L’économie mondiale traverse un moment dangereux : pour la première fois depuis 1945, la production mondiale va reculer en 2009 et la probabilité d’une entrée de l’OCDE en déflation fin 2010 augmente.
Selon l’assureur-crédit Euler Hermes SFAC, l’économie française devrait reculer de -1,8 % en 2009 puis connaître une reprise lente, particulièrement faible et fragile, de 0,5 % en 2010. Toutefois, les alertes nouvelles portant sur les destructions d’emploi, la dérive des finances publiques et la dégradation financière des entreprises, accentuent actuellement le risque d’une récession durable. Les défaillances d’entreprises atteindraient le record historique de 72 000 en
2009 et continueraient de progresser en 2010.
1. L’économie mondiale traverse un moment dangereux. Pour la première fois depuis 1945, la production mondiale va reculer en 2009
Aucune amélioration n’est détectable à court terme. En dépit des plans de relance monétaires et budgétaires, le « scénario principal » est celui d’une chute historique du PIB de l’OCDE de - 2,9 % en 2009 suivie d’une reprise très faible en 2010 avec 0,6 % de croissance.
« Nous affrontons la première récession de la mondialisation. C’est pour cela que les pays émergents sont fortement touchés par la crise, à la fois acteurs et victimes », explique Karine Berger, directrice des études d’Euler Hermes SFAC. Dans l’OCDE, la crise frappera plus fortement les pays les plus dépendants aux exportations (Allemagne et Japon), et plus longtemps ceux dans lesquels les bulles immobilières et financières se sont le plus développées (Royaume-Uni, Espagne). « Les déficits publics des pays de l’OCDE représenteront plus de 2300 milliards de dollars en 2010, ce qui accentue le risque obligataire mondial », commente Maxime Lemerle, responsable des études économiques d’Euler Hermes SFAC.
2. En France, la reprise serait lente et très fragile, limitée à 0,5% en 2010. De nombreuses alertes rouges se sont déclenchées
En France, avec un recul de -1,8 % du PIB, l’année 2009 sera aussi mauvaise sur le front domestique que sur le front extérieur. L’investissement des entreprises et celui des ménages continueront de se contracter jusqu’en 2010, et les revenus réels des ménages ralentiront pendant deux ans du fait des destructions massives d’emploi. Le taux de chômage augmentera jusqu’à 10 %, interdisant une reprise solide de la consommation.
En dépit des mesures de relance, la crise interne deviendrait auto-entretenue et l’économie française sortirait difficilement de récession en 2010, avec seulement 0,5 % de croissance anticipée, exclusivement sous l’hypothèse d’une reprise des stocks. Dans ce contexte, la situation des finances publiques serait très fortement dégradée, avec une dette de 75 % du PIB et une augmentation autonome des intérêts de la dette au-delà de 3 % du PIB. « La situation
financière à court terme des entreprises est la plus dégradée depuis 25 ans. Par ailleurs, les baisses importantes des carnets de commande des entreprises - en chute de 20 à 30 % actuellement - amèneront une décroissance du niveau du crédit interentreprises que nous chiffrons à -10 % minimum pour 2009», souligne Michel Mollard, président du directoire d’Euler Hermes SFAC.
Tous les secteurs, à l’exception des secteurs non marchands, enregistreront une croissance négative en 2009 (voir graphique joint). L’effondrement de la production industrielle fera durablement baisser la part de l’industrie dans la production française de 3 points.
3. La probabilité d’un « scénario alternatif » d’une entrée en déflation fin 2010 augmente actuellement
Les incertitudes sur l’amplitude des créances douteuses dans le système financier amènent à envisager l’hypothèse d’un déclenchement en déflation. Ce « scénario alternatif », avec une chute lente des prix et des salaires, signifierait une baisse de -3,5 % du PIB de l’OCDE en 2009 et de -0,7 % en 2010.
Pour la France, ce scénario se développerait du fait des alertes sur plusieurs composantes de la demande intérieure : un repli de -1,1 % du PIB l’an prochain, et une montée du taux de chômage à presque 12 %, signifierait une entrée progressive en déflation.
4. L’explosion des défaillances d’entreprises en France en 2009 touchera tous les secteurs et toutes les régions, notamment les plus dépendantes aux industries manufacturées
Après une augmentation de 15 % en 2008, les défaillances d’entreprises en France bondiraient de 25 % en 2009, pour atteindre un chiffre record de 72 000. Tous les secteurs enregistrent de fortes hausses de défaillances. Les secteurs industriels seraient particulièrement touchés en 2009, expliquant un doublement des « grosses défaillances » (plus de 15 millions d’euros de chiffre d’affaires).
« Dans ce contexte de recrudescence des défaillances, nous constatons une réelle prise de conscience du risque d’impayés et des inquiétudes naturelles des entreprises quant au pilotage possible de ce risque d’où une forte demande en assurance-crédit. Nous avons ainsi enregistré + 25 % de production nouvelle pour la France en 2008. Face à cela, nos actions sur le ciblage et la sélection des risques font partie intégrante de notre politique de souscription et de
gestion des risques », conclut Michel Mollard.
Selon l’assureur-crédit Euler Hermes SFAC, l’économie française devrait reculer de -1,8 % en 2009 puis connaître une reprise lente, particulièrement faible et fragile, de 0,5 % en 2010. Toutefois, les alertes nouvelles portant sur les destructions d’emploi, la dérive des finances publiques et la dégradation financière des entreprises, accentuent actuellement le risque d’une récession durable. Les défaillances d’entreprises atteindraient le record historique de 72 000 en
2009 et continueraient de progresser en 2010.
1. L’économie mondiale traverse un moment dangereux. Pour la première fois depuis 1945, la production mondiale va reculer en 2009
Aucune amélioration n’est détectable à court terme. En dépit des plans de relance monétaires et budgétaires, le « scénario principal » est celui d’une chute historique du PIB de l’OCDE de - 2,9 % en 2009 suivie d’une reprise très faible en 2010 avec 0,6 % de croissance.
« Nous affrontons la première récession de la mondialisation. C’est pour cela que les pays émergents sont fortement touchés par la crise, à la fois acteurs et victimes », explique Karine Berger, directrice des études d’Euler Hermes SFAC. Dans l’OCDE, la crise frappera plus fortement les pays les plus dépendants aux exportations (Allemagne et Japon), et plus longtemps ceux dans lesquels les bulles immobilières et financières se sont le plus développées (Royaume-Uni, Espagne). « Les déficits publics des pays de l’OCDE représenteront plus de 2300 milliards de dollars en 2010, ce qui accentue le risque obligataire mondial », commente Maxime Lemerle, responsable des études économiques d’Euler Hermes SFAC.
2. En France, la reprise serait lente et très fragile, limitée à 0,5% en 2010. De nombreuses alertes rouges se sont déclenchées
En France, avec un recul de -1,8 % du PIB, l’année 2009 sera aussi mauvaise sur le front domestique que sur le front extérieur. L’investissement des entreprises et celui des ménages continueront de se contracter jusqu’en 2010, et les revenus réels des ménages ralentiront pendant deux ans du fait des destructions massives d’emploi. Le taux de chômage augmentera jusqu’à 10 %, interdisant une reprise solide de la consommation.
En dépit des mesures de relance, la crise interne deviendrait auto-entretenue et l’économie française sortirait difficilement de récession en 2010, avec seulement 0,5 % de croissance anticipée, exclusivement sous l’hypothèse d’une reprise des stocks. Dans ce contexte, la situation des finances publiques serait très fortement dégradée, avec une dette de 75 % du PIB et une augmentation autonome des intérêts de la dette au-delà de 3 % du PIB. « La situation
financière à court terme des entreprises est la plus dégradée depuis 25 ans. Par ailleurs, les baisses importantes des carnets de commande des entreprises - en chute de 20 à 30 % actuellement - amèneront une décroissance du niveau du crédit interentreprises que nous chiffrons à -10 % minimum pour 2009», souligne Michel Mollard, président du directoire d’Euler Hermes SFAC.
Tous les secteurs, à l’exception des secteurs non marchands, enregistreront une croissance négative en 2009 (voir graphique joint). L’effondrement de la production industrielle fera durablement baisser la part de l’industrie dans la production française de 3 points.
3. La probabilité d’un « scénario alternatif » d’une entrée en déflation fin 2010 augmente actuellement
Les incertitudes sur l’amplitude des créances douteuses dans le système financier amènent à envisager l’hypothèse d’un déclenchement en déflation. Ce « scénario alternatif », avec une chute lente des prix et des salaires, signifierait une baisse de -3,5 % du PIB de l’OCDE en 2009 et de -0,7 % en 2010.
Pour la France, ce scénario se développerait du fait des alertes sur plusieurs composantes de la demande intérieure : un repli de -1,1 % du PIB l’an prochain, et une montée du taux de chômage à presque 12 %, signifierait une entrée progressive en déflation.
4. L’explosion des défaillances d’entreprises en France en 2009 touchera tous les secteurs et toutes les régions, notamment les plus dépendantes aux industries manufacturées
Après une augmentation de 15 % en 2008, les défaillances d’entreprises en France bondiraient de 25 % en 2009, pour atteindre un chiffre record de 72 000. Tous les secteurs enregistrent de fortes hausses de défaillances. Les secteurs industriels seraient particulièrement touchés en 2009, expliquant un doublement des « grosses défaillances » (plus de 15 millions d’euros de chiffre d’affaires).
« Dans ce contexte de recrudescence des défaillances, nous constatons une réelle prise de conscience du risque d’impayés et des inquiétudes naturelles des entreprises quant au pilotage possible de ce risque d’où une forte demande en assurance-crédit. Nous avons ainsi enregistré + 25 % de production nouvelle pour la France en 2008. Face à cela, nos actions sur le ciblage et la sélection des risques font partie intégrante de notre politique de souscription et de
gestion des risques », conclut Michel Mollard.
Euler Hermes SFAC
N°1 de l’assurance-crédit en France, Euler Hermes SFAC, filiale du groupe Euler Hermes, contribue au développement rentable des entreprises en garantissant leur poste clients. Sa mission est de prévenir le risque clients, recouvrer les créances impayées et indemniser les pertes subies.
Euler Hermes est le leader mondial de l’assurance-crédit et l’un des leaders de la caution et du recouvrement de créances commerciales. Avec 6 200 salariés présents dans plus de 50 pays, Euler Hermes offre une gamme complète de services pour la gestion du poste clients et a enregistré un chiffre d’affaires consolidé de 2,2 milliards d’euros en 2008.
Euler Hermes a développé un réseau international de surveillance permettant d’analyser la stabilité financière de 40 millions d’entreprises. Le groupe garantit pour 800 milliards d’euros de transactions commerciales dans le monde.
Filiale d’AGF, membre d’Allianz, Euler Hermes est coté à Euronext Paris. Le groupe et ses principales filiales d’assurance-crédit sont notés AA- par Standard & Poor’s.
www.eulerhermes.fr
N°1 de l’assurance-crédit en France, Euler Hermes SFAC, filiale du groupe Euler Hermes, contribue au développement rentable des entreprises en garantissant leur poste clients. Sa mission est de prévenir le risque clients, recouvrer les créances impayées et indemniser les pertes subies.
Euler Hermes est le leader mondial de l’assurance-crédit et l’un des leaders de la caution et du recouvrement de créances commerciales. Avec 6 200 salariés présents dans plus de 50 pays, Euler Hermes offre une gamme complète de services pour la gestion du poste clients et a enregistré un chiffre d’affaires consolidé de 2,2 milliards d’euros en 2008.
Euler Hermes a développé un réseau international de surveillance permettant d’analyser la stabilité financière de 40 millions d’entreprises. Le groupe garantit pour 800 milliards d’euros de transactions commerciales dans le monde.
Filiale d’AGF, membre d’Allianz, Euler Hermes est coté à Euronext Paris. Le groupe et ses principales filiales d’assurance-crédit sont notés AA- par Standard & Poor’s.
www.eulerhermes.fr
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