Alors que les 1154 dirigeants interrogés par Bpifrance Le Lab se disent avant tout responsables de la bonne santé économique de leur entreprise, plus de 80% estiment que le bien-être de leurs salariés, la création d’emplois, et dans une moindre mesure, une bonne insertion dans la vie sociale locale ou la protection de l’environnement, sont aussi de leur ressort. La moitié des dirigeants déclarent mener une démarche de RSE (responsabilité sociale de l’entreprise), tandis qu’un quart ont mis en place un plan d’actions à moyen ou long terme. Deux-tiers des démarches ont été initiées au cours des cinq dernières années.
Si la majorité des dirigeants de PME et ETI portent un regard positif et bienveillant sur la RSE, la formalisation d’un plan d’action dépend grandement de la conviction personnelle du dirigeant. Les plus engagés sont les plus convaincus de l’intérêt économique d’un projet RSE. En principe, la RSE ne requiert pas une taille critique, il apparait toutefois que celle-ci impacte nettement les pratiques, ainsi 38% des ETI font un bilan carbone contre 8% des TPE. Par ailleurs 49% des ETI ont obtenu une certification environnementale, contre 11% des TPE. Cela s’explique notamment par le fait que la RSE est perçue comme une nouvelle source de contraintes administratives et resterait donc un luxe réservé aux entreprises d’une certaine taille et en bonne santé économique. Un grand nombre de dirigeants de PME et ETI, notamment ceux en relation avec de grands donneurs d’ordre, questionnent par ailleurs la sincérité de la communication faite sur la RSE.
Les dirigeants font de l’engagement de leurs collaborateurs leur principal enjeu de ressources humaines, confirmant les enseignements de l’étude de Bpifrance Le Lab « Attirer les talents dans les PME-ETI » (janvier 2018), Ils privilégient, à ce titre, l’axe social de la RSE sur l’axe environnemental et celui de la gouvernance (prise en compte des parties prenantes) Ainsi, 82% des répondants disent avoir une politique de rémunération identique hommes/femmes, 67% veillent à l’équilibre vie professionnelle/vie privée de leurs collaborateurs. Mais ils sont seulement 35% à appliquer la règle de la parité au niveau de la direction, tandis que moins d’une entreprise sur cinq a adopté l’écoconception pour ses produits. Les différences sectorielles sont toutefois importantes : alors que les Services sont à la pointe en termes de conditions de travail et de relations avec les parties prenantes (clients, riverains, écoles…), les dirigeants de PME et ETI dans les secteurs du Transport et du Tourisme sont, pour leur part, sensibilisés aux effets de leur entreprise sur l’environnement. Cela résulte en partie des contraintes législatives ou de l’inclusion de paramètres environnementaux dans les appels d’offres.
Elise Tissier, Directrice de Bpifrance Le Lab indique «L'objectif de Bpifrance Le Lab avec cette étude sur la RSE est de démystifier ce mot "valise" en faisant la synthèse des travaux académiques sur le sujet et en montrant les nombreuses pratiques déjà mises en place par les PME-ETI. Nous donnons la parole aux dirigeants de ces entreprises. Ils montrent que la RSE ne se résume certainement pas à un suivi d’indicateur, ce qui reste encore trop souvent perçu. La RSE donne du sens à l'action collective. Les débats en cours sur l'objet social des entreprises montrent le caractère majeur des parties prenantes dans la création de valeur ».
Bpifrance Le Lab souhaite également sensibiliser les PME et ETI au fait que la RSE peut être un axe de différenciation ou une opportunité de développement dans un environnement réglementaire appelé à se durcir notamment sur le plan environnemental.
À propos de Bpifrance Le Lab :
Bpifrance Le Lab est un laboratoire d’idées lancé en mars 2014 pour « faire le pont » entre le monde de la recherche et celui de l’entreprise. Le Lab est un « dérouteur » d’idées reçues pour Bpifrance et les dirigeants d’entreprise, de la start-up à l’ETI.
Bpifrance Le Lab décrypte les déterminants de la croissance et éclaire les chefs d’entreprise dans un monde de ruptures à la fois économiques, sociétales et environnementales, avec deux finalités :
- participer à l’amélioration des pratiques de financement et d’accompagnement de Bpifrance ;
- stimuler la réflexion stratégique des dirigeants et favoriser la croissance de leur entreprise.
Bpifrance Le Lab s’est doté de sa propre gouvernance, avec un Conseil d’orientation composé de personnalités interdisciplinaires et présidé par Nicolas Dufourcq, directeur général de Bpifrance.
bpifrance.fr/
Si la majorité des dirigeants de PME et ETI portent un regard positif et bienveillant sur la RSE, la formalisation d’un plan d’action dépend grandement de la conviction personnelle du dirigeant. Les plus engagés sont les plus convaincus de l’intérêt économique d’un projet RSE. En principe, la RSE ne requiert pas une taille critique, il apparait toutefois que celle-ci impacte nettement les pratiques, ainsi 38% des ETI font un bilan carbone contre 8% des TPE. Par ailleurs 49% des ETI ont obtenu une certification environnementale, contre 11% des TPE. Cela s’explique notamment par le fait que la RSE est perçue comme une nouvelle source de contraintes administratives et resterait donc un luxe réservé aux entreprises d’une certaine taille et en bonne santé économique. Un grand nombre de dirigeants de PME et ETI, notamment ceux en relation avec de grands donneurs d’ordre, questionnent par ailleurs la sincérité de la communication faite sur la RSE.
Les dirigeants font de l’engagement de leurs collaborateurs leur principal enjeu de ressources humaines, confirmant les enseignements de l’étude de Bpifrance Le Lab « Attirer les talents dans les PME-ETI » (janvier 2018), Ils privilégient, à ce titre, l’axe social de la RSE sur l’axe environnemental et celui de la gouvernance (prise en compte des parties prenantes) Ainsi, 82% des répondants disent avoir une politique de rémunération identique hommes/femmes, 67% veillent à l’équilibre vie professionnelle/vie privée de leurs collaborateurs. Mais ils sont seulement 35% à appliquer la règle de la parité au niveau de la direction, tandis que moins d’une entreprise sur cinq a adopté l’écoconception pour ses produits. Les différences sectorielles sont toutefois importantes : alors que les Services sont à la pointe en termes de conditions de travail et de relations avec les parties prenantes (clients, riverains, écoles…), les dirigeants de PME et ETI dans les secteurs du Transport et du Tourisme sont, pour leur part, sensibilisés aux effets de leur entreprise sur l’environnement. Cela résulte en partie des contraintes législatives ou de l’inclusion de paramètres environnementaux dans les appels d’offres.
Elise Tissier, Directrice de Bpifrance Le Lab indique «L'objectif de Bpifrance Le Lab avec cette étude sur la RSE est de démystifier ce mot "valise" en faisant la synthèse des travaux académiques sur le sujet et en montrant les nombreuses pratiques déjà mises en place par les PME-ETI. Nous donnons la parole aux dirigeants de ces entreprises. Ils montrent que la RSE ne se résume certainement pas à un suivi d’indicateur, ce qui reste encore trop souvent perçu. La RSE donne du sens à l'action collective. Les débats en cours sur l'objet social des entreprises montrent le caractère majeur des parties prenantes dans la création de valeur ».
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