De retour de l'édition 2019 du Fin&Tech Summit (dans un TGV Bordeaux-Paris évidemment en retard), revenons une dernière fois (pour cette semaine) sur le sujet de l'« open banking », avec un exemple de l'aveuglement de certaines banques dont je m'inquiétais à l'occasion de l'excellente table ronde à laquelle j'ai eu le plaisir de participer.
Le point de départ de cette réflexion est l'annonce du lancement de la première application mobile bancaire norvégienne capable d'agréger les comptes de différents établissements. Proposée par DNB, la plus importante institution financière du pays, elle a été rendue possible par une collaboration avec « Nordic API Gateway », une startup spécialisée dans la connexion aux interfaces publiques imposées par la réglementation européenne (toujours la fameuse DSP2), co-acquise avec Danske Bank en 2018.
Les responsables du projet se vantent largement de leur prouesse, en soulignant qu'elle représente un avantage concurrentiel significatif dans une des régions du monde où les consommateurs ont le plus tendance à entretenir une relation avec plusieurs banques. Naturellement, grâce à ses nouvelles facultés de fédération de l'ensemble de leurs informations financières au sein de son environnement, DNB estime pouvoir se placer en partenaire privilégié de ses clients, au détriment de leurs autres fournisseurs.
Sans s'étendre sur le retard apparent de la Norvège en matière d'agrégation de compte (je n'ose toutefois pas imaginer qu'une jeune pousse ne se soit pas invitée sur le marché), l'initiative est (à nouveau) révélatrice de l'état d'esprit des acteurs traditionnels vis-à-vis de l'ouverture de leurs services au tiers, surtout quand la communication officielle la présente comme une extraordinaire opportunité autorisée par la réglementation.
En effet, alors que les outils de consolidation de comptes existent maintenant depuis plus de 10 ans (souvenons-nous de Mint ou Wesabe), il paraît invraisemblable que DNB (tout comme ses consœurs) ait attendu l'entrée en vigueur de la DSP2 pour permettre à ses clients d'obtenir une vision à 360° de leurs situation, en étant pourtant consciente qu'ils sont fortement susceptibles d'être concernés par la multi-bancarisation.
Le plus navrant est tout de même que ce qui est affiché comme un exploit donne l'impression (qui est hélas une réalité dans la majorité des institutions financières) que le potentiel des API d'accès aux comptes et, indirectement, de l'« open banking », se limite à cette seule capacité de restitution d'une position globale. Pour l'exprimer différemment, ces banques n'ont donc toujours pas compris quelle valeur elles pouvaient retirer du concept et encore moins qu'il constitue le pilier incontournable de leur avenir.
Le point de départ de cette réflexion est l'annonce du lancement de la première application mobile bancaire norvégienne capable d'agréger les comptes de différents établissements. Proposée par DNB, la plus importante institution financière du pays, elle a été rendue possible par une collaboration avec « Nordic API Gateway », une startup spécialisée dans la connexion aux interfaces publiques imposées par la réglementation européenne (toujours la fameuse DSP2), co-acquise avec Danske Bank en 2018.
Les responsables du projet se vantent largement de leur prouesse, en soulignant qu'elle représente un avantage concurrentiel significatif dans une des régions du monde où les consommateurs ont le plus tendance à entretenir une relation avec plusieurs banques. Naturellement, grâce à ses nouvelles facultés de fédération de l'ensemble de leurs informations financières au sein de son environnement, DNB estime pouvoir se placer en partenaire privilégié de ses clients, au détriment de leurs autres fournisseurs.
Sans s'étendre sur le retard apparent de la Norvège en matière d'agrégation de compte (je n'ose toutefois pas imaginer qu'une jeune pousse ne se soit pas invitée sur le marché), l'initiative est (à nouveau) révélatrice de l'état d'esprit des acteurs traditionnels vis-à-vis de l'ouverture de leurs services au tiers, surtout quand la communication officielle la présente comme une extraordinaire opportunité autorisée par la réglementation.
En effet, alors que les outils de consolidation de comptes existent maintenant depuis plus de 10 ans (souvenons-nous de Mint ou Wesabe), il paraît invraisemblable que DNB (tout comme ses consœurs) ait attendu l'entrée en vigueur de la DSP2 pour permettre à ses clients d'obtenir une vision à 360° de leurs situation, en étant pourtant consciente qu'ils sont fortement susceptibles d'être concernés par la multi-bancarisation.
Le plus navrant est tout de même que ce qui est affiché comme un exploit donne l'impression (qui est hélas une réalité dans la majorité des institutions financières) que le potentiel des API d'accès aux comptes et, indirectement, de l'« open banking », se limite à cette seule capacité de restitution d'une position globale. Pour l'exprimer différemment, ces banques n'ont donc toujours pas compris quelle valeur elles pouvaient retirer du concept et encore moins qu'il constitue le pilier incontournable de leur avenir.
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Fondée en 2015, Chaineum est un cabinet de conseil en opérations de haut de bilan offrant une expertise de premier plan en matière d’ICO et STO, avec une vision stratégique orientée tant vers le métier de ses clients que sur la technologie blockchain. A ce titre, Chaineum a participé à la mise en œuvre de bonnes pratiques dans le secteur (ICO Charter, Security Token Network).
La division services blockchain de Chaineum, développe la technologie Chaineum Segment, une blockchain privée orientée objets.
About Chaineum:
Founded in 2015, Chaineum is a leading corporate finance advisory firm with a strong expertise in ICO and STO, and a strategic focus on both its clients' business and blockchain technology. As such, Chaineum paved the way in the implementation of certain best practices in this sector (ICO Charter, Security Token Network).
Chaineum's blockchain services division, is developing Chaineum Segment technology, an object-oriented private blockchain.
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