Il est toujours très compliqué de savoir ce qui se passe vraiment dans l’économie de l’Empire du Milieu. La Chine s’est bien éveillée et le monde a tremblé, pour paraphraser Napoléon et Peyrefitte. Le monde n’est plus le même depuis que la Chine s’est éveillée.
La sphère réelle a été profondément marquée par la fantastique mutation de ce pays qui est devenu l’usine du monde, et qui fabrique quasiment tous les produits de notre quotidien, à des coûts défiant toute concurrence, jusque récemment. Si l’éveil de la Chine a bouleversé la sphère réelle, elle a aussi permis à la sphère financière de connaitre une expansion fulgurante, notamment via le recyclage de ses excédents commerciaux en bons du trésor américain.
L’Oncle Sam a ainsi réussi à vivre à crédit pendant des décennies et à des taux raisonnables. Par ailleurs, la déflation, que la Chine a en partie contribué à alimenter depuis 20 ans, a justifié des politiques monétaires occidentales extraordinairement favorables. Aujourd’hui, la Chine connait un ralentissement très progressif, orchestré par les autorités politiques, économiques et monétaires. Ce gigantesque pays affronte actuellement des problèmes considérables, mais bien connus. La situation de l’environnement naturel de la Chine est grave : la pollution est devenue endémique, au point d’affecter directement l’activité économique (fermeture d’aéroports, limitation de la circulation automobile et des émissions par les centrales…). La transition économique de ce pays en voie de développement, vers la maturité économique, induit une baisse sensible de la dépendance vis-à-vis des exportations.
C’est la demande interne qui doit devenir le moteur durable de la croissance. Pour ce faire, le pouvoir d’achat des chinois doit continuer à augmenter, ce qui se traduit par une chute de la compétitivité des produits à l’exportation. Enfin, le pouvoir central a bien sûr conscience de l’énormité de la bulle du crédit, qu’il tente de dégonfler depuis plusieurs mois. C’est dans ce cadre qu’il « remet de l’ordre dans la maison » et a placé sous tutelle les conglomérats Anbang (assurance, initialement) et hier CEFC China Energy (production d’électricité à l’origine).
Toutes ces actions se traduisent par une baisse de la croissance chinoise. Où en sommes-nous en ce début de 2018 ? Depuis des années les marchés financiers prennent pour parole d’Evangile les statistiques fournies par l’appareil statistique chinois. Tout économiste digne de ce nom sait qu’elles sont fausses, à tel point que différentes institutions ont construit des indicateurs fondés sur la consommation d’électricité, le fret ferroviaire, l’évolution du prix des matières premières et de la production de crédit, pour prendre le pouls de l’économique chinoise.
Aujourd’hui, ces indicateurs pointent tous vers le bas. L’indice PMI de Markit a baissé à 50,3 après 51,3 en janvier et 51 en décembre. La croissance des agrégats monétaires a atteint 11%, vs 13% en moyenne depuis 2 ans. L’indice de Nomura est au plus bas depuis 18 mois. L’indice « Credit Umpulse » de Saxo annonce depuis plusieurs mois un ralentissement marqué. La hausse du yuan, qui s’est accélérée depuis le début de l’année, avec l’affaiblissement du $, contribue à la montée du risque chinois.
La dernière phase baissière aigüe des marchés mondiaux du second semestre 2015 a été causée par un affaiblissement significatif de la conjoncture chinoise, qui avait suscité une mini dépression sur les prix des matières premières (notamment le pétrole), laquelle avait catalysé des ventes d’actifs financiers risqués. La boucle de rétraction négative s’est ainsi enclenchée : la baisse des cours des actifs financiers justifiant un « flight to quality », qui favorise la hausse du dollar et les bons du trésor américain, considérés comme le dernier refuge. Le renchérissement du billet vert incite le débouclage des opérations de carry trade, qui n’alimentent plus les achats spéculatifs, ce qui fait baisser les cours, etc…
Le risque chinois est toujours bien présent, il est probablement attisé par le protectionnisme de M. Trump, qui menace les exportations chinoises d’acier vers les USA. Il faut le suivre d’aussi près que la hausse des taux associée à la normalisation des politiques monétaires.
Tendance sur les marchés de taux et de devises : Les taux souverains ont reflué, faiblement aux USA, significativement en Europe.
Tendances récentes sur les matières premières : Baisse généralisée du cours des matières premières. Le dollar s’est affaibli de 1% contre €.
Investisseurs : Nous recommandons aux investisseurs à risque moyen ou faible, de pondérer « normalement » les actions.
Spec : Encore un retournement brutal qui fait écho à celui de début d’année. Le risque baissier reprend le dessus.
La sphère réelle a été profondément marquée par la fantastique mutation de ce pays qui est devenu l’usine du monde, et qui fabrique quasiment tous les produits de notre quotidien, à des coûts défiant toute concurrence, jusque récemment. Si l’éveil de la Chine a bouleversé la sphère réelle, elle a aussi permis à la sphère financière de connaitre une expansion fulgurante, notamment via le recyclage de ses excédents commerciaux en bons du trésor américain.
L’Oncle Sam a ainsi réussi à vivre à crédit pendant des décennies et à des taux raisonnables. Par ailleurs, la déflation, que la Chine a en partie contribué à alimenter depuis 20 ans, a justifié des politiques monétaires occidentales extraordinairement favorables. Aujourd’hui, la Chine connait un ralentissement très progressif, orchestré par les autorités politiques, économiques et monétaires. Ce gigantesque pays affronte actuellement des problèmes considérables, mais bien connus. La situation de l’environnement naturel de la Chine est grave : la pollution est devenue endémique, au point d’affecter directement l’activité économique (fermeture d’aéroports, limitation de la circulation automobile et des émissions par les centrales…). La transition économique de ce pays en voie de développement, vers la maturité économique, induit une baisse sensible de la dépendance vis-à-vis des exportations.
C’est la demande interne qui doit devenir le moteur durable de la croissance. Pour ce faire, le pouvoir d’achat des chinois doit continuer à augmenter, ce qui se traduit par une chute de la compétitivité des produits à l’exportation. Enfin, le pouvoir central a bien sûr conscience de l’énormité de la bulle du crédit, qu’il tente de dégonfler depuis plusieurs mois. C’est dans ce cadre qu’il « remet de l’ordre dans la maison » et a placé sous tutelle les conglomérats Anbang (assurance, initialement) et hier CEFC China Energy (production d’électricité à l’origine).
Toutes ces actions se traduisent par une baisse de la croissance chinoise. Où en sommes-nous en ce début de 2018 ? Depuis des années les marchés financiers prennent pour parole d’Evangile les statistiques fournies par l’appareil statistique chinois. Tout économiste digne de ce nom sait qu’elles sont fausses, à tel point que différentes institutions ont construit des indicateurs fondés sur la consommation d’électricité, le fret ferroviaire, l’évolution du prix des matières premières et de la production de crédit, pour prendre le pouls de l’économique chinoise.
Aujourd’hui, ces indicateurs pointent tous vers le bas. L’indice PMI de Markit a baissé à 50,3 après 51,3 en janvier et 51 en décembre. La croissance des agrégats monétaires a atteint 11%, vs 13% en moyenne depuis 2 ans. L’indice de Nomura est au plus bas depuis 18 mois. L’indice « Credit Umpulse » de Saxo annonce depuis plusieurs mois un ralentissement marqué. La hausse du yuan, qui s’est accélérée depuis le début de l’année, avec l’affaiblissement du $, contribue à la montée du risque chinois.
La dernière phase baissière aigüe des marchés mondiaux du second semestre 2015 a été causée par un affaiblissement significatif de la conjoncture chinoise, qui avait suscité une mini dépression sur les prix des matières premières (notamment le pétrole), laquelle avait catalysé des ventes d’actifs financiers risqués. La boucle de rétraction négative s’est ainsi enclenchée : la baisse des cours des actifs financiers justifiant un « flight to quality », qui favorise la hausse du dollar et les bons du trésor américain, considérés comme le dernier refuge. Le renchérissement du billet vert incite le débouclage des opérations de carry trade, qui n’alimentent plus les achats spéculatifs, ce qui fait baisser les cours, etc…
Le risque chinois est toujours bien présent, il est probablement attisé par le protectionnisme de M. Trump, qui menace les exportations chinoises d’acier vers les USA. Il faut le suivre d’aussi près que la hausse des taux associée à la normalisation des politiques monétaires.
Tendance sur les marchés de taux et de devises : Les taux souverains ont reflué, faiblement aux USA, significativement en Europe.
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Eric Galiègue
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