C’est un peu une démonstration de force de qui se tient ou s’est tenue, les 30 et 31 mai à Paris à l’occasion du Paris Fintech Forum (#PFF Leaders Summit). Une édition revisitée qui accueille pas moins de 500 personnalités pour deux jours d’échanges et de réflexions.
Point d’orgue de ces rencontres de 48h consacrées 100% aux Fintechs : les conférences qui réunissent à elles seules, une centaine de personnalités européennes.
Parmi les sujets traités ou plutôt les axes de réflexion : la façon ou les moyens que nous pourrions employer pour faire naître un champion international.
Pour échanger sur le sujet, les organisateurs ont réuni sur scène quatre nationalités européennes : l’Italien Satispay, représenté par son CEO, Alberto Dalmasso ; Le Neerlandais Modifi incarné par son co-fondateur Nelson Holzner ; L’entreprise Grecque Viva Wallet et son CEO Harris Karonis ; et le Français Qonto porté par Alexandre Prot.
Et s’il n’est pas franchement question de répondre par oui ou par non à la possibilité de ce champion des Fintechs, il est à l’ordre de jour d’étudier les conditions nécessaires à son émergence.
« Les portes sont fermées pour tous les nouveaux acteurs ! » tranche dans le vif, Harris Karonis. « Il y a encore deux ans voire un an, tout le monde voulait lancer son appli de paiement ou son wallet et c’est ce qu’ils ont fait. Mais aujourd’hui, il y a un réel problème de cash. Ils doivent se consacrer au déploiement de leur logiciel et ils n’ont plus d’argent pour le reste. Or, nous sommes à l’heure de la « compliance » nécessaire pour un déploiement global : c’est donc notre territoire ! »ajoute-t-il non sans humour.
Et effectivement, les conditions pour se déployer à l’international requièrent une réelle maturité et énormément d’investissement. Rajouter un pays à sa roadmap c’est aussi rajouter une nouvelle langue dans les échanges, parfois une nouvelle monnaie, une nouvelle façon d’éditer ou de suivre les reports et surtout, une réglementation différente. « Même au sein de l’UE il y a des éléments de réglementation en local » relate Alberto Dalmasso.
L’Italien présent dans quatre pays avoue préférer se déployer doucement et par cercles concentriques autour de sa Zone de déploiement d’origine. Le Néerlandais souligne qu’il y a une réelle différence de stratégie et de vitesse de déploiement entre le BtoB et le BtoC, notamment à cause des différentes lois concernant la protection des consommateurs. Pour le Français Qonto, déjà présent dans quatre pays, c’est par la stratégie de la croissance externe qu’il a choisi de se déployer. « Nous en sommes juste à la première acquisition. Nous avons choisi l’Allemagne parce que le tissu est similaire à la France sur le plan des PME. La stratégie, la feuille de route sont donc essentielles pour apporter le bon service. »
La croissance externe est donc un bon levier pour y arriver mais intégrer les bons profils en est un autre. « A condition de savoir les attirer et les retenir »
Au passage, il sera glissé dans les débats qu'il est peut-être plus simple de se déployer aux USA avec le bon partenaire que de conquérir l'Europe. "Une seule langue, une seule monnaie, une seule réglementation... "
Maturité, solidité financière, pertinence du service apporté et respect des lois mais aussi des habitudes en vigueur : voilà le portrait-robot du potentiel champion global des fintechs. Et si avant de vouloir conquérir le monde, le champion des Fintechs se positionnait pour conquérir les services ? Et si finalement, ce « champion » n’était qu’un juste dosage de ces deux niveaux de demandes ?
Comme indiqué, il n’y a pas une seule et unique réponse à cette question mais comme le répète à l’envi Harris Karonis , il existe trois règles pour réussir à l’international : « compliance, compliance, compliance ».
La suite s'égraine au travers des débats suivants.
AL. A
Point d’orgue de ces rencontres de 48h consacrées 100% aux Fintechs : les conférences qui réunissent à elles seules, une centaine de personnalités européennes.
Parmi les sujets traités ou plutôt les axes de réflexion : la façon ou les moyens que nous pourrions employer pour faire naître un champion international.
Pour échanger sur le sujet, les organisateurs ont réuni sur scène quatre nationalités européennes : l’Italien Satispay, représenté par son CEO, Alberto Dalmasso ; Le Neerlandais Modifi incarné par son co-fondateur Nelson Holzner ; L’entreprise Grecque Viva Wallet et son CEO Harris Karonis ; et le Français Qonto porté par Alexandre Prot.
Et s’il n’est pas franchement question de répondre par oui ou par non à la possibilité de ce champion des Fintechs, il est à l’ordre de jour d’étudier les conditions nécessaires à son émergence.
« Les portes sont fermées pour tous les nouveaux acteurs ! » tranche dans le vif, Harris Karonis. « Il y a encore deux ans voire un an, tout le monde voulait lancer son appli de paiement ou son wallet et c’est ce qu’ils ont fait. Mais aujourd’hui, il y a un réel problème de cash. Ils doivent se consacrer au déploiement de leur logiciel et ils n’ont plus d’argent pour le reste. Or, nous sommes à l’heure de la « compliance » nécessaire pour un déploiement global : c’est donc notre territoire ! »ajoute-t-il non sans humour.
Et effectivement, les conditions pour se déployer à l’international requièrent une réelle maturité et énormément d’investissement. Rajouter un pays à sa roadmap c’est aussi rajouter une nouvelle langue dans les échanges, parfois une nouvelle monnaie, une nouvelle façon d’éditer ou de suivre les reports et surtout, une réglementation différente. « Même au sein de l’UE il y a des éléments de réglementation en local » relate Alberto Dalmasso.
L’Italien présent dans quatre pays avoue préférer se déployer doucement et par cercles concentriques autour de sa Zone de déploiement d’origine. Le Néerlandais souligne qu’il y a une réelle différence de stratégie et de vitesse de déploiement entre le BtoB et le BtoC, notamment à cause des différentes lois concernant la protection des consommateurs. Pour le Français Qonto, déjà présent dans quatre pays, c’est par la stratégie de la croissance externe qu’il a choisi de se déployer. « Nous en sommes juste à la première acquisition. Nous avons choisi l’Allemagne parce que le tissu est similaire à la France sur le plan des PME. La stratégie, la feuille de route sont donc essentielles pour apporter le bon service. »
La croissance externe est donc un bon levier pour y arriver mais intégrer les bons profils en est un autre. « A condition de savoir les attirer et les retenir »
Au passage, il sera glissé dans les débats qu'il est peut-être plus simple de se déployer aux USA avec le bon partenaire que de conquérir l'Europe. "Une seule langue, une seule monnaie, une seule réglementation... "
Maturité, solidité financière, pertinence du service apporté et respect des lois mais aussi des habitudes en vigueur : voilà le portrait-robot du potentiel champion global des fintechs. Et si avant de vouloir conquérir le monde, le champion des Fintechs se positionnait pour conquérir les services ? Et si finalement, ce « champion » n’était qu’un juste dosage de ces deux niveaux de demandes ?
Comme indiqué, il n’y a pas une seule et unique réponse à cette question mais comme le répète à l’envi Harris Karonis , il existe trois règles pour réussir à l’international : « compliance, compliance, compliance ».
La suite s'égraine au travers des débats suivants.
AL. A