D’après l’enquête, il semblerait que la production industrielle ait légèrement fléchi depuis la rentrée. C’est tout à fait possible dans la mesure où la production avait bondi de 1,7% en juillet et de 0,3% en août. Le repli semble fort dans la branche transport : pas surprenant dans la mesure où la gros de la production aéronautique est désormais derrière nous. Idem dans l’automobile où, apparemment, les carnets de commandes des constructeurs sont beaucoup moins bien remplis qu’anticipé.
Plus significatif, le solde d’opinion relatif aux carnets de commandes étrangers a perdu 6 points sur le seul mois d’octobre. Il faut y voir les effets du ralentissement de la croissance aux Etats-Unis (nos importations outre-atlantique sont orientées à la baisse), l’impact négatif de l’appréciation de l’euro par rapport au dollar et, certainement, les premiers signes tangibles de fléchissement de l’activité en zone euro (en Allemagne particulièrement). Il ne faut pas s’y tromper : les carnets de commandes étrangers vont continuer de se dégarnir à l’horizon de la fin de l’année. Il faudra attendre le rebond de l’économie américaine, à la mi-2008, pour que les choses s’améliorent.
Conséquence des moindres tensions sur la demande étrangère : les stocks d’invendus restent relativement lourds. Ils s’alourdissent même dans les biens de consommation (surtout dans l’habillement) et dans l’automobile. Certaines usines devraient donc entreprendre des mouvements de destockage dans les prochaines semaines, ce qui pèsera nécessairement sur la production.
Enfin, les hausses de prix restent très modérées voire, dans la pratique, inexistantes, faute de forte tension sur la demande. Les marges ont donc tendance à se resserrer, ce qui est mauvais pour l’investissement.
Conséquence des moindres tensions sur la demande étrangère : les stocks d’invendus restent relativement lourds. Ils s’alourdissent même dans les biens de consommation (surtout dans l’habillement) et dans l’automobile. Certaines usines devraient donc entreprendre des mouvements de destockage dans les prochaines semaines, ce qui pèsera nécessairement sur la production.
Enfin, les hausses de prix restent très modérées voire, dans la pratique, inexistantes, faute de forte tension sur la demande. Les marges ont donc tendance à se resserrer, ce qui est mauvais pour l’investissement.
In fine, la situation est loin d’être catastrophique. D’ailleurs, les perspectives personnelles de production restent à un bon niveau (elles gagnent même 2 points par rapport à septembre). Mais le climat global change. Les industriels ont désormais ancré à l’esprit le fait que les déterminants de la croissance mondiale sont orientés à la baisse. Ce qui, pour la croissance de l’économie française, signifie que le troisième trimestre sera plutôt bon (+0,6%), mais avant un quatrième trimestre médiocre (+0,3%).
Nicolas Bouzou - Gérant de ASTERES (Analyses et
Prévisions Economiques)
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