Avec une hausse de l’ordre de 5% sur une semaine, les indices européens ont réalisé une bonne partie de leur performance normative annuelle. En repassant au-dessus de leur moyenne mobile 3 mois, ils confirment une tendance positive depuis la mi-février. En restant sous leur moyenne mobile un an, ils n’ont toujours pas invalidé le diagnostic d’une tendance qui reste baissière.
Que s’est-il passé pour catalyser un tel élan boursier ? L’annonce en cours de semaine, de bonnes nouvelles en provenance du marché immobilier américain (hausse des ventes de maisons neuves à 620 000 vs 520 000 anticipé par le consensus) semble montrer que la conjoncture américaine est plus robuste que prévu.
Les investisseurs ont considéré que la hausse des taux à venir est justifiée, et finalement ne devrait pas remettre en cause l’élan économique Outre Atlantique. Sur le front pétrolier, le cours du Brent a dépassé les 50 $ : il est revenu dans sa « zone de confort » ; le risque de crise financière associée à l’effondrement des cours du pétrole du début d’année, a disparu.
En Europe, un accord sur le déblocage d’une tranche de 8 milliards d’€ pour la Grèce a été acté entre les différents protagonistes. La dette grecque ne sera pas annulée partiellement, mais différentes mesures devraient permettre d’alléger le fardeau.
Le vrai rendez-vous est reporté en 2018, au terme du troisième programme d’aide décidé le 13 juillet dernier ; l’Allemagne semble avoir gagné (pas de décote sur la dette), le FMI semble avoir perdu (il donne son accord sans que les européens n’aient renoncé à leurs créances sur un pays insolvable).
En Grande Bretagne, les partisans du Brexit reculent fortement dans les sondages : il est vrai que les déclarations, rapports et autres menaces incitent fortement les britanniques à « bien voter » le 23 juin.
Enfin différents indicateurs macro-économiques, dont les fameux indices Markit flash, confirment que la croissance est bien au rendez-vous en Europe, notamment en Allemagne (hausse des indices ZEW et IFO).
L’effet combiné de ces différentes nouvelles favorables justifie la hausse des cours. Mais faut-il pour autant considérer que le marché des actions est sorti de l’ornière, et qu’il est en train de redevenir haussier ? Nous ne le pensons pas. Naturellement, comme nous le disons depuis des années, dans ce contexte d’absence d’inflation, toute nouvelle favorable au plan économique, est bonne à prendre. Tout ce qui permet de penser que la croissance s’affirme, est une bonne nouvelle.
Nous relativisons néanmoins l’impact réel des nouvelles annoncées cette semaine :
• La croissance européenne reste très faible, et surtout est très concentrée en Allemagne. Les troubles à l’ordre public que l’on déplore en France, s’ils devaient continuer, ont d’ores et déjà un impact négatif sur la croissance. Certains l’estiment à 0,2%.
• La bonne santé du secteur immobilier américain est dû avant tout à la persistance de taux historiquement bas : la hausse planifiée des taux de la Fed remet justement en cause cet environnement favorable.
• La hausse de Donald Trump dans les sondages, et les difficultés rencontrées par Hilary Clinton, augmente la probabilité de l’accession au pouvoir d’un président qui sera très isolationniste.
• Le dossier grec se rouvrira un jour : on a à nouveau gagné du temps. Si le Brexit est aujourd’hui très peu probable, il n’est pas encore totalement impossible.
• Certaines banques européennes vont mal : l’annonce d’une augmentation de capital du Banco Popular sous la pression règlementaire a suscité une chute des cours lié à un effet dilutif très négatif pour les actionnaires ;
• La hausse du dollar n’a pas que des effets positifs, et, comme nous l’avons écrit la semaine dernière, elle pourrait très vite étouffer la reprise américaine et les profits des entreprises américaines.
Au total, même si la hausse de cette semaine est justifiée, nous conseillons plus que jamais la plus grande prudence sur le marché.
Investisseurs : Nous recommandons de sous pondérer au maximum les actions pour un CAC 40 supérieur à 4350 points
Tendances sur les taux et les devises : L’€ se stabilise autour de 1,11- 1,12 $ %, alors que les taux obligataires souverains ont légèrement baissé, notamment en Europe.
Tendances récentes sur les matières premières : Le cours du pétrole s’approche de 50 $ le baril.
Que s’est-il passé pour catalyser un tel élan boursier ? L’annonce en cours de semaine, de bonnes nouvelles en provenance du marché immobilier américain (hausse des ventes de maisons neuves à 620 000 vs 520 000 anticipé par le consensus) semble montrer que la conjoncture américaine est plus robuste que prévu.
Les investisseurs ont considéré que la hausse des taux à venir est justifiée, et finalement ne devrait pas remettre en cause l’élan économique Outre Atlantique. Sur le front pétrolier, le cours du Brent a dépassé les 50 $ : il est revenu dans sa « zone de confort » ; le risque de crise financière associée à l’effondrement des cours du pétrole du début d’année, a disparu.
En Europe, un accord sur le déblocage d’une tranche de 8 milliards d’€ pour la Grèce a été acté entre les différents protagonistes. La dette grecque ne sera pas annulée partiellement, mais différentes mesures devraient permettre d’alléger le fardeau.
Le vrai rendez-vous est reporté en 2018, au terme du troisième programme d’aide décidé le 13 juillet dernier ; l’Allemagne semble avoir gagné (pas de décote sur la dette), le FMI semble avoir perdu (il donne son accord sans que les européens n’aient renoncé à leurs créances sur un pays insolvable).
En Grande Bretagne, les partisans du Brexit reculent fortement dans les sondages : il est vrai que les déclarations, rapports et autres menaces incitent fortement les britanniques à « bien voter » le 23 juin.
Enfin différents indicateurs macro-économiques, dont les fameux indices Markit flash, confirment que la croissance est bien au rendez-vous en Europe, notamment en Allemagne (hausse des indices ZEW et IFO).
L’effet combiné de ces différentes nouvelles favorables justifie la hausse des cours. Mais faut-il pour autant considérer que le marché des actions est sorti de l’ornière, et qu’il est en train de redevenir haussier ? Nous ne le pensons pas. Naturellement, comme nous le disons depuis des années, dans ce contexte d’absence d’inflation, toute nouvelle favorable au plan économique, est bonne à prendre. Tout ce qui permet de penser que la croissance s’affirme, est une bonne nouvelle.
Nous relativisons néanmoins l’impact réel des nouvelles annoncées cette semaine :
• La croissance européenne reste très faible, et surtout est très concentrée en Allemagne. Les troubles à l’ordre public que l’on déplore en France, s’ils devaient continuer, ont d’ores et déjà un impact négatif sur la croissance. Certains l’estiment à 0,2%.
• La bonne santé du secteur immobilier américain est dû avant tout à la persistance de taux historiquement bas : la hausse planifiée des taux de la Fed remet justement en cause cet environnement favorable.
• La hausse de Donald Trump dans les sondages, et les difficultés rencontrées par Hilary Clinton, augmente la probabilité de l’accession au pouvoir d’un président qui sera très isolationniste.
• Le dossier grec se rouvrira un jour : on a à nouveau gagné du temps. Si le Brexit est aujourd’hui très peu probable, il n’est pas encore totalement impossible.
• Certaines banques européennes vont mal : l’annonce d’une augmentation de capital du Banco Popular sous la pression règlementaire a suscité une chute des cours lié à un effet dilutif très négatif pour les actionnaires ;
• La hausse du dollar n’a pas que des effets positifs, et, comme nous l’avons écrit la semaine dernière, elle pourrait très vite étouffer la reprise américaine et les profits des entreprises américaines.
Au total, même si la hausse de cette semaine est justifiée, nous conseillons plus que jamais la plus grande prudence sur le marché.
Investisseurs : Nous recommandons de sous pondérer au maximum les actions pour un CAC 40 supérieur à 4350 points
Tendances sur les taux et les devises : L’€ se stabilise autour de 1,11- 1,12 $ %, alors que les taux obligataires souverains ont légèrement baissé, notamment en Europe.
Tendances récentes sur les matières premières : Le cours du pétrole s’approche de 50 $ le baril.
Eric Galiègue
VALQUANT
171, rue Saint-Honoré - 75001 Paris
Tél. 01.58.18.37.50
Fax. 01.42.65.15.26
www.valquant.fr
VALQUANT
171, rue Saint-Honoré - 75001 Paris
Tél. 01.58.18.37.50
Fax. 01.42.65.15.26
www.valquant.fr
Les médias du groupe Finyear
Lisez gratuitement :
Le quotidien Finyear :
- Finyear Quotidien
La newsletter quotidienne :
- Finyear Newsletter
Recevez chaque matin par mail la newsletter Finyear, une sélection quotidienne des meilleures infos et expertises en Finance innovation, Blockchain révolution & Digital transformation.
Les 6 lettres mensuelles digitales :
- Le Directeur Financier
- Le Trésorier
- Le Credit Manager
- The Chief FinTech Officer
- The Chief Blockchain Officer
- The Chief Digital Officer
Le magazine trimestriel digital :
- Finyear Magazine
Un seul formulaire d'abonnement pour recevoir un avis de publication pour une ou plusieurs lettres
Le quotidien Finyear :
- Finyear Quotidien
La newsletter quotidienne :
- Finyear Newsletter
Recevez chaque matin par mail la newsletter Finyear, une sélection quotidienne des meilleures infos et expertises en Finance innovation, Blockchain révolution & Digital transformation.
Les 6 lettres mensuelles digitales :
- Le Directeur Financier
- Le Trésorier
- Le Credit Manager
- The Chief FinTech Officer
- The Chief Blockchain Officer
- The Chief Digital Officer
Le magazine trimestriel digital :
- Finyear Magazine
Un seul formulaire d'abonnement pour recevoir un avis de publication pour une ou plusieurs lettres
Autres articles
-
Crypto : Les grands magasins Printemps en partenariat avec Binance Pay et Lyzi pour accepter les paiements en cryptomonnaie
-
Quelles sont les règles concernant le rachat d'un PER ?
-
Freqens : 3 millions pour la fintech afin de peaufiner sa plateforme de benchmarking des prix B2B
-
Wero, le portefeuille de paiement numérique d'EPI, arrive en Belgique
-
Etude | Les Fintechs Durables font leur Panorama