Matinée, comme d'ordinaire riche en échanges au sein de l'Acsel pour cette édition du Payment & Fintech Club.
Première étape de la demi-journée : une interview bilan avec Benoît Grisoni, CEO de Boursobank . L'entreprise rentable depuis deux ans se porte bien avec ses 7 millions de clients. "Le coût d'acquisition/client avait pesé sur nos résultats au cours des 5/6 dernières années". L'épopée du pionnier de la banque en ligne parti d'une proposition orientée bourse à une offre de banque, après notamment le rachat de Caixa Bank (2006), se poursuit en restant focus sur son coeur de métier. " Je suis buté, plaisante Benoît Grisoni, mais il est difficile de réussir si on se disperse."
Parmi l'un des points de préoccupations de CEO : le nombre d'appels des clients à la plateforme. "Notre rôle c'est d'être efficace. Si le client appelle parce qu'il n'a pas compris quelque chose, c'est à nous de revoir les choses. Il y a forcément un truc que nous aurions pu faire différemment pour lui simplifier la vie. Et ce n'est jamais la faute du client : s'il est chez nous, c'est qu'il est conquis par le modèle autonome."
Quant au recentrage actuel de Société Générale par rapport à ses activités de Core Banking ? Pas d'inquiétude de ce côté-là. "Nous ne sommes pas une fintech. Nous sommes une banque depuis 2006. Aujourd'hui, les fintechs sont très très compliquées à développer. Nous sommes une entité au sein du groupe SG qui assume, tout comme nous, la cohabitation des deux modèles.".
Boursobank, comme nous devons l'appeler depuis 1 an, n'est donc pas une fintech.
Première étape de la demi-journée : une interview bilan avec Benoît Grisoni, CEO de Boursobank . L'entreprise rentable depuis deux ans se porte bien avec ses 7 millions de clients. "Le coût d'acquisition/client avait pesé sur nos résultats au cours des 5/6 dernières années". L'épopée du pionnier de la banque en ligne parti d'une proposition orientée bourse à une offre de banque, après notamment le rachat de Caixa Bank (2006), se poursuit en restant focus sur son coeur de métier. " Je suis buté, plaisante Benoît Grisoni, mais il est difficile de réussir si on se disperse."
Parmi l'un des points de préoccupations de CEO : le nombre d'appels des clients à la plateforme. "Notre rôle c'est d'être efficace. Si le client appelle parce qu'il n'a pas compris quelque chose, c'est à nous de revoir les choses. Il y a forcément un truc que nous aurions pu faire différemment pour lui simplifier la vie. Et ce n'est jamais la faute du client : s'il est chez nous, c'est qu'il est conquis par le modèle autonome."
Quant au recentrage actuel de Société Générale par rapport à ses activités de Core Banking ? Pas d'inquiétude de ce côté-là. "Nous ne sommes pas une fintech. Nous sommes une banque depuis 2006. Aujourd'hui, les fintechs sont très très compliquées à développer. Nous sommes une entité au sein du groupe SG qui assume, tout comme nous, la cohabitation des deux modèles.".
Boursobank, comme nous devons l'appeler depuis 1 an, n'est donc pas une fintech.
Que sont alors les représentants de la Proptech ? Sur scène, Keyvan Nilforoushan, CEO Virgil, Pierre Chapon, Co-founder, Pretto et Thomas Reynaud, CEO, Garantme sont venus aborder leurs sujets de prédilection.
Depuis 7 ans, Garantme propose d'aider les agents immobilier à gérer les locations et à générer des revenus récurrents via des mandats de gestion locatif. La plateforme propose aussi un produit de caution et un produit permettant de garantir les loyers impayés. Et ce sont ces deux dernières offres qui lui permettent de générer aujourd'hui 80 % de son CA (15 millions d'euros).
"Malgré un marché en chute de 30 %, nous avons fait 40 % de croissance l'an dernier, le tout sur un marché des plus tendu où le pouvoir est clairement du côté de l'agent immobilier."
Du côté de Pretto, on est clairement sur une offre de comparateur de crédits immobilier assorti d'une proposition de courtage en crédits. Créée en 2017, l'entreprise aurait généré 1 milliard d'euros de crédit cette année (CA. : 20 millions - 170 salariés).
Des propositions peut-être un peu "classiques" loin de totalement révolutionner le secteur des paiements.
Pour la révolution feutrée, peut-être faut-il regarder du côté de Virgil ? La proposition ? Permettre aux jeunes de devenir propriétaires via un apport qui peut aller jusqu'à 100 000 euros sur 10 ans portés par des investisseurs associés en fonds propres. " Nous ressemblons un peu à une société de gestion qui permet à des investisseurs d'investir collectivement dans la pierre mais sans peut-être les ennuis que l'on peut avoir avec l'investissement locatif." De l'autre côté de la promesse, une aide destinée aux jeunes actifs qui n'auraient pas d'apport personnel suffisant pour accéder à la propriété. "A ce jour, et depuis la création en 2019, nous avons investi 10 millions d'euros dans un parc de 200 appartements" relate Keyvan Nilforoushan, CEO Virgil.
Fintech or not fintech ? A voir.
Depuis 7 ans, Garantme propose d'aider les agents immobilier à gérer les locations et à générer des revenus récurrents via des mandats de gestion locatif. La plateforme propose aussi un produit de caution et un produit permettant de garantir les loyers impayés. Et ce sont ces deux dernières offres qui lui permettent de générer aujourd'hui 80 % de son CA (15 millions d'euros).
"Malgré un marché en chute de 30 %, nous avons fait 40 % de croissance l'an dernier, le tout sur un marché des plus tendu où le pouvoir est clairement du côté de l'agent immobilier."
Du côté de Pretto, on est clairement sur une offre de comparateur de crédits immobilier assorti d'une proposition de courtage en crédits. Créée en 2017, l'entreprise aurait généré 1 milliard d'euros de crédit cette année (CA. : 20 millions - 170 salariés).
Des propositions peut-être un peu "classiques" loin de totalement révolutionner le secteur des paiements.
Pour la révolution feutrée, peut-être faut-il regarder du côté de Virgil ? La proposition ? Permettre aux jeunes de devenir propriétaires via un apport qui peut aller jusqu'à 100 000 euros sur 10 ans portés par des investisseurs associés en fonds propres. " Nous ressemblons un peu à une société de gestion qui permet à des investisseurs d'investir collectivement dans la pierre mais sans peut-être les ennuis que l'on peut avoir avec l'investissement locatif." De l'autre côté de la promesse, une aide destinée aux jeunes actifs qui n'auraient pas d'apport personnel suffisant pour accéder à la propriété. "A ce jour, et depuis la création en 2019, nous avons investi 10 millions d'euros dans un parc de 200 appartements" relate Keyvan Nilforoushan, CEO Virgil.
Fintech or not fintech ? A voir.
La table ronde suivante, plus féminine, va aborder un autre sujet peut-être un peu négligé ces dernières années : le Paiement affecté . Constat émis par l'Acsel : au cours des dernières années, les uses cases se multiplient. Et pour en parler : Marie-Laure Saillard, CEO, Moneytrack, Constance Le Bouar-Billot, Executive Vice-President, Strategy, Marketing & Transformation, Edenred
Sophia Akhmatova, Co-founder et CEO, Coup de Pousse.
Coup de Pousse ? Parce qu'il s'agit d'une jeune fintech/ startup basée à Lyon (2023) qui propose des cartes dématérialisées de titres restaurant. En partenariat avec Groupama, le système soutient les agriculteurs et les fondations. A côté, la très grande soeur Edenred , 60 millions d'utilisateurs dans le monde puisque la France aujourd'hui ne représente plus que 14 % des revenus. Quant aux titres restaurants, ils représentent 43 % de l'activité de l'entreprise qui s'est bien diversifiée dans la mobilité, l'engagement des salariés, l'avance sur salaire (avec un partenaire) et même la gestion de la flotte automobile.
A leurs côtés, Marie-Laure Saillard, CEO de Moneytrack, la fintech web3 accompagnée par Truffle Capital. Pour le coup, nous sommes bien sur une plateforme de paiement dirigé sécurisée grâce à la technologie Blockchain. L'obsession de Marie-Laure Saillard ? Comment simplifier le paiement pour les professionnels de santé quand il est aussi complexe, notamment avec le tiers paiement d'un côté, les assurances santé de l'autre et l'éventuel complément du patient. "il y a 19 milliards d'euros de dépenses de santé tous les ans qui ne passent pas par la sécurité sociale. Et nous avons décidé de commencer l'emploi de MoneyTrack sur cette base, notamment via le cas du remboursement de l'Ostéopathie." La promesse pour le praticien ? Recevoir le paiement en une seule "ligne". Du côté des complémentaires ? C'est aussi s'offrir la sécurité et la traçabilité version blockchain...
Sophia Akhmatova, Co-founder et CEO, Coup de Pousse.
Coup de Pousse ? Parce qu'il s'agit d'une jeune fintech/ startup basée à Lyon (2023) qui propose des cartes dématérialisées de titres restaurant. En partenariat avec Groupama, le système soutient les agriculteurs et les fondations. A côté, la très grande soeur Edenred , 60 millions d'utilisateurs dans le monde puisque la France aujourd'hui ne représente plus que 14 % des revenus. Quant aux titres restaurants, ils représentent 43 % de l'activité de l'entreprise qui s'est bien diversifiée dans la mobilité, l'engagement des salariés, l'avance sur salaire (avec un partenaire) et même la gestion de la flotte automobile.
A leurs côtés, Marie-Laure Saillard, CEO de Moneytrack, la fintech web3 accompagnée par Truffle Capital. Pour le coup, nous sommes bien sur une plateforme de paiement dirigé sécurisée grâce à la technologie Blockchain. L'obsession de Marie-Laure Saillard ? Comment simplifier le paiement pour les professionnels de santé quand il est aussi complexe, notamment avec le tiers paiement d'un côté, les assurances santé de l'autre et l'éventuel complément du patient. "il y a 19 milliards d'euros de dépenses de santé tous les ans qui ne passent pas par la sécurité sociale. Et nous avons décidé de commencer l'emploi de MoneyTrack sur cette base, notamment via le cas du remboursement de l'Ostéopathie." La promesse pour le praticien ? Recevoir le paiement en une seule "ligne". Du côté des complémentaires ? C'est aussi s'offrir la sécurité et la traçabilité version blockchain...
Une conclusion très Web3 à la "Hubert de Vauplane" ?
Et sur la Blockchain, version finance décentralisée, c'est Hubert de Vauplane qui aura les mots de la fin.
L'Associé au sein du cabinet Kramer Levin, rappelle non sans un certain esprit d'à propos que justement, "l'euro numérique, sécurité et confidentialité des transactions obligent, ne sera pas programmable mais que les services rendus eux le seront".
Autre considération très WEB3, le rappel que les PSAN qui passeront le 30 décembre prochain sous le régime européen de la réglementation des crypto-monnaies auront 24h pour compenser et effectuer leurs dépôts auprès d'un établissement de crédit "ou d'une banque centrale un peu comme sur un compte de cantonnement. Ainsi, les banques centrales vont devenir un peu concurrentes des banques, et je crois que celle du Luxembourg a déjà dit qu'elle proposerait ses services."
Autre sujet ? Le pont qui se crée de plus en plus entre la finance traditionnelle et le monde des paiements classiques et ce, grâce ou à cause, des stablecoins. "Stripe qui a racheté Bridge a désormais une valorisation boursière au-delà des 65 milliards d'euros, soit plus que BNP Paribas."
Voilà pour le point WEB 3, qui sera. peut-être le thème d'une nouvelle matinée sur les Fintechs et les paiements ?
AL ALLAIN
L'Associé au sein du cabinet Kramer Levin, rappelle non sans un certain esprit d'à propos que justement, "l'euro numérique, sécurité et confidentialité des transactions obligent, ne sera pas programmable mais que les services rendus eux le seront".
Autre considération très WEB3, le rappel que les PSAN qui passeront le 30 décembre prochain sous le régime européen de la réglementation des crypto-monnaies auront 24h pour compenser et effectuer leurs dépôts auprès d'un établissement de crédit "ou d'une banque centrale un peu comme sur un compte de cantonnement. Ainsi, les banques centrales vont devenir un peu concurrentes des banques, et je crois que celle du Luxembourg a déjà dit qu'elle proposerait ses services."
Autre sujet ? Le pont qui se crée de plus en plus entre la finance traditionnelle et le monde des paiements classiques et ce, grâce ou à cause, des stablecoins. "Stripe qui a racheté Bridge a désormais une valorisation boursière au-delà des 65 milliards d'euros, soit plus que BNP Paribas."
Voilà pour le point WEB 3, qui sera. peut-être le thème d'une nouvelle matinée sur les Fintechs et les paiements ?
AL ALLAIN