essentiellement la forme d’un financement de substitution plutôt que d’un financement additionnel.
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Désintermédiation ?
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