Tandis que quelques institutions financières traditionnelles mettent un pied dans le métavers (la dernière en date est HSBC afin de faire parler d'elles, une première (néo-)banque a d'ores et déjà franchi le pas de la fourniture de services spécialisés aux adeptes de ces mondes virtuels immersifs et elle ne manque pas d'ambitions pour l'avenir.
D'emblée, la démarche surprend car il n'est pas question pour Zelf (disponible aux États-Unis et en Europe) de déployer une présence quelconque dans une des plates-formes existantes. Elle choisit plutôt de s'appuyer sur sa technologie historique d'interactions à travers les grandes messageries instantanées du marché (WhatsApp, Messenger, Telegram, Viber…) et s'installer au sein de Discord, l'outil universel qu'utilisent les joueurs pour communiquer durant leur activité préférée (dans un métavers ou non).
Avec son compte de dépôt et sa carte de paiement (gratuits), la jeune pousse se positionne de la sorte à la frontière de l'économie grise, que les analystes évalueraient aujourd'hui à environ 19 milliards de dollars, là où s'exécutent régulièrement des transactions en monnaie sonnante et trébuchante en contrepartie de biens numériques, qu'il s'agisse de NFT (à l'instar de ces paires de baskets immatérielles vendues pour 4 000 dollars) ou d'objets purement ludiques (tels que des diamants dans Minecraft).
En pratique, les opérations se déroulent entièrement dans la messagerie, par l'intermédiaire d'instructions en langage naturel. Par exemple, si un utilisateur souhaite céder 10 cailloux à un ami, il va d'abord interroger la situation de son stock, grâce à une intégration avec les jeux vidéos les plus populaires. Il va ensuite enregistrer sa demande (« vends 10 cailloux à Tom pour 1 euro ») et attendre le règlement pour finaliser le transfert, Zelf restant toujours à la manœuvre afin de valider les termes de l'échange.
Telle est justement la principale promesse de la startup. Elle veut représenter le tiers de confiance indispensable pour la sécurité des mouvements d'argent qui, à ce jour, sont tellement entachés d'irrégularités que les éditeurs tentent, sans grand succès, d'inscrire des interdictions dans leurs conditions générales. Quand elle propose à ceux-ci des partenariats directs, elle leur vante en outre sa situation d'établissement régulé afin de les rassurer quant à la lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme, sur laquelle les autorités se font de plus en plus pressantes.
La croissance rapide des jeux en ligne et des univers virtuels, accélérée par la pandémie et le besoin d'évasion qu'elle a créée, entraîne le développement de supports financiers adaptés. L'immense opportunité sous-jacente n'échappe pas aux trublions qui ne craignent pas de s'aventurer sur un terrain vierge. Et elle n'en est qu'à ses débuts. Derrière ses services de paiement, Zelf travaille à des produits financiers plus élaborés, dont notamment des prêts (en devise réelle) sur gage, garantis par des actifs digitaux.
D'emblée, la démarche surprend car il n'est pas question pour Zelf (disponible aux États-Unis et en Europe) de déployer une présence quelconque dans une des plates-formes existantes. Elle choisit plutôt de s'appuyer sur sa technologie historique d'interactions à travers les grandes messageries instantanées du marché (WhatsApp, Messenger, Telegram, Viber…) et s'installer au sein de Discord, l'outil universel qu'utilisent les joueurs pour communiquer durant leur activité préférée (dans un métavers ou non).
Avec son compte de dépôt et sa carte de paiement (gratuits), la jeune pousse se positionne de la sorte à la frontière de l'économie grise, que les analystes évalueraient aujourd'hui à environ 19 milliards de dollars, là où s'exécutent régulièrement des transactions en monnaie sonnante et trébuchante en contrepartie de biens numériques, qu'il s'agisse de NFT (à l'instar de ces paires de baskets immatérielles vendues pour 4 000 dollars) ou d'objets purement ludiques (tels que des diamants dans Minecraft).
En pratique, les opérations se déroulent entièrement dans la messagerie, par l'intermédiaire d'instructions en langage naturel. Par exemple, si un utilisateur souhaite céder 10 cailloux à un ami, il va d'abord interroger la situation de son stock, grâce à une intégration avec les jeux vidéos les plus populaires. Il va ensuite enregistrer sa demande (« vends 10 cailloux à Tom pour 1 euro ») et attendre le règlement pour finaliser le transfert, Zelf restant toujours à la manœuvre afin de valider les termes de l'échange.
Telle est justement la principale promesse de la startup. Elle veut représenter le tiers de confiance indispensable pour la sécurité des mouvements d'argent qui, à ce jour, sont tellement entachés d'irrégularités que les éditeurs tentent, sans grand succès, d'inscrire des interdictions dans leurs conditions générales. Quand elle propose à ceux-ci des partenariats directs, elle leur vante en outre sa situation d'établissement régulé afin de les rassurer quant à la lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme, sur laquelle les autorités se font de plus en plus pressantes.
La croissance rapide des jeux en ligne et des univers virtuels, accélérée par la pandémie et le besoin d'évasion qu'elle a créée, entraîne le développement de supports financiers adaptés. L'immense opportunité sous-jacente n'échappe pas aux trublions qui ne craignent pas de s'aventurer sur un terrain vierge. Et elle n'en est qu'à ses débuts. Derrière ses services de paiement, Zelf travaille à des produits financiers plus élaborés, dont notamment des prêts (en devise réelle) sur gage, garantis par des actifs digitaux.
Par Patrice Bernard.
Fondateur du blog C’est pas mon idée
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