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A CHAUD du 13 juin 2007 - France : l’inflation reste faible et la croissance molle.

Malgré la récente augmentation des cours du pétrole, l'inflation française a encore reculé en mai. Ainsi, en augmentant de 0,3 % sur ce dernier mois, les prix à la consommation ont subi une nouvelle baisse de leur glissement annuel à 1,1 %, contre 1,2 % le mois précédent.


Marc Touati
Marc Touati
Même si ce repli est en partie le produit d'un effet de base favorable (les prix ayant augmenté de 0,4 % en mai 2006), il faut savoir que dans les prochains mois, lorsque cet effet de base aura disparu, l'inflation restera comprise entre 1 % et 1,5 %. Ces évolutions confirment donc bien que l'inflation n'est vraiment pas le danger prépondérant qui menace l'économie française, ni l'économie eurolandaise d'ailleurs.

Autrement dit, en évoquant la nécessité d'augmenter ses taux directeurs pour lutter contre des risques inflationnistes considérables, la BCE se trompe encore de diagnostic et par là même de stratégie.

Certes, cette faible inflation chronique s'explique notamment par la baisse des prix des produits manufacturés, notamment dans les secteurs de l'électronique grand public. Le glissement annuel des prix des appareils ménagers est ainsi aujourd'hui de -1,5 %. Mieux (ou pire ?!), celui des prix des équipements audiovisuels, photographiques et informatiques atteint - 12,1 % !

Mais la faible inflation française n'est pas seulement le fruit de la déflation des produits électroniques fabriqués en Chine, elle s'explique aussi par la fragilité de la demande nationale. Ainsi, même dans les secteurs des services qui sont actuellement les plus dynamiques dans l'Hexagone, les prix n'ont augmenté que de 0,1 % en mai, soit un glissement annuel de 2,6 %. Parallèlement, les produits alimentaires qui étaient jusqu'à présent coutumiers d'une forte inflation, affichent un glissement annuel de seulement 0,9 % en mai.

En fait, cette faible inflation généralisée confirme que, malgré sa résistance, la consommation commence à s'affaiblir. Aussi, s'ils veulent continuer à vendre dans un contexte de demande faible, les producteurs et distributeurs savent qu'ils ne peuvent pas augmenter leurs prix, même lorsque leurs coûts de production augmentent.

Dès lors, pour compenser la non-répercussion de la hausse de leurs coûts sur leurs prix de vente, ils n'ont que deux possibilités : réduire leurs marges et/ou réduire les coûts sur lesquels ils peuvent agir. Et ce notamment en faisant des gains de productivité, en réduisant leurs effectifs, voire en délocalisant une partie de leur production à l'étranger. De ce fait, l'emploi national s'en trouve affaibli, ce qui fragilise encore plus la demande et contraint les entreprises à faire encore plus d'efforts sur leurs prix… et le cercle pernicieux continue, jusqu'à l'avènement d'une véritable refonte des structures de l'économie française, en particulier en matière de pression fiscale et réglementaire qui pèse sur les entreprises mais aussi de fluidité du marché du travail.

En attendant cette révolution annoncée, mais qui tarde à se dessiner, l'inflation française ne sera que de 1,4 % sur l'ensemble de l'année 2007, pour une croissance économique d'environ 1,8 % et une hausse de l'emploi proche de 0,8 %. A l'évidence, il aurait été préférable d'ajouter un point de plus à ces trois évolutions, mais ce n'est malheureusement pas le chemin que nous empruntons….

France : 1,1 % d'inflation et 2 % de croissance.

A CHAUD du 13 juin 2007 - France : l’inflation reste faible et la croissance molle.

Marc Touati
Président de ACDE

marc.touati@acde.biz

www.acde.biz






Lundi 4 Juin 2007



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