"La French tech va vite, beaucoup plus qu'on ne le pense mais comment lui permettre d'aller plus loin ? " questionne Denis Barrier, CEO et co-fondateur de Cathay Innovation.
"Nous sommes passés d'un bond du cycle du WEB2 à celui de l'IA. Et, contrairement à l'avénement du WEB, la révolution de l'IA entre directement dans l'économie générale. Au moment de l'explosion du web (côté corporate), le jeu consistait à cumuler des couches de logiciels pour augmenter sa productivité qui était en général de l'ordre de X4 . Avec l'IA, il s'agit de repenser entièrement des métiers et de gagner jusqu'à X20 en productivité. C'est un peu comme si au moment de l'avénement de l'électricité, on se posait encore la question d'investir dans une usine de fabrication de bougies."
Pour Denis Barrier et ses deux nouveaux co-équipiers - Matthieu Soulé et Arnaud Auger - pour la partie C.Lab, le conseil en immersion, au coeur du réacteur de l'innovation, comprendre, la Silicon Valley, est donc clé. Et ce, aussi bien pour les startups françaises (européennes et au-delà) qui doivent pivoter le plus vite possible que pour les grands groupes internationaux.
Rien de nouveau sous le soleil de l'innovation, qu'il soit californien ou pas d'ailleurs...
Alors qu'est-ce qui pourrait différencier l'offre de conseil de Cathay Innovation de celle déjà proposée par, par exemple, BNP Paribas le Lab, ou un cabinet de conseil comme McKenzie, déjà implanté à San Francisco ?
- Atout numéro 1, Cathay Innovation s'est justement construit il y a 10 ans maintenant en s'appuyant sur des corporate, supra impliqués en tant que LP's venant soutenir ses verticales (Digital Health, Consumer Retail, Financial Services, Energy Mobility). Des corporates qui sont aujourd'hui toujours là et dont les rangs grossissent. Preuves, peut-être, que les relations avec ces groupes (BNP Paribas, Total Energie, M6, Pernod Ricard, Sanofi...) vont au-delà des 2/3 réunions annuelles ?
- Atout numéro 2, la profondeur du fonds et son ancrage international. 2,5 milliards d'euros d'actifs sous gestion (trois générations de fonds) et plus de 120 investissements et des réussites comme Chime ou Nabla, le tout pilotées par les équipes de Cathay, plutôt perspicaces, qui sont donc assez bien informées des difficultés (et des succès) rencontrées par leurs participations.
- Atout numéro 3, le fait que Cathay soit justement un VC. Et comme tout VC, lorsqu'il décide d'investir ou non dans une entreprise, il accumule une masse d'informations sur le secteur, le business model, les fondateurs. Puis, fait des arbitrages qui sont souvent des paris en mode "sniper" et peut avoir des... regrets. Le C.Lab est donc un autre moyen d'accompagner ces startups sur un temps peut-être plus long tout en leur faisant profiter de sa vélocité d'absorption des tendances, des innovations.
"Il était essentiel d'incarner ce pont entre startups et corporate, relate Matthieu Soulé, Partner au sein de Cathay Innovation et désormais DG de C.Lab. Il devient de plus en plus compliqué pour les corporates comme pour les startups de faire des arbitrages entre les différents marchés. Aujourd'hui, une équipe innovation travaillant dans la mobilité ne peut pas avancer de projet sans comprendre les grands changements qui bouleversent le secteur de l'énergie. Au même titre qu'aujourd'hui le secteur de la cosmétique ne peut s'envisager sans avoir un oeil sur l'alimentation ou la santé."
L'offre de services de C.LAB, devrait donc se décomposer en trois parties : Explore, Decide et Grow.
Explore, parce qu'il s'agira d'avoir une fenêtre implantée sur la Silicon Valley, la Californie qui rappelons-le représente en investissement dans les startups l'équivalent de ce qui se fait en Europe.
Decide, parce qu'il pourra s'agir , en particulier côté grands groupes, d'une aide quant à une décision particulière à prendre .
Et puis Grow, parce que C.Lab se verrait bien comme une structure de conseils allant, jusqu'à accompagner des opérations de build-up, quitte à devenir, pourquoi pas une mini banque d'affaires ?
Mais cela c'est une autre histoire. Laissons d'abord celle de C.Lab, au stade embryonnaire, engendrer la sienne et prouver sa pertinence sur l'échiquier du conseil.
Anne-Laure Allain
"Nous sommes passés d'un bond du cycle du WEB2 à celui de l'IA. Et, contrairement à l'avénement du WEB, la révolution de l'IA entre directement dans l'économie générale. Au moment de l'explosion du web (côté corporate), le jeu consistait à cumuler des couches de logiciels pour augmenter sa productivité qui était en général de l'ordre de X4 . Avec l'IA, il s'agit de repenser entièrement des métiers et de gagner jusqu'à X20 en productivité. C'est un peu comme si au moment de l'avénement de l'électricité, on se posait encore la question d'investir dans une usine de fabrication de bougies."
Pour Denis Barrier et ses deux nouveaux co-équipiers - Matthieu Soulé et Arnaud Auger - pour la partie C.Lab, le conseil en immersion, au coeur du réacteur de l'innovation, comprendre, la Silicon Valley, est donc clé. Et ce, aussi bien pour les startups françaises (européennes et au-delà) qui doivent pivoter le plus vite possible que pour les grands groupes internationaux.
Rien de nouveau sous le soleil de l'innovation, qu'il soit californien ou pas d'ailleurs...
Alors qu'est-ce qui pourrait différencier l'offre de conseil de Cathay Innovation de celle déjà proposée par, par exemple, BNP Paribas le Lab, ou un cabinet de conseil comme McKenzie, déjà implanté à San Francisco ?
- Atout numéro 1, Cathay Innovation s'est justement construit il y a 10 ans maintenant en s'appuyant sur des corporate, supra impliqués en tant que LP's venant soutenir ses verticales (Digital Health, Consumer Retail, Financial Services, Energy Mobility). Des corporates qui sont aujourd'hui toujours là et dont les rangs grossissent. Preuves, peut-être, que les relations avec ces groupes (BNP Paribas, Total Energie, M6, Pernod Ricard, Sanofi...) vont au-delà des 2/3 réunions annuelles ?
- Atout numéro 2, la profondeur du fonds et son ancrage international. 2,5 milliards d'euros d'actifs sous gestion (trois générations de fonds) et plus de 120 investissements et des réussites comme Chime ou Nabla, le tout pilotées par les équipes de Cathay, plutôt perspicaces, qui sont donc assez bien informées des difficultés (et des succès) rencontrées par leurs participations.
- Atout numéro 3, le fait que Cathay soit justement un VC. Et comme tout VC, lorsqu'il décide d'investir ou non dans une entreprise, il accumule une masse d'informations sur le secteur, le business model, les fondateurs. Puis, fait des arbitrages qui sont souvent des paris en mode "sniper" et peut avoir des... regrets. Le C.Lab est donc un autre moyen d'accompagner ces startups sur un temps peut-être plus long tout en leur faisant profiter de sa vélocité d'absorption des tendances, des innovations.
"Il était essentiel d'incarner ce pont entre startups et corporate, relate Matthieu Soulé, Partner au sein de Cathay Innovation et désormais DG de C.Lab. Il devient de plus en plus compliqué pour les corporates comme pour les startups de faire des arbitrages entre les différents marchés. Aujourd'hui, une équipe innovation travaillant dans la mobilité ne peut pas avancer de projet sans comprendre les grands changements qui bouleversent le secteur de l'énergie. Au même titre qu'aujourd'hui le secteur de la cosmétique ne peut s'envisager sans avoir un oeil sur l'alimentation ou la santé."
L'offre de services de C.LAB, devrait donc se décomposer en trois parties : Explore, Decide et Grow.
Explore, parce qu'il s'agira d'avoir une fenêtre implantée sur la Silicon Valley, la Californie qui rappelons-le représente en investissement dans les startups l'équivalent de ce qui se fait en Europe.
Decide, parce qu'il pourra s'agir , en particulier côté grands groupes, d'une aide quant à une décision particulière à prendre .
Et puis Grow, parce que C.Lab se verrait bien comme une structure de conseils allant, jusqu'à accompagner des opérations de build-up, quitte à devenir, pourquoi pas une mini banque d'affaires ?
Mais cela c'est une autre histoire. Laissons d'abord celle de C.Lab, au stade embryonnaire, engendrer la sienne et prouver sa pertinence sur l'échiquier du conseil.
Anne-Laure Allain