Vous êtes le fondateur de Calmon Partners. Pouvez-vous présenter votre cabinet en quelques lignes ?
J’ai créé Calmon Partners en 2020 à mon retour de plusieurs années d’expatriation à Londres où j’ai eu l’occasion d’observer l’évolution du marché du recrutement en finance en raison du Brexit qui a rebattu les cartes des places financières dans le monde.
Cette expérience internationale forme l’ADN de la marque. Nous sommes aujourd’hui un des seuls cabinets de chasse spécialisé sur les métiers de l’investissement à pouvoir accompagner un client ou un candidat en France, en Europe, au Moyen-Orient, aux Etats-Unis avec la même équipe de consultants.
Aussi, grâce à notre équipe issue des métiers pour lesquels nous recrutons, Calmon Partners se positionne comme un pure player des métiers financiers, là où beaucoup de nos concurrents sont généralistes.
Quelle est la tendance actuelle en termes d’investissements et de fonds ?
Il y a souvent un effet de mode dans les phases d’investissement. Aujourd’hui, le monde de l’investissement s’intéresse de plus en plus aux effets sociaux, sociétaux et environnementaux. Nous le voyons du côté de nos clients qui vont viser des entreprises à impact. De notre côté, nous le remarquons au niveau du recrutement puisque nous allons recruter des gens qui ont la capacité d’aller sourcer ce type de deal. De plus en plus de fonds vont nous demander de recruter des responsables à impact, c’est-à-dire quelqu’un qui va avoir un titre comme « responsable RSE », notamment dans les grands groupes qui ont démarré ces types de responsabilités environnementales.
Qu’est-ce que l’investissement à impact ? Pourquoi les fonds se tournent vers ce type d’investissement ?
Aujourd’hui, en France, il y a un peu plus de 80 fonds qui peuvent se dire « à impact », c’est-à-dire entre 1000 et 1200 entreprises pour un total d’investissement de 3 milliards d’euros. Si on prend ces chiffres et qu’on les compare à ceux d’il y a 10 ans, soit en 2012, cela représentait environ 200 millions d’euros investis. L’investissement à impact s’est développé sur les dernières années dans des secteurs comme l’éducation, la santé et l’environnement. Aujourd’hui, dans les fonds d’investissement, ils ont une obligation d’équilibrer leur portefeuille sur ces nouveaux sujets parce que leurs investisseurs (des institutionnels cotés pour la plupart) leur demandent d’avoir un certain pourcentage sur ces sujets à impact. Si les fonds veulent continuer à attirer ces investisseurs, c’est assez naturellement qu’ils doivent constituer des portefeuilles avec ces thématiques. La limite reste cependant l’aspect marketing lié à ces sujets : la plupart étant de grands groupes cotés avec des actionnaires, il y a une sorte de contrainte liée à ce statut, notamment au niveau de leur communication. Entre prise de conscience et sujet marketing la frontière est souvent fine.
Qu’est-ce qui va motiver les investisseurs ?
Il faut que l’impact soit dans l’ADN de la société dans laquelle ils investissent, que les fondateurs aient à cœur de développer un projet sur cette base-là. En ce moment nous voyons beaucoup de fintech qui veulent proposer à leurs clients de pouvoir épargner ou placer en ayant un « impact neutre » comme par exemple limiter leur impact carbone avec des cartes bancaires faites dans des matières écologiques ou encore avec des valeurs telles que « votre argent ne financera plus le réchauffement climatique ».
Actuellement, si en tant qu’entrepreneur vous prenez ce parti, vous allez intéresser beaucoup d’investisseurs. Cependant, chacun va avoir ses codes. Pour certains gros acteurs, avoir 5 ou 10% du portefeuille sur des sujets à impact va suffire, pour d’autres ce sera un fond complet qui devra être à impact.
Cet ADN à impact que vous évoquez, doit-il être transversal ou intervenir seulement sur certains points ?
À notre niveau, et comme cela intervient sur des entreprises non-cotées, il faut que ce soit sur le projet en lui-même. La nouvelle génération d’entrepreneur a de plus en plus ces sujets à cœur car il y a une forme de prise de conscience générale de ces sujets sociaux et environnementaux. Soit des fonds se montent (« from scratch »), « fond à impact » et les personnes qui le fonde peuvent avoir cette expérience RSE, soit un fond classique va nous demander de recruter quelqu’un qui va piloter leur développement sur ces sujets-là.
Dans les recrutements que vous réalisez avec votre cabinet, avez-vous observé une sorte de switch générationnel vis-à-vis de ces questions d’engagement sur des thématiques à impact ?
Les nouveaux candidats ont en effet beaucoup plus envie d’avoir un impact dans leur métier au quotidien et n’ont plus forcément envie de sacrifier leurs premières années de carrière pour des questions financières. Ils vont naturellement s’orienter vers des projets de type startup pour gagner en responsabilité et avoir la sensation d’avoir un impact positif sur le quotidien. Suite à différents échanges avec de jeunes diplômés, j’ai pu remarquer que ces derniers étaient moins attirés par des métiers où l’on travaille la tête baissée sans trop se poser de questions que par des métiers pour lesquels les sujets évoqués ont un peu plus d’importance pour eux.
Comment vous placez-vous vis-à-vis des structures qui veulent développer ces sujets responsables ?
Nous nous plaçons en tant que business partner et non comme un simple prestataire de service : nous travaillons véritablement aux côtés de nos clients dans le développement de certains sujets à impact.
Notre expertise dans les métiers de l’investissement va être de les aider à développer un sujet en particulier, notamment sur ces questions de responsabilités sociétale et environnementale car c’est quelque chose qui avance très vite et les fonds ou les entreprises qui ne sont pas au niveau doivent recruter les profils adéquats pour les accompagner. Nous devons donc aller chercher ces experts pour eux et les accompagner dans le développement de ces sujets à impact.
Claude Calmon, CEO & Founder, Calmon Partners.
J’ai créé Calmon Partners en 2020 à mon retour de plusieurs années d’expatriation à Londres où j’ai eu l’occasion d’observer l’évolution du marché du recrutement en finance en raison du Brexit qui a rebattu les cartes des places financières dans le monde.
Cette expérience internationale forme l’ADN de la marque. Nous sommes aujourd’hui un des seuls cabinets de chasse spécialisé sur les métiers de l’investissement à pouvoir accompagner un client ou un candidat en France, en Europe, au Moyen-Orient, aux Etats-Unis avec la même équipe de consultants.
Aussi, grâce à notre équipe issue des métiers pour lesquels nous recrutons, Calmon Partners se positionne comme un pure player des métiers financiers, là où beaucoup de nos concurrents sont généralistes.
Quelle est la tendance actuelle en termes d’investissements et de fonds ?
Il y a souvent un effet de mode dans les phases d’investissement. Aujourd’hui, le monde de l’investissement s’intéresse de plus en plus aux effets sociaux, sociétaux et environnementaux. Nous le voyons du côté de nos clients qui vont viser des entreprises à impact. De notre côté, nous le remarquons au niveau du recrutement puisque nous allons recruter des gens qui ont la capacité d’aller sourcer ce type de deal. De plus en plus de fonds vont nous demander de recruter des responsables à impact, c’est-à-dire quelqu’un qui va avoir un titre comme « responsable RSE », notamment dans les grands groupes qui ont démarré ces types de responsabilités environnementales.
Qu’est-ce que l’investissement à impact ? Pourquoi les fonds se tournent vers ce type d’investissement ?
Aujourd’hui, en France, il y a un peu plus de 80 fonds qui peuvent se dire « à impact », c’est-à-dire entre 1000 et 1200 entreprises pour un total d’investissement de 3 milliards d’euros. Si on prend ces chiffres et qu’on les compare à ceux d’il y a 10 ans, soit en 2012, cela représentait environ 200 millions d’euros investis. L’investissement à impact s’est développé sur les dernières années dans des secteurs comme l’éducation, la santé et l’environnement. Aujourd’hui, dans les fonds d’investissement, ils ont une obligation d’équilibrer leur portefeuille sur ces nouveaux sujets parce que leurs investisseurs (des institutionnels cotés pour la plupart) leur demandent d’avoir un certain pourcentage sur ces sujets à impact. Si les fonds veulent continuer à attirer ces investisseurs, c’est assez naturellement qu’ils doivent constituer des portefeuilles avec ces thématiques. La limite reste cependant l’aspect marketing lié à ces sujets : la plupart étant de grands groupes cotés avec des actionnaires, il y a une sorte de contrainte liée à ce statut, notamment au niveau de leur communication. Entre prise de conscience et sujet marketing la frontière est souvent fine.
Qu’est-ce qui va motiver les investisseurs ?
Il faut que l’impact soit dans l’ADN de la société dans laquelle ils investissent, que les fondateurs aient à cœur de développer un projet sur cette base-là. En ce moment nous voyons beaucoup de fintech qui veulent proposer à leurs clients de pouvoir épargner ou placer en ayant un « impact neutre » comme par exemple limiter leur impact carbone avec des cartes bancaires faites dans des matières écologiques ou encore avec des valeurs telles que « votre argent ne financera plus le réchauffement climatique ».
Actuellement, si en tant qu’entrepreneur vous prenez ce parti, vous allez intéresser beaucoup d’investisseurs. Cependant, chacun va avoir ses codes. Pour certains gros acteurs, avoir 5 ou 10% du portefeuille sur des sujets à impact va suffire, pour d’autres ce sera un fond complet qui devra être à impact.
Cet ADN à impact que vous évoquez, doit-il être transversal ou intervenir seulement sur certains points ?
À notre niveau, et comme cela intervient sur des entreprises non-cotées, il faut que ce soit sur le projet en lui-même. La nouvelle génération d’entrepreneur a de plus en plus ces sujets à cœur car il y a une forme de prise de conscience générale de ces sujets sociaux et environnementaux. Soit des fonds se montent (« from scratch »), « fond à impact » et les personnes qui le fonde peuvent avoir cette expérience RSE, soit un fond classique va nous demander de recruter quelqu’un qui va piloter leur développement sur ces sujets-là.
Dans les recrutements que vous réalisez avec votre cabinet, avez-vous observé une sorte de switch générationnel vis-à-vis de ces questions d’engagement sur des thématiques à impact ?
Les nouveaux candidats ont en effet beaucoup plus envie d’avoir un impact dans leur métier au quotidien et n’ont plus forcément envie de sacrifier leurs premières années de carrière pour des questions financières. Ils vont naturellement s’orienter vers des projets de type startup pour gagner en responsabilité et avoir la sensation d’avoir un impact positif sur le quotidien. Suite à différents échanges avec de jeunes diplômés, j’ai pu remarquer que ces derniers étaient moins attirés par des métiers où l’on travaille la tête baissée sans trop se poser de questions que par des métiers pour lesquels les sujets évoqués ont un peu plus d’importance pour eux.
Comment vous placez-vous vis-à-vis des structures qui veulent développer ces sujets responsables ?
Nous nous plaçons en tant que business partner et non comme un simple prestataire de service : nous travaillons véritablement aux côtés de nos clients dans le développement de certains sujets à impact.
Notre expertise dans les métiers de l’investissement va être de les aider à développer un sujet en particulier, notamment sur ces questions de responsabilités sociétale et environnementale car c’est quelque chose qui avance très vite et les fonds ou les entreprises qui ne sont pas au niveau doivent recruter les profils adéquats pour les accompagner. Nous devons donc aller chercher ces experts pour eux et les accompagner dans le développement de ces sujets à impact.
Claude Calmon, CEO & Founder, Calmon Partners.
Autres articles
-
Bleap, le nouveau projet de compte bancaire blockchain, lève 2,3 millions de dollars
-
Reach Capital - Internship - Product Specialist Private Wealth Solutions - Paris
-
Reach Capital - Internship - Project Management Fundraising - Paris
-
Robinhood Crypto chouchoute un peu plus ses clients européens
-
Société Générale fait confiance à CLS pour ses transactions "Cross Currency Swap"