Après plusieurs années de débat et de tests de cybersécurité, le Royaume-Uni a décidé le 28 janvier d’autoriser le chinois Huawei à participer au déploiement de la 5G sur le sol britannique. Une décision placée sous le signe de la prudence, puisque l’équipementier chinois sera tenu à l’écart des sites les plus sensibles et des cœurs de réseau, mais qui lève le dernier frein au déploiement de la 5G au Royaume-Uni.
Des années de tests pour lever les doutes en matière de sécurité
Avant de donner son feu vert aux opérateurs britanniques souhaitant choisir Huawei, le gouvernement britannique a spécialement créé le Huawei Cyber Security Evaluations Centre (HCES), un organisme pour évaluer les risques éventuels en matière de sécurité lié au choix de l’équipementier chinois. A l’issue de tests menés en 2018 et en 2019, le HCES a notamment pointé plusieurs failles en matière de gestion de cycle de vie des produits et en matière de développement, sans toutefois déceler de faille de cybersécurité intentionnelle ou de « porte dérobée » dans le code source. Ces évaluations ont ouvert la voie à un recours raisonné à l’équipementier chinois, pour participer à la construction du réseau 5G britannique.
La carte de la prudence jouée par Londres fait fi d’une certaine manière des injonctions de Washington à tenir Huawei à l’écart des infrastructures du réseau mobile nouvelle génération pour des raisons de sécurité. Une victoire pour Huawei, qui a misé sur la transparence pour faire taire les allégations de collusion avec le gouvernement chinois.
Maîtriser les enjeux du monde connecté de demain
Technologie dite « de rupture », la maîtrise de la 5G est un enjeu stratégique et économique majeur pour les États. La nouvelle génération de réseau mobile est en effet la technologie qui permettra la généralisation des véhicules connectés ou de la télémédecine.
Pour les opérateurs britanniques comme BT et Vodafone, qui utilisent déjà les infrastructures fabriquées par l’équipementier chinois, l’intérêt de choisir l’entreprise chinoise malgré le contexte diplomatique tendu entre Pékin et Washington s’explique pour des raisons des coûts et en raison de son avance technologique. Huawei est en effet l’acteur le plus en pointe sur cette technologie avec 3 325 familles de brevets déposés. Selon une étude comparative Globaldata parue en juin 2019, le groupe chinois détient ainsi la technologie 5G la plus avancée devant les Européens Nokia et Ericsson et le sud-Coréen Samsung. Une avance conquise de longue date, Huawei ayant en effet mis en place depuis plusieurs années un pôle de Recherche et Développement dédié à cette technologie. En outre, la firme chinoise travaille déjà sur la 6G, qu’elle aimerait voir se déployer à l’horizon 2030.
Malgré les recommandations de la Commission européenne, la France reste hésitante
En autorisant Huawei à participer sous certaines réserves à la construction de son réseau 5G, Londres a levé le dernier frein au déploiement de cette technologie sur le sol britannique. De l’autre côté de la Manche, l’expectative demeure de mise quant au sort de l’équipementier chinois. Malgré le rapprochement de plusieurs échéances clés, notamment les enchères d’attribution des fréquences 5G aux opérateurs télécoms, Paris ne clarifie toujours pas sa position sur la possibilité ou non d’exploiter les équipements de la firme chinoise sur le sol français. Un feu vert qui se fait attendre par les opérateurs, qui ont déjà, pour une partie d’entre eux, confié leurs réseaux 3G et 4G à Huawei. Cette hésitation n’est pas sans poser problème, dans la mesure où les premiers forfaits 5G devraient être commercialisés à l’été 2020.
Ce retard se fait aussi ressentir pour les entreprises et les secteurs qui aimeraient bénéficier de cette innovation majeure. Certains pays ont déjà franchi cette étape dès 2018 à l’instar de l’Italie, de l’Estonie ou de la Finlande, où les premiers forfaits 5G sont déjà disponibles depuis deux ans. La cinquième génération des réseaux mobiles est également déployée dans certaines villes espagnoles grâce au britannique Vodafone. Il en est de même outre-Rhin, la 5G est aussi déjà commercialisée. La France sera-t-elle la dernière en Europe à bénéficier de cette révolution technologique ?
Des années de tests pour lever les doutes en matière de sécurité
Avant de donner son feu vert aux opérateurs britanniques souhaitant choisir Huawei, le gouvernement britannique a spécialement créé le Huawei Cyber Security Evaluations Centre (HCES), un organisme pour évaluer les risques éventuels en matière de sécurité lié au choix de l’équipementier chinois. A l’issue de tests menés en 2018 et en 2019, le HCES a notamment pointé plusieurs failles en matière de gestion de cycle de vie des produits et en matière de développement, sans toutefois déceler de faille de cybersécurité intentionnelle ou de « porte dérobée » dans le code source. Ces évaluations ont ouvert la voie à un recours raisonné à l’équipementier chinois, pour participer à la construction du réseau 5G britannique.
La carte de la prudence jouée par Londres fait fi d’une certaine manière des injonctions de Washington à tenir Huawei à l’écart des infrastructures du réseau mobile nouvelle génération pour des raisons de sécurité. Une victoire pour Huawei, qui a misé sur la transparence pour faire taire les allégations de collusion avec le gouvernement chinois.
Maîtriser les enjeux du monde connecté de demain
Technologie dite « de rupture », la maîtrise de la 5G est un enjeu stratégique et économique majeur pour les États. La nouvelle génération de réseau mobile est en effet la technologie qui permettra la généralisation des véhicules connectés ou de la télémédecine.
Pour les opérateurs britanniques comme BT et Vodafone, qui utilisent déjà les infrastructures fabriquées par l’équipementier chinois, l’intérêt de choisir l’entreprise chinoise malgré le contexte diplomatique tendu entre Pékin et Washington s’explique pour des raisons des coûts et en raison de son avance technologique. Huawei est en effet l’acteur le plus en pointe sur cette technologie avec 3 325 familles de brevets déposés. Selon une étude comparative Globaldata parue en juin 2019, le groupe chinois détient ainsi la technologie 5G la plus avancée devant les Européens Nokia et Ericsson et le sud-Coréen Samsung. Une avance conquise de longue date, Huawei ayant en effet mis en place depuis plusieurs années un pôle de Recherche et Développement dédié à cette technologie. En outre, la firme chinoise travaille déjà sur la 6G, qu’elle aimerait voir se déployer à l’horizon 2030.
Malgré les recommandations de la Commission européenne, la France reste hésitante
En autorisant Huawei à participer sous certaines réserves à la construction de son réseau 5G, Londres a levé le dernier frein au déploiement de cette technologie sur le sol britannique. De l’autre côté de la Manche, l’expectative demeure de mise quant au sort de l’équipementier chinois. Malgré le rapprochement de plusieurs échéances clés, notamment les enchères d’attribution des fréquences 5G aux opérateurs télécoms, Paris ne clarifie toujours pas sa position sur la possibilité ou non d’exploiter les équipements de la firme chinoise sur le sol français. Un feu vert qui se fait attendre par les opérateurs, qui ont déjà, pour une partie d’entre eux, confié leurs réseaux 3G et 4G à Huawei. Cette hésitation n’est pas sans poser problème, dans la mesure où les premiers forfaits 5G devraient être commercialisés à l’été 2020.
Ce retard se fait aussi ressentir pour les entreprises et les secteurs qui aimeraient bénéficier de cette innovation majeure. Certains pays ont déjà franchi cette étape dès 2018 à l’instar de l’Italie, de l’Estonie ou de la Finlande, où les premiers forfaits 5G sont déjà disponibles depuis deux ans. La cinquième génération des réseaux mobiles est également déployée dans certaines villes espagnoles grâce au britannique Vodafone. Il en est de même outre-Rhin, la 5G est aussi déjà commercialisée. La France sera-t-elle la dernière en Europe à bénéficier de cette révolution technologique ?
Chaineum : ICO, STO Boutique
Laurent Leloup : Conseil transformation blockchain
HealthTech Finance : HealthTech Investment Banking, levée de fonds
Laurent Leloup : Conseil transformation blockchain
HealthTech Finance : HealthTech Investment Banking, levée de fonds
No Offer, Solicitation, Investment Advice, or Recommendations
This website is for informational purposes only and does not constitute an offer to sell, a solicitation to buy, or a recommendation for any security, nor does it constitute an offer to provide investment advisory or other services by FINYEAR.
No reference to any specific security constitutes a recommendation to buy, sell or hold that security or any other security.
Nothing on this website shall be considered a solicitation or offer to buy or sell any security, future, option or other financial instrument or to offer or provide any investment advice or service to any person in any jurisdiction.
Nothing contained on the website constitutes investment advice or offers any opinion with respect to the suitability of any security, and the views expressed on this website should not be taken as advice to buy, sell or hold any security. In preparing the information contained in this website, we have not taken into account the investment needs, objectives and financial circumstances of any particular investor.
This information has no regard to the specific investment objectives, financial situation and particular needs of any specific recipient of this information and investments discussed may not be suitable for all investors.
Any views expressed on this website by us were prepared based upon the information available to us at the time such views were written. Changed or additional information could cause such views to change.
All information is subject to possible correction. Information may quickly become unreliable for various reasons, including changes in market conditions or economic circumstances.
No reference to any specific security constitutes a recommendation to buy, sell or hold that security or any other security.
Nothing on this website shall be considered a solicitation or offer to buy or sell any security, future, option or other financial instrument or to offer or provide any investment advice or service to any person in any jurisdiction.
Nothing contained on the website constitutes investment advice or offers any opinion with respect to the suitability of any security, and the views expressed on this website should not be taken as advice to buy, sell or hold any security. In preparing the information contained in this website, we have not taken into account the investment needs, objectives and financial circumstances of any particular investor.
This information has no regard to the specific investment objectives, financial situation and particular needs of any specific recipient of this information and investments discussed may not be suitable for all investors.
Any views expressed on this website by us were prepared based upon the information available to us at the time such views were written. Changed or additional information could cause such views to change.
All information is subject to possible correction. Information may quickly become unreliable for various reasons, including changes in market conditions or economic circumstances.
Autres articles
-
ZBD, première entreprise en lice pour la licence MiCA de l'UE
-
Tether investit dans StablR pour promouvoir l'adoption du stablecoin en Europe
-
Chainalysis acquiert Hexagate, fournisseur de solutions de sécurité WEB3
-
Sia Partners ouvre "un peu" son capital à Blackstone.
-
IPEM 2025 - "New Promises for Private Markets" - du 28 au 30 janvier 2025 à Cannes