Premièrement, la crise des sub-primes. Certains ménages ont pu croire que la banque dans laquelle ils gardaient leur épargne pouvait être mise en difficulté. D’autres ont pu penser que les établissements financiers pourraient s’orienter vers un rationnement du crédit. Ces idées ne résistent pas à une analyse rationnelle, mais elles ont la vie dure et ont fait leur chemin dans l’esprit des Français.
Deuxièmement, le patinage de la politique économique de la France. Depuis le sympathique mais très limité paquet fiscal, le gouvernement n’a pris aucune décision économique tangible, en dehors des exceptions notables de l’extension du crédit impôt recherche et du lancement de la réforme des régimes spéciaux de retraite. Mais concernant le relèvement de notre potentiel de croissance à long terme, et donc de la capacité de l’économie française à verser des salaires, rien. Il faut bien le reconnaître, dans ce domaine, la rupture se fait attendre.
Plus significatif, les indicateurs relatifs aux conditions courantes se sont aussi dégradés. Le solde relatif à la situation financière passée a perdu 1 point, et le solde relatif au niveau de vie passé en France est tombé de 4 points. Ce qui peut s’expliquer par le léger recul du pouvoir d’achat au deuxième trimestre (-0,1%, essentiellement en raison du freinage ses salaires). Tout se passe comme si les ménages avaient perçu la hausse du nombre de demandeurs d’emplois en août (+0,6%) et le ralentissement de la croissance depuis le deuxième trimestre. D’ailleurs, le sentiment concernant le taux de chômage à venir s’est fortement détérioré. Ce qui doit renforcer la détermination des partenaires sociaux et de l’Etat à avancer sur la réforme du contrat de travail.
Le sentiment concernant l’inflation passée et à venir se détériore. Les gesticulations de gouvernement au moment de la rentrée n’ont donc eu aucun effet sur le moral des ménages. Là encore, l’opinion des ménages ne changera que lorsque des réformes de structure auront accru la concurrence (on attend avec impatience les détails techniques de la suppression de la loi Galland).
Conséquence de tout cela, le solde relatif à l’opportunité d’acheter est descendu de 5 points cet été. Si la consommation des ménages lâchait, la croissance du PIB ne serait pas de 2,25% en 2008, mais plutôt de 1,5%.
Un mot concernant le PIB du deuxième trimestre. La croissance du 1er trimestre a été légèrement révisée à la hausse. Tant mieux, mais c’est fondamentalement sans importance. Le point important, c’est que le taux de marge des entreprises est tombé à 30% au deuxième trimestre. Avec des profits aussi bas, les entreprises ne peuvent ni investir, ni exporter, ni augmenter les salaires de façon significative. Tant que l’on ne le comprendra pas, l’économie française ne tournera pas à plus de 2% par an.
Nicolas Bouzou
Deuxièmement, le patinage de la politique économique de la France. Depuis le sympathique mais très limité paquet fiscal, le gouvernement n’a pris aucune décision économique tangible, en dehors des exceptions notables de l’extension du crédit impôt recherche et du lancement de la réforme des régimes spéciaux de retraite. Mais concernant le relèvement de notre potentiel de croissance à long terme, et donc de la capacité de l’économie française à verser des salaires, rien. Il faut bien le reconnaître, dans ce domaine, la rupture se fait attendre.
Plus significatif, les indicateurs relatifs aux conditions courantes se sont aussi dégradés. Le solde relatif à la situation financière passée a perdu 1 point, et le solde relatif au niveau de vie passé en France est tombé de 4 points. Ce qui peut s’expliquer par le léger recul du pouvoir d’achat au deuxième trimestre (-0,1%, essentiellement en raison du freinage ses salaires). Tout se passe comme si les ménages avaient perçu la hausse du nombre de demandeurs d’emplois en août (+0,6%) et le ralentissement de la croissance depuis le deuxième trimestre. D’ailleurs, le sentiment concernant le taux de chômage à venir s’est fortement détérioré. Ce qui doit renforcer la détermination des partenaires sociaux et de l’Etat à avancer sur la réforme du contrat de travail.
Le sentiment concernant l’inflation passée et à venir se détériore. Les gesticulations de gouvernement au moment de la rentrée n’ont donc eu aucun effet sur le moral des ménages. Là encore, l’opinion des ménages ne changera que lorsque des réformes de structure auront accru la concurrence (on attend avec impatience les détails techniques de la suppression de la loi Galland).
Conséquence de tout cela, le solde relatif à l’opportunité d’acheter est descendu de 5 points cet été. Si la consommation des ménages lâchait, la croissance du PIB ne serait pas de 2,25% en 2008, mais plutôt de 1,5%.
Un mot concernant le PIB du deuxième trimestre. La croissance du 1er trimestre a été légèrement révisée à la hausse. Tant mieux, mais c’est fondamentalement sans importance. Le point important, c’est que le taux de marge des entreprises est tombé à 30% au deuxième trimestre. Avec des profits aussi bas, les entreprises ne peuvent ni investir, ni exporter, ni augmenter les salaires de façon significative. Tant que l’on ne le comprendra pas, l’économie française ne tournera pas à plus de 2% par an.
Nicolas Bouzou
Nicolas Bouzou - Gérant de ASTERES (Analyses et
Prévisions Economiques)
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