Vers une RSE mieux intégrée et un reporting plus stratégique
A la recherche d’un pilotage optimal de leur performance, les entreprises privilégient progressivement un reporting centré sur les enjeux extra-financiers pertinents et probants pour leur activité. C’est ainsi que plus de la moitié des entreprises interrogées (52 %) ont procédé à une analyse de matérialité pour établir, faire évoluer ou mieux intégrer leur stratégie RSE. Cette tendance devrait s’amplifier dans les années à venir avec la transposition de la directive européenne n° 2014/95/UE, qui remplace le reporting RSE par une déclaration de performance extra-financière à compter du 1er septembre 2017.
Véritable outil de gouvernance, l’analyse de matérialité fait désormais l’objet d’une présentation en comité de direction dans plus de trois quarts des cas (76 % contre 70 % en 2016). Enfin, elle sert de support pour définir ou réviser les indicateurs clés de performance pour 63 % des entreprises interrogées, contre 48 % l’an passé.
En parallèle, les démarches intégrées, regroupant les indicateurs financiers et extra-financiers progressent, signe que la RSE devient stratégique pour les comités exécutifs : près de 12 % des entreprises ont recours au reporting intégré et 44 % s’inscrivent dans une démarche de gestion intégrée (Integrated Thinking). Si le suivi des objectifs et des indicateurs clés de performance extra-financiers concourent à une RSE plus intégrée et reconnue pour sa capacité à générer de la valeur ajoutée, 27 % seulement des répondants estiment être en capacité de monétariser leur démarche RSE, du fait d’un manque de retour d’expérience et de l’absence d’une méthodologie formalisée.
L’évolution des pratiques de reporting RSE au regard des référentiels
77 % des entreprises interrogées ont recours aux référentiels extra-financiers pour structurer leur démarche RSE, et le reporting qui en découle. Les référentiels internationaux éprouvés sont privilégiés : 66 % des répondants s’appuient ainsi sur le référentiel de la GRI (Global Reporting Inititiave), contre 42% en 2016. En parallèle, 44 % des entreprises (contre 15 % en 2016) ont recours aux objectifs de développement durable (ODD) définis par les Nations-Unies pour challenger leur démarche RSE. Et parmi les entreprises qui ne sont pas encore engagées vis-à-vis des ODD en 2017, 56 % l’envisagent dans les trois prochaines années. Les ODD sont l’occasion pour 42 % d’entre elles de challenger leur stratégie RSE.
Des évolutions à venir : stratégie bas carbone et devoir de vigilance
En ce qui concerne leur stratégie bas carbone, 62 % des entreprises en ont formalisé une, contre 42 % en 2016, notamment sous la pression des investisseurs. 20 % des entreprises interrogées ont déjà identifiés de nouveaux indicateurs à intégrer et suivre pour s’inscrire durablement dans une trajectoire bas carbone.
En parallèle, le devoir de vigilance des sociétés mères et des entreprises donneuses d’ordre s’annonce également comme un puissant facteur d’évolution des pratiques RSE en entreprise. Bien que cette nouvelle obligation réglementaire ne s’impose qu’aux entreprises de plus de 5 000 salariés (62 % du panel interrogé), 74 % des organisations interrogées déclarent prendre en considération le devoir de vigilance et 86 % d’entre elles ont formalisé (ou comptent formaliser), dans un code de conduite, les règles auxquelles doivent se soumettre leurs sous-traitants et fournisseurs. L’élargissement du périmètre de responsabilité à l’ensemble de la chaine d’approvisionnement laisse donc augurer, par effet de cascade, une diffusion des bonnes pratiques dans un nombre de plus en plus important d’entreprises.
La délicate question des agences de notation
Avec des investisseurs et grands donneurs d’ordre de plus en plus exigeants, les réponses aux agences de notation extra-financière sont devenues incontournables pour attester de la maitrise des risques et opportunités extra-financiers : 53 % des entreprises interrogées y ont d’ailleurs recours et 58 % d’entre elles estiment que cette démarche aboutit à une implication plus forte des collaborateurs autour de la RSE. Néanmoins, avec une moyenne de quatre agences sollicitées, 42 % des répondants considèrent qu’il s’agit d’une tâche contraignante et chronophage du fait de l’hétérogénéité et de l’évolution constante des questionnaires. En outre, 73% des répondants estiment que les questionnaires des agences manquent de pertinence vis-à-vis de leurs spécificités.
Objectifs et transparence de la communication extra-financière
Quand elles se sont fixées des objectifs RSE, 62 % des entreprises consultées les publient dans leur rapport RSE, 64 % valorisent leurs progrès et 68 % s’attachent à expliquer les raisons pour lesquelles les objectifs ne sont pas atteints. L’an passé, 54 % des rapports mettaient en évidence les résultats obtenus, y compris lorsque les objectifs n’étaient pas atteints. Une progression qui témoigne de la volonté des entreprises à s’inscrire dans une démarche de transparence et d’amélioration continue.
Toutefois, l’un des principaux challenges demeure la communication des données et des informations RSE auprès des différentes parties prenantes, qui ont chacune des attentes et niveaux de maturité différents dans ce domaine. Si les démarches de communication proactives s’amplifient (publication volontaire des rapports RSE, recours grandissant au rapport intégré, émergence du rapport climat…), les entreprises interrogées ne capitalisent pas encore pleinement sur les réseaux sociaux : moins de 40 % d’entre elles y ont recours en 2017 pour diffuser leurs résultats extra-financiers. Pourtant, 71 % des répondants considèrent que l’utilisation de ces nouveaux canaux de communication a contribué à améliorer l’image de leur entreprise et 77 % d’entre eux qu’elle a eu pour conséquence de renforcer le sentiment d’appartenance des salariés à l’entreprise.
Méthodologie de l’étude
L’étude 2017 a été réalisée entre le 1e mars et 30 mai 2017 auprès de 90 entreprises (42 cotées et 48 non cotées). Après une première phase d’enquête auto-administrée en ligne, l’étude a été enrichie par une quinzaine d’entretiens téléphoniques complémentaires.
Typologie des répondants :
• 34 % des entreprises répondantes emploient entre 500 et 5000 salariés
• 61 % des entreprises répondantes ont un CA supérieur à 1 milliard d’euros
• 46 % des entreprises répondantes sont cotées en Bourse
• 63 % sont soumises aux obligations réglementaires de l’article 225 du Grenelle 2
Tennaxia
A la recherche d’un pilotage optimal de leur performance, les entreprises privilégient progressivement un reporting centré sur les enjeux extra-financiers pertinents et probants pour leur activité. C’est ainsi que plus de la moitié des entreprises interrogées (52 %) ont procédé à une analyse de matérialité pour établir, faire évoluer ou mieux intégrer leur stratégie RSE. Cette tendance devrait s’amplifier dans les années à venir avec la transposition de la directive européenne n° 2014/95/UE, qui remplace le reporting RSE par une déclaration de performance extra-financière à compter du 1er septembre 2017.
Véritable outil de gouvernance, l’analyse de matérialité fait désormais l’objet d’une présentation en comité de direction dans plus de trois quarts des cas (76 % contre 70 % en 2016). Enfin, elle sert de support pour définir ou réviser les indicateurs clés de performance pour 63 % des entreprises interrogées, contre 48 % l’an passé.
En parallèle, les démarches intégrées, regroupant les indicateurs financiers et extra-financiers progressent, signe que la RSE devient stratégique pour les comités exécutifs : près de 12 % des entreprises ont recours au reporting intégré et 44 % s’inscrivent dans une démarche de gestion intégrée (Integrated Thinking). Si le suivi des objectifs et des indicateurs clés de performance extra-financiers concourent à une RSE plus intégrée et reconnue pour sa capacité à générer de la valeur ajoutée, 27 % seulement des répondants estiment être en capacité de monétariser leur démarche RSE, du fait d’un manque de retour d’expérience et de l’absence d’une méthodologie formalisée.
L’évolution des pratiques de reporting RSE au regard des référentiels
77 % des entreprises interrogées ont recours aux référentiels extra-financiers pour structurer leur démarche RSE, et le reporting qui en découle. Les référentiels internationaux éprouvés sont privilégiés : 66 % des répondants s’appuient ainsi sur le référentiel de la GRI (Global Reporting Inititiave), contre 42% en 2016. En parallèle, 44 % des entreprises (contre 15 % en 2016) ont recours aux objectifs de développement durable (ODD) définis par les Nations-Unies pour challenger leur démarche RSE. Et parmi les entreprises qui ne sont pas encore engagées vis-à-vis des ODD en 2017, 56 % l’envisagent dans les trois prochaines années. Les ODD sont l’occasion pour 42 % d’entre elles de challenger leur stratégie RSE.
Des évolutions à venir : stratégie bas carbone et devoir de vigilance
En ce qui concerne leur stratégie bas carbone, 62 % des entreprises en ont formalisé une, contre 42 % en 2016, notamment sous la pression des investisseurs. 20 % des entreprises interrogées ont déjà identifiés de nouveaux indicateurs à intégrer et suivre pour s’inscrire durablement dans une trajectoire bas carbone.
En parallèle, le devoir de vigilance des sociétés mères et des entreprises donneuses d’ordre s’annonce également comme un puissant facteur d’évolution des pratiques RSE en entreprise. Bien que cette nouvelle obligation réglementaire ne s’impose qu’aux entreprises de plus de 5 000 salariés (62 % du panel interrogé), 74 % des organisations interrogées déclarent prendre en considération le devoir de vigilance et 86 % d’entre elles ont formalisé (ou comptent formaliser), dans un code de conduite, les règles auxquelles doivent se soumettre leurs sous-traitants et fournisseurs. L’élargissement du périmètre de responsabilité à l’ensemble de la chaine d’approvisionnement laisse donc augurer, par effet de cascade, une diffusion des bonnes pratiques dans un nombre de plus en plus important d’entreprises.
La délicate question des agences de notation
Avec des investisseurs et grands donneurs d’ordre de plus en plus exigeants, les réponses aux agences de notation extra-financière sont devenues incontournables pour attester de la maitrise des risques et opportunités extra-financiers : 53 % des entreprises interrogées y ont d’ailleurs recours et 58 % d’entre elles estiment que cette démarche aboutit à une implication plus forte des collaborateurs autour de la RSE. Néanmoins, avec une moyenne de quatre agences sollicitées, 42 % des répondants considèrent qu’il s’agit d’une tâche contraignante et chronophage du fait de l’hétérogénéité et de l’évolution constante des questionnaires. En outre, 73% des répondants estiment que les questionnaires des agences manquent de pertinence vis-à-vis de leurs spécificités.
Objectifs et transparence de la communication extra-financière
Quand elles se sont fixées des objectifs RSE, 62 % des entreprises consultées les publient dans leur rapport RSE, 64 % valorisent leurs progrès et 68 % s’attachent à expliquer les raisons pour lesquelles les objectifs ne sont pas atteints. L’an passé, 54 % des rapports mettaient en évidence les résultats obtenus, y compris lorsque les objectifs n’étaient pas atteints. Une progression qui témoigne de la volonté des entreprises à s’inscrire dans une démarche de transparence et d’amélioration continue.
Toutefois, l’un des principaux challenges demeure la communication des données et des informations RSE auprès des différentes parties prenantes, qui ont chacune des attentes et niveaux de maturité différents dans ce domaine. Si les démarches de communication proactives s’amplifient (publication volontaire des rapports RSE, recours grandissant au rapport intégré, émergence du rapport climat…), les entreprises interrogées ne capitalisent pas encore pleinement sur les réseaux sociaux : moins de 40 % d’entre elles y ont recours en 2017 pour diffuser leurs résultats extra-financiers. Pourtant, 71 % des répondants considèrent que l’utilisation de ces nouveaux canaux de communication a contribué à améliorer l’image de leur entreprise et 77 % d’entre eux qu’elle a eu pour conséquence de renforcer le sentiment d’appartenance des salariés à l’entreprise.
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