Tant aux Etats-Unis qu’en Europe, les politiques monétaires vont progressivement se resserrer. Aux Etats-Unis, cela se manifeste par des augmentations prudentes de taux d’intérêt à court terme et la diminution progressive du bilan de la Federal Reserve (FED). La FED va donc faire ruisseler son bilan en acquérant moins d’obligations que celles qu’elle avait achetées pour apporter des liquidités aux marchés. En Europe, le programme d’assouplissement quantitatif, c’est-à-dire des mesures monétaires non conventionnelles destinées à créer de la monnaie, va s’atténuer. Les taux d’intérêt négatifs imposés par la Banque centrale européenne vont probablement revenir en territoire positif.
Cependant, une augmentation des taux d’intérêt, amplifiée un retour progressif de l’inflation, va aggraver les charges de dettes publiques (y compris les dettes latentes de pensions) dont le niveau n’a jamais été atteint en période de paix. Bien sûr, de manière cynique, on peut se demander si les États n’ont pas fait un calcul en deux, voire trois temps, qui consiste à baisser les taux d’intérêt au plus bas, afin de refinancer leurs dettes à des conditions exorbitantes tout en pouvant les escompter auprès des banques centrales, avant de voir l’inflation déprécier ces mêmes dettes et/ou permettre leur rachat à des conditions avantageuses, et appauvrir ensuite ses citoyens par un impôt inflationniste lancinant. Ceci ramène à l’acerbe postulat de Lénine qui avançait que « pour détruire le régime bourgeois, il suffit de corrompre sa monnaie ».
Répression financière
Est-ce un scénario improbable ? Il ne faut pas l’exclure, d’un point de vue strictement théorique. Lorsque l’inflation surgira, elle causera un appauvrissement insidieux, mais aussi un défi à surmonter pour la population. Ce sera une sorte d’impôt implicite dont l’État pourra rejeter la responsabilité politique de la cause. C’est incidemment la situation qui est actuellement constatée pour la rémunération de l’épargne sans risque : cette dernière, essentiellement logée dans des dépôts bancaires et des polices d’assurance-vie, n’est plus rémunérée alors que le taux d’inflation atteint presque 2 %. Le pouvoir d’achat en est diminué. Comme les États ne peuvent pas se permettre d’augmentation de taux d’intérêt qui se traduirait par une élévation de la pression fiscale, il est probable que nous entrions dans un contexte de répression financière. Celle-ci est caractérisée par des dispositions imposées aux institutions financières destinées à les contraindre à canaliser l’épargne collectée vers des emprunts d’État de longue maturité et faible rendement. Cette situation contraindra à la baisse la rémunération de l’épargne.
Sauf accident, la fin de l’argent facile, c’est-à-dire à bon compte, n’est peut-être pas pour demain.
A propos de Degroof Petercam
Forte de son histoire remontant à 1871, Banque Degroof Petercam est une institution financière indépendante de référence, proposant ses services à des investisseurs privés et institutionnels ainsi qu’à des organisations.
Basés à Bruxelles, nous employons 1.350 professionnels expérimentés en Belgique, au Luxembourg, en France, en Espagne, en Suisse, aux Pays-Bas, en Allemagne, en Italie, et à Hong Kong.
Nos clients bénéficient des meilleurs services possibles grâce à la combinaison unique de services alliant banque privée, gestion institutionnelle, investment banking (corporate finance et intermédiation financière) et asset services. Nous gérons plus de 50 milliards d’euros d’actifs au profit d’investisseurs particuliers et de familles, de sociétés, de fonds de pension publics et d’entreprises, des compagnies d’assurances et des organisations gouvernementales et sans but lucratif.
Présente en France depuis 2001, la Banque offre à ses clients privés et institutionnels, ainsi qu’aux entreprises, une large gamme de services dans les métiers de la gestion de fortune, de la banque d’affaires et de la gestion d’actifs. Basée à Paris et présente à Lyon, Lille et Toulouse, Degroof Petercam France emploie près de 115 professionnels.
Cependant, une augmentation des taux d’intérêt, amplifiée un retour progressif de l’inflation, va aggraver les charges de dettes publiques (y compris les dettes latentes de pensions) dont le niveau n’a jamais été atteint en période de paix. Bien sûr, de manière cynique, on peut se demander si les États n’ont pas fait un calcul en deux, voire trois temps, qui consiste à baisser les taux d’intérêt au plus bas, afin de refinancer leurs dettes à des conditions exorbitantes tout en pouvant les escompter auprès des banques centrales, avant de voir l’inflation déprécier ces mêmes dettes et/ou permettre leur rachat à des conditions avantageuses, et appauvrir ensuite ses citoyens par un impôt inflationniste lancinant. Ceci ramène à l’acerbe postulat de Lénine qui avançait que « pour détruire le régime bourgeois, il suffit de corrompre sa monnaie ».
Répression financière
Est-ce un scénario improbable ? Il ne faut pas l’exclure, d’un point de vue strictement théorique. Lorsque l’inflation surgira, elle causera un appauvrissement insidieux, mais aussi un défi à surmonter pour la population. Ce sera une sorte d’impôt implicite dont l’État pourra rejeter la responsabilité politique de la cause. C’est incidemment la situation qui est actuellement constatée pour la rémunération de l’épargne sans risque : cette dernière, essentiellement logée dans des dépôts bancaires et des polices d’assurance-vie, n’est plus rémunérée alors que le taux d’inflation atteint presque 2 %. Le pouvoir d’achat en est diminué. Comme les États ne peuvent pas se permettre d’augmentation de taux d’intérêt qui se traduirait par une élévation de la pression fiscale, il est probable que nous entrions dans un contexte de répression financière. Celle-ci est caractérisée par des dispositions imposées aux institutions financières destinées à les contraindre à canaliser l’épargne collectée vers des emprunts d’État de longue maturité et faible rendement. Cette situation contraindra à la baisse la rémunération de l’épargne.
Sauf accident, la fin de l’argent facile, c’est-à-dire à bon compte, n’est peut-être pas pour demain.
A propos de Degroof Petercam
Forte de son histoire remontant à 1871, Banque Degroof Petercam est une institution financière indépendante de référence, proposant ses services à des investisseurs privés et institutionnels ainsi qu’à des organisations.
Basés à Bruxelles, nous employons 1.350 professionnels expérimentés en Belgique, au Luxembourg, en France, en Espagne, en Suisse, aux Pays-Bas, en Allemagne, en Italie, et à Hong Kong.
Nos clients bénéficient des meilleurs services possibles grâce à la combinaison unique de services alliant banque privée, gestion institutionnelle, investment banking (corporate finance et intermédiation financière) et asset services. Nous gérons plus de 50 milliards d’euros d’actifs au profit d’investisseurs particuliers et de familles, de sociétés, de fonds de pension publics et d’entreprises, des compagnies d’assurances et des organisations gouvernementales et sans but lucratif.
Présente en France depuis 2001, la Banque offre à ses clients privés et institutionnels, ainsi qu’aux entreprises, une large gamme de services dans les métiers de la gestion de fortune, de la banque d’affaires et de la gestion d’actifs. Basée à Paris et présente à Lyon, Lille et Toulouse, Degroof Petercam France emploie près de 115 professionnels.
Les médias du groupe Finyear
Lisez gratuitement :
FINYEAR
Le quotidien Finyear :
- Finyear Quotidien
Sa newsletter quotidienne :
- Finyear Newsletter
Recevez chaque matin par mail la newsletter Finyear, une sélection quotidienne des meilleures infos et expertises en Finance innovation & Digital transformation.
Ses 4 lettres mensuelles digitales :
- Le Directeur Financier
- Le Trésorier
- Le Credit Manager
- The Chief Digital Officer
Finyear magazine trimestriel digital :
- Finyear Magazine
Un seul formulaire d'abonnement pour choisir de recevoir un ou plusieurs médias Finyear
BLOCKCHAIN DAILY NEWS
Le quotidien Blockchain Daily News :
- Blockchain Daily News
Sa newsletter quotidienne :
- Blockchain Daily News Newsletter
Recevez chaque matin par mail la newsletter Blockchain daily News, une sélection quotidienne des meilleures infos et expertises en Blockchain révolution.
Sa lettre mensuelle digitale :
- The Chief Blockchain Officer
FINYEAR
Le quotidien Finyear :
- Finyear Quotidien
Sa newsletter quotidienne :
- Finyear Newsletter
Recevez chaque matin par mail la newsletter Finyear, une sélection quotidienne des meilleures infos et expertises en Finance innovation & Digital transformation.
Ses 4 lettres mensuelles digitales :
- Le Directeur Financier
- Le Trésorier
- Le Credit Manager
- The Chief Digital Officer
Finyear magazine trimestriel digital :
- Finyear Magazine
Un seul formulaire d'abonnement pour choisir de recevoir un ou plusieurs médias Finyear
BLOCKCHAIN DAILY NEWS
Le quotidien Blockchain Daily News :
- Blockchain Daily News
Sa newsletter quotidienne :
- Blockchain Daily News Newsletter
Recevez chaque matin par mail la newsletter Blockchain daily News, une sélection quotidienne des meilleures infos et expertises en Blockchain révolution.
Sa lettre mensuelle digitale :
- The Chief Blockchain Officer
Autres articles
-
Bangk, une ICO pour un projet de néobanque éthique et décentralisée
-
Crypto : Les grands magasins Printemps en partenariat avec Binance Pay et Lyzi pour accepter les paiements en cryptomonnaie
-
Quelles sont les règles concernant le rachat d'un PER ?
-
Freqens : 3 millions pour la fintech afin de peaufiner sa plateforme de benchmarking des prix B2B
-
Wero, le portefeuille de paiement numérique d'EPI, arrive en Belgique