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Vendredi 17 Octobre 2008

Sébastien Burlet Président de Lemon Way

Lemon Way édite et distribue des logiciels innovants pour les banques et institutions financières. Basée en France, l’entreprise développe aujourd’hui un réseau de distributeurs dans le monde entier.


Sébastien Burlet
Sébastien Burlet
Quelle est l’activité de votre entreprise ?
Sébastien Burlet : Lemon Way est un éditeur de logiciel spécialisé dans le domaine bancaire. Nous avons développé un logiciel qui permet à des particuliers de se connecter à leur banque au travers d’un téléphone mobile et de réaliser des opérations quel que soit le lieu où ils se trouvent dans le monde. Ce logiciel s’adapte à deux types de populations. La première est la population bancarisée, en Asie et en Europe notamment. La seconde, plus particulièrement en Afrique, au Pakistan et dans une partie de l’Inde, ne détient pas de compte bancaire. Elle peut alors se servir d’un téléphone mobile comme d’un portefeuille électronique et réaliser des paiements de personne à personne. Dans ce cas, deux possibilités sont offertes : soit le téléphone renferme les informations financières et il faut veiller à ne pas le perdre, soit les transactions passent par un site internet. Lemon Way a été créé en octobre 2007 et compte parmi ses premiers clients La Banque Postale et les Caisses d’Épargne. À terme, nous pensons développer un chiffre d’affaires de 500 000 à un million d’euros par an, par enseigne bancaire et par pays.

Comment le réseau « Enterprise Europe » vous a-t-il apporté son appui ?
Nous avons participé au programme européen de mise en relations interentreprises (EU Matching) à deux reprises, sachant que notre objectif était de disposer d’un réseau de distributeurs exclusifs à l’étranger, en Europe du Nord et en Asie en particulier. La première fois dans le cadre d’un salon en Autriche et, la seconde, d’un salon à Barcelone. Ces manifestations étaient extrêmement bien organisées et nous ont permis de rencontrer de multiples partenaires potentiels, techniques, bien sûr, mais surtout commerciaux. Au préalable, nous avions organisé les rendez-vous sur un site internet et durant le salon, nous avons rencontré des partenaires potentiels toutes les vingt ou trente minutes. Aujourd’hui, à l’issue de nos rencontres de Barcelone, nous sommes en cours de négociation avec des distributeurs irlandais, allemands, espagnols ou africains. Quant à notre présence en Autriche, elle nous a permis de constater que les marchés n’étaient pas prêts et que nous ne devions pas nous déployer en Europe Centrale. C’est aussi une réponse en soi qui nous a permis de resserrer nos priorités.

Quels services attendez-vous de ce réseau ?
Ce type de structure s’intéresse beaucoup aux partenariats techniques avec des laboratoires. Je crois que ce type de services devrait être réorienté sur une approche plus commerciale, proposer des rencontres 100 % commerciales. De plus, il s’agit de « petits » qui rencontrent des « petits ». Or, le besoin d’une petite entreprise comme la nôtre est de rencontrer des grandes entreprises friandes d’innovations pour modifier leurs business modèles et s’ouvrir de nouvelles parts de marchés. De fait, elles sont souvent implantées depuis très longtemps dans certains pays et disposent d’une base de clientèle à laquelle il nous est difficile d’avoir accès. Cela dit, même s’il peut être amélioré, le programme EU Matching a eu des impacts très positifs sur notre entreprise et nous espérons participer à de nouvelles manifestations de ce type.

www.entreprise-europe.fr

Interview réalisée par la Direction Générale des Entreprises
www.industrie.gouv.fr

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