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Navigation à vue…

Lettre hebdo du 8 Juillet 2016.


Le marché navigue à vue… On a rarement eu autant le sentiment d’un marché qui navigue dans un brouillard épais et interprète comme il peut les dernières informations.

On est vraiment très loin du marché clairvoyant qui anticipe. Manifestement, le marché est focalisé sur les premiers effets du « Brexit », dans la sphère financière, comme dans la sphère réelle. Dans la sphère financière, les problèmes de liquidité rencontrés par des fonds immobiliers, obligés de suspendre les opérations de souscription, de rachat et de calcul des valeurs liquidatives n’est pas sans rappeler les problèmes des fonds monétaires français au mois d’août 2007.

Rappelons que plusieurs fonds américains de « high yield » ont connu de telles mésaventures récemment. De fait, la perspective d’une crise de l’immobilier commercial à Londres n’est plus une hypothèse, c’est quasiment une réalité, deux semaines après le referendum britannique. Le phénomène de la prophétie auto-réalisatrice est impressionnant : il touche aujourd’hui les fonds immobiliers, par nature sensibles à la liquidité quotidienne des fonds alors que les investissements sont illiquides, surtout en cas de ralentissement économique.

Demain, ce phénomène peut se produire pour les fonds « high yield » britanniques. L’effet de domino bien connu peut se déclencher à tout instant : de ce point de vue, on peut objectivement considérer que la situation est grave… Dans la sphère réelle, les premières indications que l’on peut obtenir de sondage ou de ventes hebdomadaires confirment que la situation politique interne crée une réaction négative sur la croissance.

Comment pourrait-il en être autrement ?
De Christine Lagarde à Barak Obama, en passant par la plupart des hommes politiques, tout le monde a expliqué aux Britanniques que le Brexit était un mauvais choix, il qu’il signifiait un « saut dans l’inconnu ». Et voilà que les tenants du Brexit renoncent aux responsabilités opérationnelles dans la mise en œuvre de la séparation politique avec l’Union Européenne : Nigel Farage quitte la vie politique, une fois son objectif atteint, Boris Johnson renonce à être candidat à la présidence du parti conservateur et au poste de Premier Ministre… On comprend la stupéfaction des Britanniques qui comprennent que leur vote n’est peut-être pas bon pour l’avenir de leur pays et que beaucoup d’hommes politiques populistes les ont convaincu de faire le mauvais choix.…

Alors, la messe est-elle dite ?
La période actuelle d’incertitude majeure associée au « Brexit » va-t-elle causer une récession européenne, puis mondiale ?
Rappelons que si le poids économique de la Grande Bretagne est comparable à celui de la France ou de l’Italie, son poids dans la sphère financière est bien plus important. Une crise financière dont l’épicentre serait la City, deviendrait très rapidement mondiale ; et si l’on veut bien admettre que ce sont les crises financières qui sont à l’origine des crises économiques depuis l’entrée dans ce nouveau millénaire, alors on peut considérer que la situation actuelle est très inquiétante. Dans un tel contexte, la réaction des marchés demeure mesurée. Cette complaisance est naturellement liée à l’attitude des banques centrales, gardiennes de la stabilité financière et détentrice du pouvoir absolu. C’est à nouveau leur présence devenue permanente, et non transitoire, qui explique une réaction finalement très mesurée des cours des actions face au risque majeur que nous venons de décrire. La grande sérénité de Wall Street est aussi impressionnante, et rassure. Elle nous fait croire que, peut-être, l’épisode de stress actuel sera confiné à l’Europe, comme pendant la crise grecque en 2011, et que la bourse américaine ne sera que faiblement affectée. Espérons que la solidité des actions américaines, fondée sur une croissance économique qui résiste, et l’omniprésence des banques centrales, permettra de passer la période actuelle sans épisode de panique boursière généralisée. Mais même dans ce cas de figure, il nous semble évident qu’une baisse complémentaire de 10 % environ est malheureusement nécessaire avant d’envisager des perspectives plus favorables pour 2017.

Spéculateurs : L’incertitude est forte et les rebonds faibles…

Investisseurs : Nous recommandons de sous-pondérer à nouveau au-delà de 4000 points.

Tendances sur les taux et les devises : L’€ a légèrement remonté à 1,11$.
Tendances récentes sur les matières premières : Le cours du pétrole se stabilise sous 50$.

Eric Galiègue
VALQUANT

171, rue Saint-Honoré - 75001 Paris
Tél. 01.58.18.37.50
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Mardi 12 Juillet 2016




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