Un exemple emblématique du changement de paradigme affectant directement le secteur de l'emploi est celui du géant mondial du VTC (« Voiture de Tourisme avec Chauffeur ») Uber, dont – malgré quelques accidents judiciaires – la plupart des chauffeurs gèrent leur propre activité en toute autonomie (ou presque). Ces derniers constituent justement la cible initiale de Clearbanc, qui veut les séduire avec une offre simplifiée, mais touchant directement leurs codes sensibles.
En premier lieu, avec une simple carte (de débit), la jeune pousse garantit aux conducteurs d'être payés plus rapidement. Pour bénéficier de cet avantage, il leur suffira de connecter leur compte Uber au moment de leur inscription. Dès lors, pour un coût forfaitaire de 2$ par jour (de travail effectif), la banque avance le montant des courses réalisées, dont ils peuvent profiter instantanément avec leur carte, éliminant de la sorte les délais habituels des transferts bancaires, qui atteignent parfois 10 jours.
Sans aller jusqu'à croire à la promesse de gains plus élevés, le second bénéfice de la solution de Clearbanc est un outil de gestion financière précisément ajusté à leur vie professionnelle. Ainsi, une application mobile leur permet non seulement de suivre leur compte, mais également de fixer leurs objectifs de revenus mensuels et d'obtenir des conseils pratiques (dans leur activité) afin de les atteindre. Encore plus important pour tout travailleur indépendant, les taxes et impôts dus sur les gains sont directement déduits des disponibilités affichées, de manière à éviter les mauvaises surprises en fin d'année.
Si l'offre est, pour l'instant, réservée aux chauffeurs Uber, l'ambition de Clearbanc est de conquérir, à terme, une bonne partie des plus de 50 millions d'américains non salariés, nombre irrémédiablement voué à croître. Il est d'ores et déjà prévu d'ajouter Lyft (une autre entreprise de VTC) et Instacart (service de courses par des tiers) à la panoplie des « non-employeurs » du partage, d'autres devraient les rejoindre rapidement (en particulier, quelques illustrations du site suggèrent une intégration d'AirBnB…).
L'approche de la néo-banque est-elle réellement si simpliste qu'elle en a l'air ? Pas sûr… Tout d'abord, son modèle, basé sur le crédit, n'est pas entièrement anodin. Mais, surtout, la connexion au compte professionnel de ses clients – qui lui sert de garantie sur ses avances de trésorerie – pourrait aussi représenter un extraordinaire cheval de Troie pour de futures extensions de son offre : après tout, il s'agit d'un gisement d'information comme aucune banque n'en a jamais capté sur quiconque !
En attendant de voir où cette opportunité pourrait mener Clearbanc, il reste à saluer une nouvelle initiative exemplaire en direction d'une niche : une banque conçue et optimisée pour une cible bien précise mais potentiellement large, donc lucrative. Sélection d'un segment de clientèle, identification de ses besoins et « douleurs », développement de la solution correspondante : voilà, résumé en 3 étapes illustrées, le petit manuel de la création d'une startup de la finance pour le XXIème siècle.
En premier lieu, avec une simple carte (de débit), la jeune pousse garantit aux conducteurs d'être payés plus rapidement. Pour bénéficier de cet avantage, il leur suffira de connecter leur compte Uber au moment de leur inscription. Dès lors, pour un coût forfaitaire de 2$ par jour (de travail effectif), la banque avance le montant des courses réalisées, dont ils peuvent profiter instantanément avec leur carte, éliminant de la sorte les délais habituels des transferts bancaires, qui atteignent parfois 10 jours.
Sans aller jusqu'à croire à la promesse de gains plus élevés, le second bénéfice de la solution de Clearbanc est un outil de gestion financière précisément ajusté à leur vie professionnelle. Ainsi, une application mobile leur permet non seulement de suivre leur compte, mais également de fixer leurs objectifs de revenus mensuels et d'obtenir des conseils pratiques (dans leur activité) afin de les atteindre. Encore plus important pour tout travailleur indépendant, les taxes et impôts dus sur les gains sont directement déduits des disponibilités affichées, de manière à éviter les mauvaises surprises en fin d'année.
Si l'offre est, pour l'instant, réservée aux chauffeurs Uber, l'ambition de Clearbanc est de conquérir, à terme, une bonne partie des plus de 50 millions d'américains non salariés, nombre irrémédiablement voué à croître. Il est d'ores et déjà prévu d'ajouter Lyft (une autre entreprise de VTC) et Instacart (service de courses par des tiers) à la panoplie des « non-employeurs » du partage, d'autres devraient les rejoindre rapidement (en particulier, quelques illustrations du site suggèrent une intégration d'AirBnB…).
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