Malgré les incertitudes géopolitiques, la pression inflationniste et la hausse des taux d’intérêt, Allen & Overy anticipe pour 2023 une dynamique positive et des opportunités variées en matière d’opérations de fusions-acquisitions. Les tendances à surveiller incluent une solide année à venir pour le secteur de l’énergie et des infrastructures, une activité soutenue sur les marchés du Japon et du Moyen-Orient, un regain d’intérêt pour les actifs numériques, ainsi que le positionnement des fonds de capital-investissement sur des opérations complexes.
En fin d’année 2022, le secteur de l’énergie est le marché le plus dynamique en termes de transactions M&A. La crise énergétique, combinée avec la volonté de l’ensemble des acteurs stratégiques de décarboner leur production, participent à expliquer cet engouement comparativement aux autres secteurs. De surcroît, le financement de ce type d’actifs est généralement plus simple à obtenir que pour d'autres actifs, car les périodes de détention plus longues (souvent plus de 20 ans) réduisent l'impact des chocs conjoncturels, tels que la guerre en Ukraine.
En fin d’année 2022, le secteur de l’énergie est le marché le plus dynamique en termes de transactions M&A. La crise énergétique, combinée avec la volonté de l’ensemble des acteurs stratégiques de décarboner leur production, participent à expliquer cet engouement comparativement aux autres secteurs. De surcroît, le financement de ce type d’actifs est généralement plus simple à obtenir que pour d'autres actifs, car les périodes de détention plus longues (souvent plus de 20 ans) réduisent l'impact des chocs conjoncturels, tels que la guerre en Ukraine.
Données provenant de Refinitiv sur la période allant du 1er janvier 2022 au 24 novembre 2022
La bonne santé des deals dans ce secteur se constate régionalement : le Moyen-Orient a été l'un des marchés les plus dynamiques pour les fusions et acquisitions et les introductions en bourse dans ce secteur en 2022. Jusqu'à la mi-novembre, les fonds de Private Equity avaient investi plus de 14 milliards de dollars, avec un record de 64 opérations de M&A dans la région. De plus, le développement de méga projets en Arabie Saoudite devrait continuer à y doper les transactions.
Outre une forte activité dans le secteur de l’énergie et des infrastructures, le cabinet Allen & Overy prévoit pour 2023 une dynamique positive au Moyen-Orient mais également au Japon, qui a connu une hausse de 28 % de ses opérations de fusions-acquisitions au second semestre 2022 et surmonte peu à peu son aversion à la vente. L’ensemble de la région sud-asiatique ainsi que le Royaume-Uni devraient également faire partie des principaux points de convergence des opérations de M&A en 2023.
Malgré la chute de FTX au dernier trimestre 2022, il est peu probable que le marché des crypto-actifs subisse une diminution des opérations de fusions-acquisitions. Au contraire, les actifs numériques, en lien par exemple avec le Web3, les NFT ou le metaverse, continueront d’être ciblés par des acteurs non-technologiques qui cherchent à s’ouvrir à de nouveaux marchés. L’Amérique du Nord restera le marché à surveiller sur ce type d’opérations en 2023.
La volatilité du marché va continuer à renforcer la complexité des deals. En effet, elle pousse les acheteurs à réaliser des synergies dès le début des transactions, ce qui leur permet de donner des gages à la fois aux vendeurs et aux investisseurs. Les acheteurs en Europe, particulièrement impactés par la guerre en Ukraine et ses conséquences sur les prêts syndiqués, continueront de réaliser des opérations complexes pour créer de la valeur.
« Après la très bonne année enregistrée en 2021, portée notamment par des coûts d’endettement faibles et une volonté des acteurs stratégiques d’accélérer leur transformation, les opérations de M&A ont connu une forte baisse en 2022, qui s’explique principalement par les tensions géopolitiques mondiales, exacerbées par la guerre en Ukraine, ainsi que par la hausse des taux d’intérêt. Néanmoins, certains secteurs comme l’énergie, les infrastructures ou celui des technologies devraient continuer d’attirer les acheteurs. En Europe, il reste encore des opportunités de croissance pour l’année qui vient grâce à la complexité des deals, qui permet de faire face à la volatilité du marché », analyse Frédéric Moreau, associé Fusions-Acquisitions au sein du cabinet Allen & Overy à Paris.
Pour retrouver l’intégralité du rapport Global M&A Insights en ligne, cliquez ici.
La bonne santé des deals dans ce secteur se constate régionalement : le Moyen-Orient a été l'un des marchés les plus dynamiques pour les fusions et acquisitions et les introductions en bourse dans ce secteur en 2022. Jusqu'à la mi-novembre, les fonds de Private Equity avaient investi plus de 14 milliards de dollars, avec un record de 64 opérations de M&A dans la région. De plus, le développement de méga projets en Arabie Saoudite devrait continuer à y doper les transactions.
Outre une forte activité dans le secteur de l’énergie et des infrastructures, le cabinet Allen & Overy prévoit pour 2023 une dynamique positive au Moyen-Orient mais également au Japon, qui a connu une hausse de 28 % de ses opérations de fusions-acquisitions au second semestre 2022 et surmonte peu à peu son aversion à la vente. L’ensemble de la région sud-asiatique ainsi que le Royaume-Uni devraient également faire partie des principaux points de convergence des opérations de M&A en 2023.
Malgré la chute de FTX au dernier trimestre 2022, il est peu probable que le marché des crypto-actifs subisse une diminution des opérations de fusions-acquisitions. Au contraire, les actifs numériques, en lien par exemple avec le Web3, les NFT ou le metaverse, continueront d’être ciblés par des acteurs non-technologiques qui cherchent à s’ouvrir à de nouveaux marchés. L’Amérique du Nord restera le marché à surveiller sur ce type d’opérations en 2023.
La volatilité du marché va continuer à renforcer la complexité des deals. En effet, elle pousse les acheteurs à réaliser des synergies dès le début des transactions, ce qui leur permet de donner des gages à la fois aux vendeurs et aux investisseurs. Les acheteurs en Europe, particulièrement impactés par la guerre en Ukraine et ses conséquences sur les prêts syndiqués, continueront de réaliser des opérations complexes pour créer de la valeur.
« Après la très bonne année enregistrée en 2021, portée notamment par des coûts d’endettement faibles et une volonté des acteurs stratégiques d’accélérer leur transformation, les opérations de M&A ont connu une forte baisse en 2022, qui s’explique principalement par les tensions géopolitiques mondiales, exacerbées par la guerre en Ukraine, ainsi que par la hausse des taux d’intérêt. Néanmoins, certains secteurs comme l’énergie, les infrastructures ou celui des technologies devraient continuer d’attirer les acheteurs. En Europe, il reste encore des opportunités de croissance pour l’année qui vient grâce à la complexité des deals, qui permet de faire face à la volatilité du marché », analyse Frédéric Moreau, associé Fusions-Acquisitions au sein du cabinet Allen & Overy à Paris.
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Laurent Leloup
- Fondateur Finyear
- Fondateur et CEO Leloup Partners (Advisory & Strategic partnerships in Web3)
- Auteur de Blockchain, la révolution de la confiance
"La blockchain n’est pas la révolution tant annoncée, elle n’est que l’outil d’un monde lui-même entré en révolution"
- Traducteur de La Blockchain pour les Nuls et de Au cœur du bitcoin.
- Fondateur Finyear
- Fondateur et CEO Leloup Partners (Advisory & Strategic partnerships in Web3)
- Auteur de Blockchain, la révolution de la confiance
"La blockchain n’est pas la révolution tant annoncée, elle n’est que l’outil d’un monde lui-même entré en révolution"
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