Vous savez à quoi un organisateur d'événements reconnaît qu'il a réussi son pari ? Au fait qu'à 9h15, soit 20 minutes après le coup d'envoi, son vestiaire (grand le vestiaire) soit déjà presque plein...
Décidé il y a deux mois, le sommet dédié à l'IA générative organisé par Chain of Events, a donc réussi son pari ! Il faut dire que, de l'accueil, à la programmation des conférences, en passant par les speakers, rien n'a été laissé au hasard.
Finyear a pu se glisser pour assister à la table ronde "Architecting the future".
Modérée par Charles-Edouard Bouée, co-fondateur d'Adagia Partners, la table ronde souhaitait planter le décor quant aux rapports de l'IA générative avec le monde de l'entreprise. "L'an dernier, nous étions en mode Test & Learn. Cette année est celle des use cases." relate Emilie Sidiqian, CEO Salesfore France. "l'IA générative ne parle que de croissance. Regardez la recherche scientifique, il s'agit d'une véritable course pour trouver des traitements, l'IA dans ce cas est un formidable accélérateur, voire un "real game changer" notamment dans l'industrie du software". appuie Florence Verzelen, Executive VP, Industry, Marketing & Sustainability chez Dassault Systèmes.
"Chez nous, la révolution IA intervient à deux niveaux. D'abord, elle est embarquée dans nos outils du quotidien - Powerpoint, Excel, Salesforce - cela nous demande de former nos collaborateurs pour qu'ils acquièrent les compétences afin d'optimiser leur utilisation. Et, de l'autre, en tant que cabinet de conseil, nous sommes aussi sollicités par nos clients de façon à ce qu'ils ne perdent pas la course à l'IA et pour les aider à l'implémenter au sein de leur entreprise" relate David Martineau, Deputy CEO et Managing Partner de Sia Partners.
Ce sur quoi le panel entier réagit : " it is all about skills !". Car la guerre de l'IA dans l'entreprise, serait bel et bien aussi celle, des compétences. L'urgence, si ce n'est déjà fait, serait donc de procéder à mise à niveau, à une acculturation de l'ensemble des salariés.
Et ce, quelle que soit la taille de la structure. "80 % des dirigeants des boites du Nasdaq ne savent pas prompter. " s'exclame Victoria Weller, VP Operations d'Eleven Labs.
Questionné sur ses actions auprès du gouvernement, l'entrepreneur Gilles Babinet milite pour une expérimentation, une Sandbox à l'échelle nationale. "Pour déterminer quelles seront les technologies, les usages qui seront demain la norme, nous devons avoir beaucoup plus d'éléments. Le rôle du Gouvernement est d'encadrer tout en laissant faire les expériences."
Les compétences seront clés. Et, il est moins question d'emploi que d'employabilité. Le "grand remplacement" des salariés, chiffon rouge agité par les détracteurs de l'IA, aurait donc son remède ?
Un tantinet "provocateur" de son propre aveu, Charles-Edouard Bouée, relate aux membres du panel, comme à la nombreuse assemblée, "l'anecdote" de NUMMI. Ce centre de fabrication automobile ouvert dans les années 60 par General Motors, considéré comme le pire de tous les temps. A sa reprise par Toyota (en joint-venture), tout a changé. Toyota ayant décidé de licencier l'ensemble des salariés, pour en réembaucher 85 % sous son nouveau mode de management. Les performances furent alors au rendez-vous, mais il fallu en passer par une remise à plat presque radicale. l'implémentation de l'IA générative en entreprise est-elle de la même trempe ?
"Si vous avez les bonnes personnes au bon endroit, avec la bonne formation, il n'y a pas de raison" insiste Florence Verzelen.
Pour David Martineau de Sia Partners, la réponse est la même à une nuance près. Effectivement, beaucoup de cabinets de conseil emploient de nombreux stagiaires qui se chargent de tâches qui, aujourd'hui, pourraient être ou, sont déjà largement réduites grâce à l'IA générative. Faut-il supprimer ces postes de stagiaires ? Et si c'est le cas, quid de la formation et l'immersion nécessaire dans une entreprise avant d'exercer réellement un métier. Car après tout, ce temps, le nez dans les dossiers ou dans les slides ne fait-il pas aussi partie de l'apprentissage et/ou de la période de maturité inhérente à un démarrage professionnel ?
"C'est un énorme gain professionnel pour tous !" s'exclame Gilles Babinet. Et l'ensemble des intervenants de conclure sur le besoin d'acquérir ces " Super Skills" en mode dopamine pour l'entreprise. Car si vous ne le faites pas maintenant, après : il sera trop tard !".
Auréolé du succès de sa première édition, ce premier R.AI.SE Summit sera en 2025 individualisé de la Paris Blockchain Week pour se tenir sur deux jours, les 8 et 9 juillet 2025 au Carrousel du Louvre.
En attendant, place à la grande parade du WEB3 avec la Paris Blockchain Week et ses nombreux side events !
Anne-Laure Allain
Décidé il y a deux mois, le sommet dédié à l'IA générative organisé par Chain of Events, a donc réussi son pari ! Il faut dire que, de l'accueil, à la programmation des conférences, en passant par les speakers, rien n'a été laissé au hasard.
Finyear a pu se glisser pour assister à la table ronde "Architecting the future".
Modérée par Charles-Edouard Bouée, co-fondateur d'Adagia Partners, la table ronde souhaitait planter le décor quant aux rapports de l'IA générative avec le monde de l'entreprise. "L'an dernier, nous étions en mode Test & Learn. Cette année est celle des use cases." relate Emilie Sidiqian, CEO Salesfore France. "l'IA générative ne parle que de croissance. Regardez la recherche scientifique, il s'agit d'une véritable course pour trouver des traitements, l'IA dans ce cas est un formidable accélérateur, voire un "real game changer" notamment dans l'industrie du software". appuie Florence Verzelen, Executive VP, Industry, Marketing & Sustainability chez Dassault Systèmes.
"Chez nous, la révolution IA intervient à deux niveaux. D'abord, elle est embarquée dans nos outils du quotidien - Powerpoint, Excel, Salesforce - cela nous demande de former nos collaborateurs pour qu'ils acquièrent les compétences afin d'optimiser leur utilisation. Et, de l'autre, en tant que cabinet de conseil, nous sommes aussi sollicités par nos clients de façon à ce qu'ils ne perdent pas la course à l'IA et pour les aider à l'implémenter au sein de leur entreprise" relate David Martineau, Deputy CEO et Managing Partner de Sia Partners.
Ce sur quoi le panel entier réagit : " it is all about skills !". Car la guerre de l'IA dans l'entreprise, serait bel et bien aussi celle, des compétences. L'urgence, si ce n'est déjà fait, serait donc de procéder à mise à niveau, à une acculturation de l'ensemble des salariés.
Et ce, quelle que soit la taille de la structure. "80 % des dirigeants des boites du Nasdaq ne savent pas prompter. " s'exclame Victoria Weller, VP Operations d'Eleven Labs.
Questionné sur ses actions auprès du gouvernement, l'entrepreneur Gilles Babinet milite pour une expérimentation, une Sandbox à l'échelle nationale. "Pour déterminer quelles seront les technologies, les usages qui seront demain la norme, nous devons avoir beaucoup plus d'éléments. Le rôle du Gouvernement est d'encadrer tout en laissant faire les expériences."
Les compétences seront clés. Et, il est moins question d'emploi que d'employabilité. Le "grand remplacement" des salariés, chiffon rouge agité par les détracteurs de l'IA, aurait donc son remède ?
Un tantinet "provocateur" de son propre aveu, Charles-Edouard Bouée, relate aux membres du panel, comme à la nombreuse assemblée, "l'anecdote" de NUMMI. Ce centre de fabrication automobile ouvert dans les années 60 par General Motors, considéré comme le pire de tous les temps. A sa reprise par Toyota (en joint-venture), tout a changé. Toyota ayant décidé de licencier l'ensemble des salariés, pour en réembaucher 85 % sous son nouveau mode de management. Les performances furent alors au rendez-vous, mais il fallu en passer par une remise à plat presque radicale. l'implémentation de l'IA générative en entreprise est-elle de la même trempe ?
"Si vous avez les bonnes personnes au bon endroit, avec la bonne formation, il n'y a pas de raison" insiste Florence Verzelen.
Pour David Martineau de Sia Partners, la réponse est la même à une nuance près. Effectivement, beaucoup de cabinets de conseil emploient de nombreux stagiaires qui se chargent de tâches qui, aujourd'hui, pourraient être ou, sont déjà largement réduites grâce à l'IA générative. Faut-il supprimer ces postes de stagiaires ? Et si c'est le cas, quid de la formation et l'immersion nécessaire dans une entreprise avant d'exercer réellement un métier. Car après tout, ce temps, le nez dans les dossiers ou dans les slides ne fait-il pas aussi partie de l'apprentissage et/ou de la période de maturité inhérente à un démarrage professionnel ?
"C'est un énorme gain professionnel pour tous !" s'exclame Gilles Babinet. Et l'ensemble des intervenants de conclure sur le besoin d'acquérir ces " Super Skills" en mode dopamine pour l'entreprise. Car si vous ne le faites pas maintenant, après : il sera trop tard !".
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