Un écosystème en pleine structuration
À fin 2024, 205 Fintechs régulées ayant levé des fonds étaient recensées, sur un total de 508 Fintechs actives. Ces sociétés concentrent plus de 5,7 milliards d’euros levés depuis 2010, représentant 54 % des fonds totaux levés par les Fintechs en France. Parmi elles, 54 détiennent un agrément délivré par l’AMF ou l’ACPR, les autres disposant d’un statut d’intermédiaire ou de PSAN (futur CASP).
Cette progression témoigne d’une maturité croissante du secteur, où la conformité n’est plus perçue comme une contrainte, mais bien comme un levier de croissance et de différenciation.
Cette progression témoigne d’une maturité croissante du secteur, où la conformité n’est plus perçue comme une contrainte, mais bien comme un levier de croissance et de différenciation.
Des tendances réglementaires structurantes
L’année 2024 a été particulièrement dense sur le plan réglementaire :
Cette avalanche de textes souligne la volonté européenne d’établir un cadre unifié, tout en stimulant l’innovation.
- Adoption de la sixième directive anti-blanchiment (AMLD6) et création de l’AMLA.
- Entrée en vigueur du règlement DORA sur les risques IT et cybersécurité (janvier 2025).
- AI Act, règlement MiCA sur les crypto-actifs, nouvelles règles sur les paiements instantanés.
- Refonte des directives AIFM et OPCVM, impactant directement les sociétés de gestion.
Cette avalanche de textes souligne la volonté européenne d’établir un cadre unifié, tout en stimulant l’innovation.
Compliance : un enjeu stratégique
Les départements conformité représentent en moyenne 10 % des effectifs des Fintechs agréées, avec des écarts notables : certaines Fintechs dans les paiements y consacrent jusqu’à 25 % de leurs ressources humaines.
Adin Buhks, Chief Risk & Compliance Officer de Treezor :
« La conformité n’est pas seulement une obligation, mais un pilier stratégique de notre modèle BaaS. Elle est notre bouclier et le socle de la confiance de nos partenaires. »
Les régulateurs eux-mêmes, ACPR et AMF, ont contribué à cette publication, mettant en lumière leur accompagnement renforcé des projets innovants, en particulier via la Charte Fintech, les techsprints ou encore la simplification des guichets d’agrément.
Les régulateurs eux-mêmes, ACPR et AMF, ont contribué à cette publication, mettant en lumière leur accompagnement renforcé des projets innovants, en particulier via la Charte Fintech, les techsprints ou encore la simplification des guichets d’agrément.
Levées de fonds : un regain de dynamisme
En 2024, 32 Fintechs régulées ont levé des fonds, pour un total de 562 millions d’euros (sur 1,3 milliard toutes Fintechs confondues), soit une hausse de 34 % par rapport à 2023.
Parmi les opérations marquantes :
- Alan (Assurance) : 173 M€ (plus grosse levée de l’année)
- Flowdesk (PSAN) : 46 M€
- Agicap (IOBSP) : 45 M€
- Pennylane (PSIC) : 40 M€
Parmi les opérations marquantes :
- Alan (Assurance) : 173 M€ (plus grosse levée de l’année)
- Flowdesk (PSAN) : 46 M€
- Agicap (IOBSP) : 45 M€
- Pennylane (PSIC) : 40 M€
Perspectives 2025 : convergence européenne et nouveaux défis
L’année 2025 marquera un tournant avec la transposition du statut CASP, remplaçant le PSAN, et un alignement plus net des Fintechs françaises avec les standards européens. Le double objectif reste :
- Favoriser l’innovation,
- Garantir la stabilité et la protection des utilisateurs.
François Faure, Secrétaire Général de l’Observatoire de la Fintech :
« Les règles sont des contraintes, mais elles sécurisent le marché et représentent un avantage compétitif pour ceux qui les maîtrisent. »
Autres articles
-
Les agents IA d'Oracle au service de la lutte contre la criminalité financière
-
Livre Blanc | Industrie de défense : vers un nouveau modèle de financement pour les PME-ETI européennes
-
Bpifrance annonce une première souscription dans le fonds monétaire tokenisé Spiko
-
Nominations | Meanings Capital Partners renforce ses équipes avec les arrivées de Margot Leprévots, Chargée d'affaire sustainability et d'Emma Chabrol, Analyste
-
Qevlar AI lève 14 M$ pour réinventer les centres d’opérations de sécurité grâce à l’IA agentique