L’édition 2014 des Perspectives de l’emploi précise que le taux de chômage moyen devrait diminuer légèrement au cours des 18 prochains mois dans la zone OCDE, passant de 7,4 % au milieu de l’année 2014 à 7,1 % à la fin 2015. Près de 45 millions de personnes sont sans emploi dans les pays de l'OCDE, soit 12,1 millions de plus qu’avant la crise. On estime à 202 millions le nombre de chômeurs dans le monde, et les emplois faiblement rémunérés et précaires sont encore bien plus nombreux.
Le rapport analyse également les conséquences de la crise sur les salaires et montre que la progression des salaires réels est quasiment nulle depuis 2009 et que les salaires ont même reculé de 2 % à 5 % par an en moyenne dans certains pays, notamment en Espagne, en Grèce, en Irlande et au Portugal.
Toute l’échelle des salaires est touchée par ce fléchissement, mais le rapport souligne que la progression plus lente des salaires réels et la diminution des salaires dans certains cas entraînent de graves difficultés pour les travailleurs faiblement rémunérés.
À l’occasion de la présentation à Paris des Perspectives de l’emploi, M. Angel Gurría, Secrétaire général de l’OCDE, rappelle que « Si les baisses de salaire ont aidé à limiter les pertes d’emploi et à restaurer la compétitivité des pays qui connaissaient des déficits importants avant la crise, de nouvelles réductions pourraient être contreproductives et ne stimuler ni les emplois ni la demande. Les gouvernements de tous les pays, y compris des grandes économies émergentes, doivent s’employer en priorité à renforcer la croissance économique. Pour y parvenir, le meilleur moyen consiste à mener des réformes structurelles en vue de favoriser la concurrence sur les marchés de produits et de services et, ainsi, d’accroître l’investissement, la productivité, l’emploi, les salaires et le bien-être. »
Les dirigeants doivent veiller en particulier à ce que les éventuels ajustements salariaux futurs ne se concentrent pas sur les bas-salaires. Cela vaut également pour les pays où le chômage a beaucoup baissé depuis la crise, comme par exemple en Allemagne ou aux États-Unis, où la part des bas-salaires dépasse la moyenne de l’OCDE et concerne respectivement un cinquième et un quart des travailleurs.
Le salaire minimum obligatoire, qui est ou va être appliqué dans 26 pays de l’OCDE et dans plusieurs économies émergentes, ainsi que les compléments de revenu d’activité, peuvent aider à soutenir les revenus des travailleurs faiblement rémunérés.
Le rapport souligne que le chômage de longue durée, s’il a probablement atteint un pic, n’en reste pas moins une préoccupation majeure. Un peu plus de 16 millions de personnes – soit plus d’un chômeur sur trois – était sans emploi depuis au moins 12 mois au premier trimestre 2014, un chiffre qui a doublé depuis le début de la crise.
L’OCDE rappelle que dans les pays les plus durement touchés, notamment en Europe du sud, cette situation a entraîné une hausse du chômage structurel qu’une reprise économique ne suffira pas forcément à inverser. Les dirigeants doivent privilégier les mesures aidant les chômeurs de longue durée à retrouver un emploi, à travers des programmes plus personnalisés d’aide à la recherche d’emploi et de formation.
Le rapport comprend également un nouveau cadre conceptuel et opérationnel pour évaluer la qualité de l’emploi, en examinant en particulier le niveau ainsi que la distribution des revenus d’activité, la sécurité sur le marché du travail et la qualité des conditions de travail. Cet examen révèle de fortes disparités entre les pays et entre les catégories socioéconomiques, avec les jeunes et les travailleurs peu qualifiés ayant des emplois de moins bonne qualité, mais il n’indique pas d’arbitrage majeur entre la qualité et la quantité des emplois.
Il est souligné dans les Perspectives de l’emploi qu’une dimension importante de la qualité de l’emploi est la stabilité du contrat de travail. En particulier, des efforts doivent être réalisés pour combler l’écart de niveau de protection de l'emploi entre les salariés permanents et temporaires. Les emplois temporaires constituent rarement un tremplin systématique vers un emploi permanent. En Europe par exemple, moins de la moitié des salariés temporaires sur une année donnée occupaient un emploi permanent à temps plein trois ans plus tard.
Le rapport juge encourageant que certains pays aient entrepris des réformes dans ce domaine. Les résultats mettront du temps à se concrétiser et il est essentiel que ces pays gardent le cap. D’autres devraient suivre leur exemple. Dans les économies émergentes, l’emploi informel occupe une place importante et des efforts significatifs doivent être entrepris pour promouvoir la création d’emplois dans le secteur salarié formel avec la protection de l’emploi adéquate, tout en élargissant la portée et la couverture du système de protection sociale.
En 2015, l’évolution du chômage sera très différente selon les pays. Certains verront le chômage reculer tout en restant à un niveau très élevé, comme l’Espagne (autour de 24 %) et la Grèce (environ 27 %), tandis que dans la zone euro, le taux de chômage passera de 11,6 % au milieu de l’année 2014 à 11,2 % à la fin 2015. Il restera supérieur à 10 % en Italie, au Portugal, en Slovaquie et en Slovénie, alors qu’il devrait passer sous la barre des 5 % en Autriche, en Allemagne, en Corée, en Islande, au Japon, au Mexique, en Norvège et en Suisse d’ici la fin 2015.
Pour plus d’informations sur les notes par pays et les Perspectives de l’emploi, vous pouvez consulter : http://www.oecd.org/fr/emploi/emp/perspectivesdelemploidelocde.htm
OCDE
www.oecd.org
Le rapport analyse également les conséquences de la crise sur les salaires et montre que la progression des salaires réels est quasiment nulle depuis 2009 et que les salaires ont même reculé de 2 % à 5 % par an en moyenne dans certains pays, notamment en Espagne, en Grèce, en Irlande et au Portugal.
Toute l’échelle des salaires est touchée par ce fléchissement, mais le rapport souligne que la progression plus lente des salaires réels et la diminution des salaires dans certains cas entraînent de graves difficultés pour les travailleurs faiblement rémunérés.
À l’occasion de la présentation à Paris des Perspectives de l’emploi, M. Angel Gurría, Secrétaire général de l’OCDE, rappelle que « Si les baisses de salaire ont aidé à limiter les pertes d’emploi et à restaurer la compétitivité des pays qui connaissaient des déficits importants avant la crise, de nouvelles réductions pourraient être contreproductives et ne stimuler ni les emplois ni la demande. Les gouvernements de tous les pays, y compris des grandes économies émergentes, doivent s’employer en priorité à renforcer la croissance économique. Pour y parvenir, le meilleur moyen consiste à mener des réformes structurelles en vue de favoriser la concurrence sur les marchés de produits et de services et, ainsi, d’accroître l’investissement, la productivité, l’emploi, les salaires et le bien-être. »
Les dirigeants doivent veiller en particulier à ce que les éventuels ajustements salariaux futurs ne se concentrent pas sur les bas-salaires. Cela vaut également pour les pays où le chômage a beaucoup baissé depuis la crise, comme par exemple en Allemagne ou aux États-Unis, où la part des bas-salaires dépasse la moyenne de l’OCDE et concerne respectivement un cinquième et un quart des travailleurs.
Le salaire minimum obligatoire, qui est ou va être appliqué dans 26 pays de l’OCDE et dans plusieurs économies émergentes, ainsi que les compléments de revenu d’activité, peuvent aider à soutenir les revenus des travailleurs faiblement rémunérés.
Le rapport souligne que le chômage de longue durée, s’il a probablement atteint un pic, n’en reste pas moins une préoccupation majeure. Un peu plus de 16 millions de personnes – soit plus d’un chômeur sur trois – était sans emploi depuis au moins 12 mois au premier trimestre 2014, un chiffre qui a doublé depuis le début de la crise.
L’OCDE rappelle que dans les pays les plus durement touchés, notamment en Europe du sud, cette situation a entraîné une hausse du chômage structurel qu’une reprise économique ne suffira pas forcément à inverser. Les dirigeants doivent privilégier les mesures aidant les chômeurs de longue durée à retrouver un emploi, à travers des programmes plus personnalisés d’aide à la recherche d’emploi et de formation.
Le rapport comprend également un nouveau cadre conceptuel et opérationnel pour évaluer la qualité de l’emploi, en examinant en particulier le niveau ainsi que la distribution des revenus d’activité, la sécurité sur le marché du travail et la qualité des conditions de travail. Cet examen révèle de fortes disparités entre les pays et entre les catégories socioéconomiques, avec les jeunes et les travailleurs peu qualifiés ayant des emplois de moins bonne qualité, mais il n’indique pas d’arbitrage majeur entre la qualité et la quantité des emplois.
Il est souligné dans les Perspectives de l’emploi qu’une dimension importante de la qualité de l’emploi est la stabilité du contrat de travail. En particulier, des efforts doivent être réalisés pour combler l’écart de niveau de protection de l'emploi entre les salariés permanents et temporaires. Les emplois temporaires constituent rarement un tremplin systématique vers un emploi permanent. En Europe par exemple, moins de la moitié des salariés temporaires sur une année donnée occupaient un emploi permanent à temps plein trois ans plus tard.
Le rapport juge encourageant que certains pays aient entrepris des réformes dans ce domaine. Les résultats mettront du temps à se concrétiser et il est essentiel que ces pays gardent le cap. D’autres devraient suivre leur exemple. Dans les économies émergentes, l’emploi informel occupe une place importante et des efforts significatifs doivent être entrepris pour promouvoir la création d’emplois dans le secteur salarié formel avec la protection de l’emploi adéquate, tout en élargissant la portée et la couverture du système de protection sociale.
En 2015, l’évolution du chômage sera très différente selon les pays. Certains verront le chômage reculer tout en restant à un niveau très élevé, comme l’Espagne (autour de 24 %) et la Grèce (environ 27 %), tandis que dans la zone euro, le taux de chômage passera de 11,6 % au milieu de l’année 2014 à 11,2 % à la fin 2015. Il restera supérieur à 10 % en Italie, au Portugal, en Slovaquie et en Slovénie, alors qu’il devrait passer sous la barre des 5 % en Autriche, en Allemagne, en Corée, en Islande, au Japon, au Mexique, en Norvège et en Suisse d’ici la fin 2015.
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