« Grâce à ces deux mesures, la consommation des ménages redeviendra le principal moteur de l’économie française l’année prochaine. Elle croîtra de +2,2% après une année 2017 en demi-teinte (+1,4%), et contribuera à la croissance économique pour près de 1,2 point », estime Stéphane Colliac, économiste en charge de la France chez Euler Hermes. L’investissement des ménages en sortira également renforcé, puisque comme en 2017, il devrait croître de +4,4% en 2018 (+2,4% en 2016). Avec l’accroissement de pouvoir d’achat attendu, les ménages auront davantage de moyens pour continuer à soutenir le cycle immobilier.
Les entreprises gardent le cap
En ce qui concerne les entreprises, le dynamisme observé en 2017 se poursuivra en 2018. Certes, le gouvernement a annoncé le report du transfert du CICE en baisse durable de cotisations sociales à 2019, tandis que la baisse de l’impôt sur les sociétés de 33% à 28% pour les entreprises les plus petites avait déjà été préfigurée par le précédent gouvernement. Mais la croissance de l’investissement des entreprises restera élevée l’an prochain, à +3% (+3,6% en 2017 et en 2016), car la demande est toujours là.
« Selon notre dernier Baromètre Investissement & Trésorerie[1], 35% des entreprises françaises estiment avoir plus de 6 mois de visibilité sur leurs carnets de commande en 2017, contre 24% en 2015. Face à cette demande grandissante, les capacités de production sont proches d’être pleinement exploitées : le taux d’utilisation des capacités de production était de 84,2% au T3 2017, sa meilleure performance depuis le T3 2008. Malgré un agenda gouvernemental retardé et la fin des mesures de suramortissement à fin mars 2017, les entreprises n’ont d’autre choix que d’investir, d’où cette relative résilience de l’investissement », analyse Stéphane Colliac. Le gouvernement prévoit toutefois de mettre l’accent sur les réformes pro-entreprises dès 2019. L’impact sera rapidement visible : les taux de marges, bloqués à 31,6% depuis un an, retrouveront alors leurs niveaux d’avant-crise (32,5%).
Mieux maitriser le déficit budgétaire
Finalement, l’objectif de ce projet de loi de finances pour 2018 est clair : remplacer les mécanismes fiscaux incitatifs par plus de liberté pour les agents économiques privés. « Supprimer certaines taxes et mettre fin à quelques mesures de soutien, c’est libérer du cash et des marges de manœuvre pour le secteur privé, tout en réduisant les dépenses publiques. Cette politique pourrait déboucher sur un cycle économique vertueux pour la France entre maintien de la croissance et respect de la cible budgétaire. Nous estimons d’ailleurs que le déficit budgétaire français représentera 2,5% du PIB en 2018, après 2,97% en 2017, dans les clous des contraintes budgétaires européennes pour la 1ère fois depuis 10 ans », conclut Stéphane Colliac.
[1] Etude réalisée entre janvier et mars 2017 auprès de 1 000 entreprises réparties sur l’ensemble du territoire français
Euler Hermes France
eulerhermes.com
Les entreprises gardent le cap
En ce qui concerne les entreprises, le dynamisme observé en 2017 se poursuivra en 2018. Certes, le gouvernement a annoncé le report du transfert du CICE en baisse durable de cotisations sociales à 2019, tandis que la baisse de l’impôt sur les sociétés de 33% à 28% pour les entreprises les plus petites avait déjà été préfigurée par le précédent gouvernement. Mais la croissance de l’investissement des entreprises restera élevée l’an prochain, à +3% (+3,6% en 2017 et en 2016), car la demande est toujours là.
« Selon notre dernier Baromètre Investissement & Trésorerie[1], 35% des entreprises françaises estiment avoir plus de 6 mois de visibilité sur leurs carnets de commande en 2017, contre 24% en 2015. Face à cette demande grandissante, les capacités de production sont proches d’être pleinement exploitées : le taux d’utilisation des capacités de production était de 84,2% au T3 2017, sa meilleure performance depuis le T3 2008. Malgré un agenda gouvernemental retardé et la fin des mesures de suramortissement à fin mars 2017, les entreprises n’ont d’autre choix que d’investir, d’où cette relative résilience de l’investissement », analyse Stéphane Colliac. Le gouvernement prévoit toutefois de mettre l’accent sur les réformes pro-entreprises dès 2019. L’impact sera rapidement visible : les taux de marges, bloqués à 31,6% depuis un an, retrouveront alors leurs niveaux d’avant-crise (32,5%).
Mieux maitriser le déficit budgétaire
Finalement, l’objectif de ce projet de loi de finances pour 2018 est clair : remplacer les mécanismes fiscaux incitatifs par plus de liberté pour les agents économiques privés. « Supprimer certaines taxes et mettre fin à quelques mesures de soutien, c’est libérer du cash et des marges de manœuvre pour le secteur privé, tout en réduisant les dépenses publiques. Cette politique pourrait déboucher sur un cycle économique vertueux pour la France entre maintien de la croissance et respect de la cible budgétaire. Nous estimons d’ailleurs que le déficit budgétaire français représentera 2,5% du PIB en 2018, après 2,97% en 2017, dans les clous des contraintes budgétaires européennes pour la 1ère fois depuis 10 ans », conclut Stéphane Colliac.
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