Les derniers indices d’inflation publiés très récemment sont impressionnants. En Allemagne, l’inflation annuelle atteint 7,6% et en Espagne 9,8%, au plus haut depuis 40 ans. En France, le chiffre de 4,5% « seulement » reflète le blocage des prix de l’énergie. Sans cette intervention, l’inflation atteindrait probablement 6%, selon Rexecode.
Au vu du comportement des actions, on a l’impression que la hausse des prix favorise le cours des actions : son évolution précède même l’évolution du cours des actions. Alors, vive l’inflation ? Le sujet n’est pas simple et fait appel au concept de « zone de confort », qui s’applique à toute variable économique, financière et boursière. La « zone de confort » de l’inflation, c’est le taux de croissance en volume de l’activité, plus ou moins 1% environ. La BCE a édicté que la « bonne » inflation se situe à 2%, comme, finalement, le taux de croissance en volume de l’activité. Une économie « saine » doit se développer sur la base d’une croissance nominale de 4%, équilibrée entre la hausse des volumes et la hausse des prix. Pour les marchés financiers, l’inflation n’est pas un sujet si elle est proche du taux de croissance en volume. Elle est dans sa zone de confort. C’est lorsqu’elle s’écarte durablement de cette zone de confort, qu’elle devient nocive pour l’économie et les marchés financiers.
Si l’inflation est trop faible, et devient négative, alors le risque déflationniste menace. Il est considéré à juste titre comme la pire menace pour les actions et les économies. La baisse durable et auto entretenue des prix mine la confiance, limite les investissements et crée une dynamique de régression générale. Associé souvent au surendettement, la déflation est la conséquence notamment des comportements de remboursement de la dette : les ménages et entreprises utilisent le fruit de leur activité au remboursement de la dette, pas à la dépense. Comme le cours des actions chute, la sphère financière devient nocive pour l’économie réelle, qui subit le chômage de masse. La période noire de la grande dépression des années trente est l’exemple historique ultime des effets néfastes de la déflation. Mais le XIXème siècle a aussi vécu des périodes comparables.
Si l’inflation est trop forte, l’incertitude domine, notamment sur la valeur de la monnaie et les risques d’accélération extrême des hausses de prix. La dépréciation de la monnaie amplifie le phénomène de hausse des prix des importations. Le pouvoir d’achat des ménages est souvent affecté car la hausse des prix est plus rapide que la hausse des salaires. La forte hausse des taux exigée par les investisseurs affecte le cours des actions et des obligations, qui appauvrissent les épargnants et les retraités.
Aujourd’hui, l’inflation est pour une bonne partie associée à la hausse du prix des matières premières. Elle est transitoire en ce sens que la hausse excessive du pétrole, lorsque son prix dépasse un certain niveau, détruit la croissance et donc la demande future de pétrole. Les processus de régulation automatique devraient ramener à son point de départ l’inflation hors variables volatiles. Une économie libérale ouverte ne connait pas l’inflation, car dès que les prix augmentent, une offre nouvelle se manifeste, ce qui pousse les prix à la baisse.
La « vraie inflation » découle essentiellement du recul de la liberté ; elle est observée en période de guerre et dans des économies administrées. C’est finalement la caractéristique du monde actuel. L’économie administrée par les États ne cesse de progresser avec les déficits publics, en raison notamment de la mutation environnementale.
Malheureusement, la guerre est un mot qui est de plus en plus utilisé. Bien sur en Ukraine, et dans les relations entre la Russie et les démocraties occidentales. Mais aussi avec la Chine, qui revendique toujours Taiwan, et mène et subit une guerre commerciale contre les démocraties occidentales. Sous la pression des événements actuels, un rapprochement entre ces deux grandes démocratures, ex ou encore communistes, serait lourd de conséquence, à tous les niveaux.
Investisseurs : Nous sommes sous pondérés au maximum pour un CAC 40 supérieur 6 070 points.
Tendance sur les marchés de taux et de devises : Les taux des obligations d’État restent tendus. Ils ont dépassé 1% pour l’OAT France et demeurent supérieurs à 2,3% aux USA. L’€ a progressé de 1,5% cette semaine.
Tendances récentes sur les matières premières : Le cours du pétrole est revenu à 102$ le baril de Brent.
Au vu du comportement des actions, on a l’impression que la hausse des prix favorise le cours des actions : son évolution précède même l’évolution du cours des actions. Alors, vive l’inflation ? Le sujet n’est pas simple et fait appel au concept de « zone de confort », qui s’applique à toute variable économique, financière et boursière. La « zone de confort » de l’inflation, c’est le taux de croissance en volume de l’activité, plus ou moins 1% environ. La BCE a édicté que la « bonne » inflation se situe à 2%, comme, finalement, le taux de croissance en volume de l’activité. Une économie « saine » doit se développer sur la base d’une croissance nominale de 4%, équilibrée entre la hausse des volumes et la hausse des prix. Pour les marchés financiers, l’inflation n’est pas un sujet si elle est proche du taux de croissance en volume. Elle est dans sa zone de confort. C’est lorsqu’elle s’écarte durablement de cette zone de confort, qu’elle devient nocive pour l’économie et les marchés financiers.
Si l’inflation est trop faible, et devient négative, alors le risque déflationniste menace. Il est considéré à juste titre comme la pire menace pour les actions et les économies. La baisse durable et auto entretenue des prix mine la confiance, limite les investissements et crée une dynamique de régression générale. Associé souvent au surendettement, la déflation est la conséquence notamment des comportements de remboursement de la dette : les ménages et entreprises utilisent le fruit de leur activité au remboursement de la dette, pas à la dépense. Comme le cours des actions chute, la sphère financière devient nocive pour l’économie réelle, qui subit le chômage de masse. La période noire de la grande dépression des années trente est l’exemple historique ultime des effets néfastes de la déflation. Mais le XIXème siècle a aussi vécu des périodes comparables.
Si l’inflation est trop forte, l’incertitude domine, notamment sur la valeur de la monnaie et les risques d’accélération extrême des hausses de prix. La dépréciation de la monnaie amplifie le phénomène de hausse des prix des importations. Le pouvoir d’achat des ménages est souvent affecté car la hausse des prix est plus rapide que la hausse des salaires. La forte hausse des taux exigée par les investisseurs affecte le cours des actions et des obligations, qui appauvrissent les épargnants et les retraités.
Aujourd’hui, l’inflation est pour une bonne partie associée à la hausse du prix des matières premières. Elle est transitoire en ce sens que la hausse excessive du pétrole, lorsque son prix dépasse un certain niveau, détruit la croissance et donc la demande future de pétrole. Les processus de régulation automatique devraient ramener à son point de départ l’inflation hors variables volatiles. Une économie libérale ouverte ne connait pas l’inflation, car dès que les prix augmentent, une offre nouvelle se manifeste, ce qui pousse les prix à la baisse.
La « vraie inflation » découle essentiellement du recul de la liberté ; elle est observée en période de guerre et dans des économies administrées. C’est finalement la caractéristique du monde actuel. L’économie administrée par les États ne cesse de progresser avec les déficits publics, en raison notamment de la mutation environnementale.
Malheureusement, la guerre est un mot qui est de plus en plus utilisé. Bien sur en Ukraine, et dans les relations entre la Russie et les démocraties occidentales. Mais aussi avec la Chine, qui revendique toujours Taiwan, et mène et subit une guerre commerciale contre les démocraties occidentales. Sous la pression des événements actuels, un rapprochement entre ces deux grandes démocratures, ex ou encore communistes, serait lourd de conséquence, à tous les niveaux.
Investisseurs : Nous sommes sous pondérés au maximum pour un CAC 40 supérieur 6 070 points.
Tendance sur les marchés de taux et de devises : Les taux des obligations d’État restent tendus. Ils ont dépassé 1% pour l’OAT France et demeurent supérieurs à 2,3% aux USA. L’€ a progressé de 1,5% cette semaine.
Tendances récentes sur les matières premières : Le cours du pétrole est revenu à 102$ le baril de Brent.
Eric GALIEGUE
Analyste financier indépendant,
Président de VALQUANT EXPERTYSE SAS
Membre de l'AFITE
Enregistré à l' ORIAS sous le N° 11059738
7 rue Greffulhe
75 008 PARIS
01 42 93 23 68
06 82 84 78 61
eric.galiegue@valquant.fr
www.valquant.fr
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