Et voilà donc le CAC 40 revenu sur le toit du monde financier, au-delà de la cote 6 922 du 4 septembre 2000. Il ne culmine pas à plus de 8 800 mètres, mais à plus de 7 000 points ce matin. Et contrairement à l’alpiniste, qui ne peut plus que redescendre lorsqu’il a atteint le sommet, l’investisseur n’est pas forcément obligé de descendre lorsqu’il est sur le toit du monde. Pourtant, nous le redisons à nouveau, nous continuons à recommander de ne pas investir sur les actifs financiers et non financiers à ces niveaux de prix.
L’investisseur qui a acheté des actions du CAC 40 « pour le long terme » en septembre 2000, a dû attendre 21 ans avant de retrouver son argent. En sera-t-il de même pour celui qui achète maintenant ? Devra-t-il attendre 2042 pour retrouver son argent ? Ce serait déjà oublier que les actions génèrent un rendement, qui a atteint 3,5% en moyenne depuis septembre 2000, et a porté l’indice CAC 40 « Total Return » à 19 860, vs près de 10 000 points (9 946) le 4 septembre 2000. Le paradoxe est important, car on s’attend qu’à long terme, la performance des actions corresponde avant tout à la plus-value en capital, c’est à dire à la capacité des entreprises de croitre. Ce ne fut pas le cas sur les actions du CAC 40 depuis 21 ans. Ce constat majeur appelle deux interprétations possibles, outre les remarques habituelles sur la méthodologie des indices.
La première est de considérer que les actions ont été très contre performantes depuis 21ans, ce qui ouvre la voie à un véritable âge d’or des placements à revenu variable. Nous serions donc au début d’une période de forte hausse des actions. Nous serions, en quelques sorte, en aout 1983, lorsque l’indice général de actions françaises avait enfin retrouvé et dépassé significativement son niveau de d’avril 1962…A l’époque, il s’agissait de « 21 ans pour rien », en capital en tous cas…Comme aujourd’hui. En avril 1962, les taux obligataires valent 5,4%, et ils avaient atteint 14% en aout 1983…et 5,5% en 2 000. C’est la désinflation et la baisse phénoménale des taux et de l’inflation sur la période 1983-2000 qui a expliqué La multiplication par 13 du cours des actions entre le point bas de 1983 et le point haut de septembre 2000…La nouvelle et forte hausse des actions à partir de maintenant et pour les 10 prochaines années procèderait à nouveau d’un phénomène de baisse des rentabilités futures exigées par les investisseurs. Nous l’avons déjà écrit, mais le niveau actuel des rentabilités attendues demeure élevé par rapport aux taux d’intérêt. La baisse du risque est liée notamment à un monde plus administré, plus sécurisé par les interventions des autorités monétaires et de l’Etat en général. Ce « nouveau monde » devrait induire une forte baisse des primes de risque. Si le niveau des taux de l’OAT reste en deçà de 1%, comme nous le pensons, il serait parfaitement possible de voir le niveau de la rentabilité attendue sur les actions baisser à 5%, au lieu de 8% environ aujourd’hui. Ce simple phénomène est capable de propulser les cours du CAC 40 aux environs de 10 000 points. Par ailleurs, et en cohérence avec le niveau très bas des taux d’intérêt, la création monétaire supérieure à la création de richesse mesurée par le PIB est désormais rentrée dans les mœurs. C’est, tout simplement, le moteur de la baisse des taux des obligations et leur maintien à un niveau faible, ainsi que le moteur de la hausse du cours des actions.
La seconde est de considérer que depuis 21ans, le cours du CAC 40 a logiquement reflété la baisse tendancielle de la croissance des pays développés d’une part, et d’autre part le déclin de nombreuses industries qui ont peu d’avenir dans le cadre de la digitalisation accélérée du monde. Comme il faut ajouter, pour le futur, le cout de la décarbonation du monde, il n’y a aucune raison pour que la plus-value en capital s’ajoute en rendement procuré par le dividende des entreprises. Les actions sont condamnées à rester des « vaches à lait » qui procurent un rendement de 2,5 à 3% et défendent comme elles peuvent leurs positions face à la concurrence exacerbée des GAFAM, dans le cadre d’une économie de plus en plus administrée.
En quelques lignes nous avons décrit les 2 scénarii qu’il est possible d’envisager pour les années 2022 et suivantes. Nous aurons bien sur l’occasion de revenir sur ces deux manières d’envisager le futur, notamment dans le cadre de la revue approfondie du scénario de marché que nous présentons habituellement début décembre.
Investisseurs : Nous sommes sous pondérés au maximum pour un CAC 40 supérieur à 6 678.
Tendance sur les marchés de taux et de devises : Le taux des obligations sont stables cette semaine, à 0,18% pour l’OAT 10 ans et à 1,58% pour le dix ans américain.
Tendances récentes sur les matières premières : Le cours du pétrole a baissé de 4$ environ. Le prix du cuivre est repassé en dessous de 10 000$ la tonne.
L’investisseur qui a acheté des actions du CAC 40 « pour le long terme » en septembre 2000, a dû attendre 21 ans avant de retrouver son argent. En sera-t-il de même pour celui qui achète maintenant ? Devra-t-il attendre 2042 pour retrouver son argent ? Ce serait déjà oublier que les actions génèrent un rendement, qui a atteint 3,5% en moyenne depuis septembre 2000, et a porté l’indice CAC 40 « Total Return » à 19 860, vs près de 10 000 points (9 946) le 4 septembre 2000. Le paradoxe est important, car on s’attend qu’à long terme, la performance des actions corresponde avant tout à la plus-value en capital, c’est à dire à la capacité des entreprises de croitre. Ce ne fut pas le cas sur les actions du CAC 40 depuis 21 ans. Ce constat majeur appelle deux interprétations possibles, outre les remarques habituelles sur la méthodologie des indices.
La première est de considérer que les actions ont été très contre performantes depuis 21ans, ce qui ouvre la voie à un véritable âge d’or des placements à revenu variable. Nous serions donc au début d’une période de forte hausse des actions. Nous serions, en quelques sorte, en aout 1983, lorsque l’indice général de actions françaises avait enfin retrouvé et dépassé significativement son niveau de d’avril 1962…A l’époque, il s’agissait de « 21 ans pour rien », en capital en tous cas…Comme aujourd’hui. En avril 1962, les taux obligataires valent 5,4%, et ils avaient atteint 14% en aout 1983…et 5,5% en 2 000. C’est la désinflation et la baisse phénoménale des taux et de l’inflation sur la période 1983-2000 qui a expliqué La multiplication par 13 du cours des actions entre le point bas de 1983 et le point haut de septembre 2000…La nouvelle et forte hausse des actions à partir de maintenant et pour les 10 prochaines années procèderait à nouveau d’un phénomène de baisse des rentabilités futures exigées par les investisseurs. Nous l’avons déjà écrit, mais le niveau actuel des rentabilités attendues demeure élevé par rapport aux taux d’intérêt. La baisse du risque est liée notamment à un monde plus administré, plus sécurisé par les interventions des autorités monétaires et de l’Etat en général. Ce « nouveau monde » devrait induire une forte baisse des primes de risque. Si le niveau des taux de l’OAT reste en deçà de 1%, comme nous le pensons, il serait parfaitement possible de voir le niveau de la rentabilité attendue sur les actions baisser à 5%, au lieu de 8% environ aujourd’hui. Ce simple phénomène est capable de propulser les cours du CAC 40 aux environs de 10 000 points. Par ailleurs, et en cohérence avec le niveau très bas des taux d’intérêt, la création monétaire supérieure à la création de richesse mesurée par le PIB est désormais rentrée dans les mœurs. C’est, tout simplement, le moteur de la baisse des taux des obligations et leur maintien à un niveau faible, ainsi que le moteur de la hausse du cours des actions.
La seconde est de considérer que depuis 21ans, le cours du CAC 40 a logiquement reflété la baisse tendancielle de la croissance des pays développés d’une part, et d’autre part le déclin de nombreuses industries qui ont peu d’avenir dans le cadre de la digitalisation accélérée du monde. Comme il faut ajouter, pour le futur, le cout de la décarbonation du monde, il n’y a aucune raison pour que la plus-value en capital s’ajoute en rendement procuré par le dividende des entreprises. Les actions sont condamnées à rester des « vaches à lait » qui procurent un rendement de 2,5 à 3% et défendent comme elles peuvent leurs positions face à la concurrence exacerbée des GAFAM, dans le cadre d’une économie de plus en plus administrée.
En quelques lignes nous avons décrit les 2 scénarii qu’il est possible d’envisager pour les années 2022 et suivantes. Nous aurons bien sur l’occasion de revenir sur ces deux manières d’envisager le futur, notamment dans le cadre de la revue approfondie du scénario de marché que nous présentons habituellement début décembre.
Investisseurs : Nous sommes sous pondérés au maximum pour un CAC 40 supérieur à 6 678.
Tendance sur les marchés de taux et de devises : Le taux des obligations sont stables cette semaine, à 0,18% pour l’OAT 10 ans et à 1,58% pour le dix ans américain.
Tendances récentes sur les matières premières : Le cours du pétrole a baissé de 4$ environ. Le prix du cuivre est repassé en dessous de 10 000$ la tonne.
Eric GALIEGUE
Analyste financier indépendant,
Président de VALQUANT EXPERTYSE SAS
Membre de l'AFITE
Enregistré à l' ORIAS sous le N° 11059738
7 rue Greffulhe
75 008 PARIS
01 42 93 23 68
06 82 84 78 61
eric.galiegue@valquant.fr
www.valquant.fr
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