Le consensus est probablement trop pessimiste à l’égard des perspectives de croissance économique mondiale. Outre-Atlantique, si le rythme de croissance du PIB a pu décevoir au premier trimestre, un rebond au deuxième trimestre semble assez probable. Lieven Jacobs, Directeur de la Gestion chez Quilvest Asset Management, remarque que cette inflexion est une constante ces dernières années : « depuis 2010, l’économie américaine connait chaque année une forme de point mort au premier trimestre, avec une croissance moyenne de 0,7%, puis rebondit au trimestre suivant, évoluant entre 2 et 3%. L’économie américaine conserve une orientation robuste ».
Vers un « super-cycle » aux Etats-Unis
La recrudescence des craintes quant à un éventuel essoufflement des Etats-Unis, après sept années de reprise économique, sont compréhensibles au vu de la longueur singulière du cycle, mais pas forcément justifiées. L’analyse des cycles économiques passés indique que les phases de ralentissement comportent des prémices, provenant de déséquilibres significatifs entre offre et demande, de tensions des revenus salariaux et in fine de tensions inflationnistes. « Or, aucune de ces sources de ralentissement n’est actuellement perceptible outre-Atlantique ».
En revanche, la durée du cycle américain actuel peut surprendre par rapport aux cycles passés. La tendance expansionniste dure depuis sept ans contre cinq en moyenne. Généralement, le PIB américain croit de 20% sur l’intégralité d’un cycle, contre 12 à 13% pour le cycle actuel, c’est-à-dire depuis 2009. En somme, l’expansion actuelle est plus longue mais moins soutenue.
Dans ces conditions, la croissance potentielle des Etats-Unis devrait rester modérée dans les prochains trimestres. « Le scénario d’un super-cycle américain est tout-à-fait crédible. Une croissance ‘molle’ mais durable de 1 à 2% par an, suffit à l’absorption du chômage et au maintien de la consommation de ressources, ce qui est rassurant. Pour être prospectif, il ne serait pas aberrant de constater dans quelques années, que les Etats-Unis sont parvenus à générer une croissance du PIB constante, de l’ordre de +20% depuis le début du cycle. C’est-à-dire sur une période beaucoup plus étalée dans le temps que par le passé » estime Lieven Jacobs.
La Fed devrait agir en juillet, les taux de la BCE n’iront pas plus bas
À plus court terme, c’est l’attitude des banques centrales qui est scrutée par les investisseurs. Selon les enquêtes, le consensus de marché croit relativement peu à une hausse des taux directeurs de la Réserve fédérale américaine le 15 juin. « La Fed a très envie de remonter ses taux, au regard de la bonne tenue des indicateurs conjoncturels outre-Atlantique. Cela dit, nous pensons que ce nouveau rehaussement sera plutôt acté en juillet. La banque centrale est dans une logique de normalisation à long terme, pas dans celle d’un resserrement pentu et rapide ».
En zone euro, la BCE pourrait bien avoir atteint un plancher concernant ses taux. Le discours de la BCE s’est révélé moins accommodant qu’anticipé par les marchés, lors de ses deux dernières réunions monétaires. « Il y a une corrélation entre la normalisation souhaitée par la Fed et le discours de la BCE, qui n’est plus aussi offensif qu’en début d’année. En fait, la BCE, toujours attentive à la compétitivité de sa devise, compte sur le raffermissement naturel du dollar qui est encouragé par la normalisation de la politique monétaire américaine. Ce mouvement dispense la BCE de baisses supplémentaires sur ses taux, déjà extraordinairement accommodants (taux directeur à 0%, taux de facilité de dépôt à -0,40%). Elle n’ira pas plus loin. En revanche de nouvelles décisions concernant son programme de rachats d’actifs, déjà élargi aux obligations d’entreprises, sont encore possibles dans les mois à venir » conclut-il.
À propos de Quilvest Asset Management France S.A. :
Quilvest Asset Management, dont Quilvest Asset Management S.A France est la succursale, est la société de gestion de Quilvest Wealth Management, Groupe Quilvest. Dédiée aux investisseurs institutionnels, Quilvest Asset Management France S.A. dispose d’une forte expertise de gestion sur les taux obligataires depuis 1993, sous formes de mandats et d’OPCVM.
Vers un « super-cycle » aux Etats-Unis
La recrudescence des craintes quant à un éventuel essoufflement des Etats-Unis, après sept années de reprise économique, sont compréhensibles au vu de la longueur singulière du cycle, mais pas forcément justifiées. L’analyse des cycles économiques passés indique que les phases de ralentissement comportent des prémices, provenant de déséquilibres significatifs entre offre et demande, de tensions des revenus salariaux et in fine de tensions inflationnistes. « Or, aucune de ces sources de ralentissement n’est actuellement perceptible outre-Atlantique ».
En revanche, la durée du cycle américain actuel peut surprendre par rapport aux cycles passés. La tendance expansionniste dure depuis sept ans contre cinq en moyenne. Généralement, le PIB américain croit de 20% sur l’intégralité d’un cycle, contre 12 à 13% pour le cycle actuel, c’est-à-dire depuis 2009. En somme, l’expansion actuelle est plus longue mais moins soutenue.
Dans ces conditions, la croissance potentielle des Etats-Unis devrait rester modérée dans les prochains trimestres. « Le scénario d’un super-cycle américain est tout-à-fait crédible. Une croissance ‘molle’ mais durable de 1 à 2% par an, suffit à l’absorption du chômage et au maintien de la consommation de ressources, ce qui est rassurant. Pour être prospectif, il ne serait pas aberrant de constater dans quelques années, que les Etats-Unis sont parvenus à générer une croissance du PIB constante, de l’ordre de +20% depuis le début du cycle. C’est-à-dire sur une période beaucoup plus étalée dans le temps que par le passé » estime Lieven Jacobs.
La Fed devrait agir en juillet, les taux de la BCE n’iront pas plus bas
À plus court terme, c’est l’attitude des banques centrales qui est scrutée par les investisseurs. Selon les enquêtes, le consensus de marché croit relativement peu à une hausse des taux directeurs de la Réserve fédérale américaine le 15 juin. « La Fed a très envie de remonter ses taux, au regard de la bonne tenue des indicateurs conjoncturels outre-Atlantique. Cela dit, nous pensons que ce nouveau rehaussement sera plutôt acté en juillet. La banque centrale est dans une logique de normalisation à long terme, pas dans celle d’un resserrement pentu et rapide ».
En zone euro, la BCE pourrait bien avoir atteint un plancher concernant ses taux. Le discours de la BCE s’est révélé moins accommodant qu’anticipé par les marchés, lors de ses deux dernières réunions monétaires. « Il y a une corrélation entre la normalisation souhaitée par la Fed et le discours de la BCE, qui n’est plus aussi offensif qu’en début d’année. En fait, la BCE, toujours attentive à la compétitivité de sa devise, compte sur le raffermissement naturel du dollar qui est encouragé par la normalisation de la politique monétaire américaine. Ce mouvement dispense la BCE de baisses supplémentaires sur ses taux, déjà extraordinairement accommodants (taux directeur à 0%, taux de facilité de dépôt à -0,40%). Elle n’ira pas plus loin. En revanche de nouvelles décisions concernant son programme de rachats d’actifs, déjà élargi aux obligations d’entreprises, sont encore possibles dans les mois à venir » conclut-il.
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