Dans un contexte de forte turbulence, les défaillances d’entreprises se propagent
En France, la hausse des défaillances se constatait dès la rentrée 2006, alors que des tensions s’amorçaient déjà sur le front des prêts hypothécaires à risque aux Etats-Unis. Elle connaissait, début 2007, un premier épisode sévère avec +12% de procédures. À partir de l’été 2007, la rapide propagation de la crise financière s’accompagnait d’un resserrement des conditions d’octroi de crédits aux entreprises. Les entreprises les plus fragiles ne faisaient plus face. Les défaillances de jeunes entreprises augmentaient alors de 20%.
Au début de l’été 2008, la crise de confiance touche l’ensemble de la chaîne de la finance, de la banque à l’assurance. Le manque de liquidité se fait dès lors également ressentir dans les grandes entreprises. Les trésoreries sont asphyxiées ; sur le troisième trimestre 2008, les défaillances d’entreprises dérapent fortement (+17%).
L’analyse sur le troisième trimestre 2008 confirme les tendances observées depuis 18 mois. Au cours de l’été 2008, 11407 entreprises déposent le bilan ; c’est 17,2% de plus que lors du troisième trimestre 2007. Jamais depuis 1997, Altares n’avait observé un tel niveau de sinistres. Nous comptions alors 12 000 défaillances.
Ce constat est d’autant plus douloureux que les deux tiers de ces défaillances (67%) sont des liquidations directes : 7 694 Liquidations judiciaires et 3 680 Redressements judiciaires auxquels s’ajoutent 162 procédures de sauvegardes. Le retournement est brutal et frappe désormais tout autant les grandes, les moyennes que les petites entreprises.
L’augmentation des défaillances de sociétés de plus de 20 salariés approche les 48%.
L’ensemble des secteurs d’activité est dans le rouge, notamment l’Industrie pourtant encore bien orientée sur le deuxième trimestre 2008 (-5%). Les défaillances y progressent désormais de 23%.
Dans ce contexte, la morosité gagne toutes les régions à l’exception de la Basse-Normandie où les défaillances reculent encore (-6%).L’Ile-de-France limite la hausse à 8%,Provence-Alpes-Côte d’Azur à 9% et Midi-Pyrénées à 10%. Dans la moitié des régions, la dégradation est supérieure à 20%.
En écho à cette accélération des défaillances, la procédure de sauvegarde rencontre un plus fort succès sur ce troisième trimestre 2008. Bien qu’encore modérément utilisée – elle ne représente que 1,4% des procédures collectives – les demandes de sauvegardes augmentent de 34 % sur les trois mois d’été. 162 procédures sont ouvertes contre 121 au cours du troisième trimestre 2007.
Cette procédure reste davantage utilisée par des petites entreprises ; les deux tiers des entreprises sous sauvegarde emploient moins de 10 salariés. C’est dans le Commerce et l’Industrie qu’elle est le plus utilisée avec respectivement 42 (+31%) et 36 demandes (+ 44 %).
Rhône-Alpes conserve sa position de leader avec 30 procédures devant l’Ile-de-France (18) et Provence-Alpes-Côte d’Azur (15).
L’économie réelle dans la tempête
Concentrée sur la population des entreprises jeunes et donc plus vulnérables en 2007, les défaillances se propagent sur les PME début 2008 et touchent désormais tout autant les grandes entreprises.
Si la dégradation est encore de 19 % sur les entreprises sans salarié,elle s’accélère désormais avec la taille de la société. Ainsi, l’augmentation des défaillances est de 26 % pour les entreprises de 10 à 19 salariés, 40% sur celles de 20 à 49 salariés, 59% sur celles de 50 à 99 salariés et 80 % sur celles de plus de 100 salariés.
Le dérapage est sensible dans tous les secteurs à l’exception de l’Agriculture (-3%).
Le Commerce semble le moins affecté avec une hausse de 11%.Toutefois cette tendance masque de fortes disparités entre les grossistes (+1%), les détaillants (+15 %) et le commerce et réparation de véhicules (+15 %).
Le Commerce de détail de l’habillement est particulièrement affecté avec une dégradation de 45 %.
Le Bâtiment,dont les défaillances avaient fortement augmenté dès le premier trimestre 2007, reste inscrit sur une tendance défavorable de 13 %. Dans ce secteur, les travaux de maçonnerie générale dérapent de 26 %. L’Immobilier est, ce trimestre encore, très sévèrement affecté (+55%), principalement sur les activités d’agences immobilières (+87%). Dans le Service aux entreprises, la hausse des défaillances est de 16%. La dégradation est importante dans les activités d’informatiques, notamment de logiciels (+53%), et de sécurité privée (+30%).
Dans le Transport, les défaillances d’entreprises, reparties à la hausse depuis le début de l’année, s’accélèrent : +6% au premier trimestre, +13% au deuxième et +49% au troisième. L’augmentation est plus forte dans les Services aux particuliers (+22%), parmi lesquels la coiffure (+37%) et les débits de
boisson (+43%).
L’Industrie est désormais dans le rouge (+23%).La dégradation est de 13 % dans les biens d’équipement,22% dans les biens intermédiaires et 31 % dans les biens de consommation.Ces deux derniers secteurs étaient encore dans le vert sur le premier semestre 2008.
A PROPOS D’ALTARES
ALTARES est née du rapprochement de la Base d’Informations Légales BIL et de Dun & Bradstreet France. Sa vocation, en tant que spécialiste de la connaissance inter-entreprises : fournir des solutions pour accélérer la croissance. ALTARES répond aux besoins des entreprises sur deux axes majeurs : développement commercial et gestion du risque financier, en France, en Europe comme à l’International. Membre du 1er réseau international d’informations B to B (le D&B Worldwide Network), ALTARES diffuse en France les solutions créées par le leader mondial D&B.
Les clients d’ALTARES disposent du seul accès global à des données qualifiées sur plus de 115 Millions d’entreprises dans le monde. Dirigée par Thierry Asmar, ALTARES, détient 40 % du marché français ; avec un CA d'environ 53 Millions d’Euros, l'entreprise compte près de 300 collaborateurs répartis sur 3 sites principaux : Nanterre, Rambouillet et Villeurbanne.
ALTARES
55 avenue des Champs Pierreux
Immeuble Le Capitole
92012 Nanterre
contact@altares.fr
www.altares.fr
« À peine osaient-elles croire à la fin de la crise financière que le spectre de la crise économique réduit les derniers espoirs des entreprises les plus fragiles » commente Thierry Millon, responsable des études Altares.
« A l’heure des rééquilibrages budgétaires de fin d’année et à quelques semaines de l’entrée en vigueur de la réforme des délais de paiement, les arbitrages financiers sont d’autant plus problématiques que la trésorerie manque. La moitié des entreprises défaillantes cet été présentait des retards de paiements de leurs fournisseurs de plus de 20 jours. Le retard moyen constaté est de 32 jours.Or, le poids des retards de paiement sur les trésoreries et leur effet en termes de défaillances sont clairs. A partir de 30 jours de retard, la probabilité de défaillance de l’entreprise est multipliée par 6. Les retards de paiement sont à l’origine d’une défaillance sur quatre. Dans ce contexte, l’accélération des procédures collectives de moyennes et grandes entreprises auront un impact sur la pérennité des plus modestes. À fin 2008, le cap des 53 000 défaillances sera sans doute atteint, créant une tension supplémentaire pour l’ensemble des
entreprises. La connaissance de ses clients, voire de ses fournisseurs, est alors la seule alternative possible pour anticiper son risque et négocier ses opportunités de croissance. »
Etude complète à télécharger ci-dessous
En France, la hausse des défaillances se constatait dès la rentrée 2006, alors que des tensions s’amorçaient déjà sur le front des prêts hypothécaires à risque aux Etats-Unis. Elle connaissait, début 2007, un premier épisode sévère avec +12% de procédures. À partir de l’été 2007, la rapide propagation de la crise financière s’accompagnait d’un resserrement des conditions d’octroi de crédits aux entreprises. Les entreprises les plus fragiles ne faisaient plus face. Les défaillances de jeunes entreprises augmentaient alors de 20%.
Au début de l’été 2008, la crise de confiance touche l’ensemble de la chaîne de la finance, de la banque à l’assurance. Le manque de liquidité se fait dès lors également ressentir dans les grandes entreprises. Les trésoreries sont asphyxiées ; sur le troisième trimestre 2008, les défaillances d’entreprises dérapent fortement (+17%).
L’analyse sur le troisième trimestre 2008 confirme les tendances observées depuis 18 mois. Au cours de l’été 2008, 11407 entreprises déposent le bilan ; c’est 17,2% de plus que lors du troisième trimestre 2007. Jamais depuis 1997, Altares n’avait observé un tel niveau de sinistres. Nous comptions alors 12 000 défaillances.
Ce constat est d’autant plus douloureux que les deux tiers de ces défaillances (67%) sont des liquidations directes : 7 694 Liquidations judiciaires et 3 680 Redressements judiciaires auxquels s’ajoutent 162 procédures de sauvegardes. Le retournement est brutal et frappe désormais tout autant les grandes, les moyennes que les petites entreprises.
L’augmentation des défaillances de sociétés de plus de 20 salariés approche les 48%.
L’ensemble des secteurs d’activité est dans le rouge, notamment l’Industrie pourtant encore bien orientée sur le deuxième trimestre 2008 (-5%). Les défaillances y progressent désormais de 23%.
Dans ce contexte, la morosité gagne toutes les régions à l’exception de la Basse-Normandie où les défaillances reculent encore (-6%).L’Ile-de-France limite la hausse à 8%,Provence-Alpes-Côte d’Azur à 9% et Midi-Pyrénées à 10%. Dans la moitié des régions, la dégradation est supérieure à 20%.
En écho à cette accélération des défaillances, la procédure de sauvegarde rencontre un plus fort succès sur ce troisième trimestre 2008. Bien qu’encore modérément utilisée – elle ne représente que 1,4% des procédures collectives – les demandes de sauvegardes augmentent de 34 % sur les trois mois d’été. 162 procédures sont ouvertes contre 121 au cours du troisième trimestre 2007.
Cette procédure reste davantage utilisée par des petites entreprises ; les deux tiers des entreprises sous sauvegarde emploient moins de 10 salariés. C’est dans le Commerce et l’Industrie qu’elle est le plus utilisée avec respectivement 42 (+31%) et 36 demandes (+ 44 %).
Rhône-Alpes conserve sa position de leader avec 30 procédures devant l’Ile-de-France (18) et Provence-Alpes-Côte d’Azur (15).
L’économie réelle dans la tempête
Concentrée sur la population des entreprises jeunes et donc plus vulnérables en 2007, les défaillances se propagent sur les PME début 2008 et touchent désormais tout autant les grandes entreprises.
Si la dégradation est encore de 19 % sur les entreprises sans salarié,elle s’accélère désormais avec la taille de la société. Ainsi, l’augmentation des défaillances est de 26 % pour les entreprises de 10 à 19 salariés, 40% sur celles de 20 à 49 salariés, 59% sur celles de 50 à 99 salariés et 80 % sur celles de plus de 100 salariés.
Le dérapage est sensible dans tous les secteurs à l’exception de l’Agriculture (-3%).
Le Commerce semble le moins affecté avec une hausse de 11%.Toutefois cette tendance masque de fortes disparités entre les grossistes (+1%), les détaillants (+15 %) et le commerce et réparation de véhicules (+15 %).
Le Commerce de détail de l’habillement est particulièrement affecté avec une dégradation de 45 %.
Le Bâtiment,dont les défaillances avaient fortement augmenté dès le premier trimestre 2007, reste inscrit sur une tendance défavorable de 13 %. Dans ce secteur, les travaux de maçonnerie générale dérapent de 26 %. L’Immobilier est, ce trimestre encore, très sévèrement affecté (+55%), principalement sur les activités d’agences immobilières (+87%). Dans le Service aux entreprises, la hausse des défaillances est de 16%. La dégradation est importante dans les activités d’informatiques, notamment de logiciels (+53%), et de sécurité privée (+30%).
Dans le Transport, les défaillances d’entreprises, reparties à la hausse depuis le début de l’année, s’accélèrent : +6% au premier trimestre, +13% au deuxième et +49% au troisième. L’augmentation est plus forte dans les Services aux particuliers (+22%), parmi lesquels la coiffure (+37%) et les débits de
boisson (+43%).
L’Industrie est désormais dans le rouge (+23%).La dégradation est de 13 % dans les biens d’équipement,22% dans les biens intermédiaires et 31 % dans les biens de consommation.Ces deux derniers secteurs étaient encore dans le vert sur le premier semestre 2008.
A PROPOS D’ALTARES
ALTARES est née du rapprochement de la Base d’Informations Légales BIL et de Dun & Bradstreet France. Sa vocation, en tant que spécialiste de la connaissance inter-entreprises : fournir des solutions pour accélérer la croissance. ALTARES répond aux besoins des entreprises sur deux axes majeurs : développement commercial et gestion du risque financier, en France, en Europe comme à l’International. Membre du 1er réseau international d’informations B to B (le D&B Worldwide Network), ALTARES diffuse en France les solutions créées par le leader mondial D&B.
Les clients d’ALTARES disposent du seul accès global à des données qualifiées sur plus de 115 Millions d’entreprises dans le monde. Dirigée par Thierry Asmar, ALTARES, détient 40 % du marché français ; avec un CA d'environ 53 Millions d’Euros, l'entreprise compte près de 300 collaborateurs répartis sur 3 sites principaux : Nanterre, Rambouillet et Villeurbanne.
ALTARES
55 avenue des Champs Pierreux
Immeuble Le Capitole
92012 Nanterre
contact@altares.fr
www.altares.fr
« À peine osaient-elles croire à la fin de la crise financière que le spectre de la crise économique réduit les derniers espoirs des entreprises les plus fragiles » commente Thierry Millon, responsable des études Altares.
« A l’heure des rééquilibrages budgétaires de fin d’année et à quelques semaines de l’entrée en vigueur de la réforme des délais de paiement, les arbitrages financiers sont d’autant plus problématiques que la trésorerie manque. La moitié des entreprises défaillantes cet été présentait des retards de paiements de leurs fournisseurs de plus de 20 jours. Le retard moyen constaté est de 32 jours.Or, le poids des retards de paiement sur les trésoreries et leur effet en termes de défaillances sont clairs. A partir de 30 jours de retard, la probabilité de défaillance de l’entreprise est multipliée par 6. Les retards de paiement sont à l’origine d’une défaillance sur quatre. Dans ce contexte, l’accélération des procédures collectives de moyennes et grandes entreprises auront un impact sur la pérennité des plus modestes. À fin 2008, le cap des 53 000 défaillances sera sans doute atteint, créant une tension supplémentaire pour l’ensemble des
entreprises. La connaissance de ses clients, voire de ses fournisseurs, est alors la seule alternative possible pour anticiper son risque et négocier ses opportunités de croissance. »
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