L’un des défis majeurs de l’industrie des services financiers est la soumission à une régulation stricte. La pandémie de Covid-19 a considérablement augmenté la pression sur tous les services des entreprises. Les services financiers doivent également composer avec la déglobalisation ainsi qu’avec la disruption digitale.
La proactivité et l’innovation sont les moteurs de la réussite de ces services. Les budgets et les ressources doivent alors être alignés sur les objectifs et les domaines qui leurs sont propres. Il devient ainsi nécessaire pour ces institutions de revoir leurs priorités notamment en matière de stratégie numérique afin de mieux appréhender les changements du marché.
Les directions financières (CFO) et les directions des services d’information (CIO) doivent donc travailler en étroite collaboration pour assurer l’innovation au sein de leur entreprise.
Prendre en considération le facteur de la pandémie
Au-delà des différents challenges que doit relever l’industrie des services financiers, reste le fait que la pandémie donne lieu a des implications peu souhaitables. La récente évaluation de cette industrie réalisée par le groupe PwC fait apparaître une série de macro tendances dont feraient bien de se saisir les directeurs financiers alors qu’ils élaborent leurs plans pour l’avenir. Ces tendances concernent notamment le phénomène de récession engendré par la crise sanitaire, qui va réduire les capacités de couverture des risques pour les secteurs régulés – ce qui inclut bien sûr les services financiers –, pour soutenir l’économie « réelle », alors même qu’elle aborde une période de reprise qui devrait se poursuivre au cours de l’année.
L’étude de PwC précise également que les faibles taux d’intérêt vont continuer à ajouter une couche de volatilité aux modèles économiques et aux marges, alors que l’amorce de déglobalisation va continuer à engendrer une adaptation du périmètre des institutions financières en fonction du PIB des pays où elles sont basées. Tout cela, ajoute l’étude de PwC, devrait conduire à une délocalisation continue et accroître le risque opérationnel dans l’ensemble du secteur financier. PwC conclut son étude en précisant que la pandémie ne devrait pas retarder – et pourrait même accélérer – le développement et la mise en œuvre des mesures réglementaires dans de nombreux pays et régions du monde.
Prioriser avant tout l’innovation numérique
La transformation numérique est aujourd’hui une priorité pour la quasi-totalité des secteurs d’activité, mais son importance semble toutefois légèrement en retrait dès qu’il s’agit des responsables de l’industrie des services financiers. Une étude chiffrée récemment réalisée auprès des directions financières et autres responsables senior du secteur financier fait apparaître que 65 % des répondants dans les services financiers et les compagnies d’assurance considèrent la transformation numérique comme un élément clé de la réussite de leur activité. Un chiffre qui s’avère sensiblement inférieur à celui des autres secteurs couverts par l’étude. A titre d’exemple, 81 % des répondants dans le secteur de la production estiment que les investissements dans la transformation numérique sont vitaux pour leur réussite, de même que 79 % des répondants dans les secteurs technologiques, 75 % dans le commerce de détail et 73 % dans le bâtiment. Interrogés, les répondants des services financiers ont jugé que l’optimisation des investissements technologiques actuels est la principale initiative IT qu’ils aimeraient voir davantage soutenue par les responsables des systèmes d’information (CIO).
C’est à ce niveau que les CIO sont en mesure d’aider leurs homologues des directions financières. En nouant de solides relations avec ces derniers, ils favorisent non seulement la poursuite de l’innovation, notamment en termes de transformation numérique, mais ils contribuent également à concrétiser d’autres objectifs métier au sens large. Le DSI bénéficie d’une position unique pour identifier les initiatives numériques susceptibles de générer à très court terme la valeur et le retour sur investissement les plus intéressants, mais aussi de pouvoir dire quels projets peuvent être reportés à une date ultérieure. Fort de ces informations, le directeur financier peut dès lors se tourner en interne vers d’autres cadres dirigeants de l’entreprise, habilités à prendre des décisions majeures, et leur expliquer en quoi la poursuite de l’innovation digitale est importante pour la santé de l’entreprise.
Dans la plupart des cas – en particulier dans le contexte actuel –, la meilleure option consiste à mettre l’accent sur des initiatives plus restreintes qui font avancer la stratégie digitale de manière progressive dans le temps, par opposition à une mise à niveau longue et coûteuse des infrastructures qui ne donnera pas de résultats tangibles avant trois, quatre ou cinq ans, voire davantage. Les gains obtenus rapidement, mois après mois, font apparaître l’obtention d’une valeur ajoutée dans l’ensemble de l’entreprise et mettent en lumière le pourquoi qui sous-tend les efforts déployés en matière de transformation numérique.
Inclure davantage les collaborateurs dans les processus
Alors que les sociétés à l’œuvre dans les services financiers – à l’instar de quasiment tous les autres secteurs d’activité –, en viennent à réévaluer leurs stratégies dans une perspective post-Covid, il devient de plus en plus clair que les gagnants sont ceux qui investissent dans les ressources humaines. Pratiquement chaque entreprise dans ce secteur d’activité compte bien permettre à ses collaborateurs de continuer à travailler en distanciel, d’une manière ou d’une autre, au cours de l’année qui s’ouvre. Cela signifie que les directions financières et leurs homologues responsables des services d’information ont l’opportunité d’aider l’entreprise à fournir aux équipes les ressources dont elles ont besoin pour rester productives malgré l’éloignement physique.
Une étude du cabinet Gartner récemment publiée, qui porte sur l’avenir numérique du secteur financier, note que la pandémie a démontré que l’efficacité s’acquiert au coût de la flexibilité, et que les entreprises doivent choisir les bons investissements pour augmenter les performances de leurs collaborateurs dans ce qui devrait être une force de travail hybride dans un avenir prévisible. Il faudra donc non seulement fournir aux équipes les équipements nécessaires à leur productivité, mais il faudra également investir intelligemment et efficacement quand on aborde la question des systèmes opérationnels déployés à l’échelle de l’entreprise.
D’après cette étude, les professionnels et les sociétés œuvrant dans le secteur financier ont dans ce contexte si particulier l’occasion de réduire les pertes et les redondances. J’estime pour ma part qu’une des façons d’y parvenir consiste à ne pas succomber aux sirènes des fournisseurs de logiciels ERP, et autres types de logiciels pour les entreprises, en dépensant beaucoup trop d’argent sur les prétendus « ultimes et sublimes » outils logiciels désormais disponibles. La vérité que ces fournisseurs n’ont pas vraiment envie de vous dévoiler est que la plupart des entreprises peuvent rester tout aussi efficaces, productives et sûres – critère fondamental dans ce secteur d’activité –, en assurant une maintenance adéquate raisonnable des systèmes déjà en place, plutôt que d’investir à tour de bras dans les dernières moutures, simplement parce qu’un fournisseur vous suggère qu’il est temps de le faire.
La transformation numérique n’est pas une proposition en tout ou rien. Adopter une approche mesurée et investir progressivement lorsque cela a réellement du sens, permet de libérer des fonds permettant aux entreprises d’investir de diverses autres manières pour encourager la croissance, le développement et, in fine, la productivité des forces vives de l’entreprise.
Au bout du compte, nous sommes ici dans un domaine clé où les directions financières et les directions des systèmes d’information peuvent collaborer étroitement pour conserver la nécessaire productivité et faire progresser l’entreprise. Les DSI étant en mesure d’identifier les domaines stratégiques où l’aide apportée à la technologie permet un soutien adéquat des aspirations de l’entreprise en termes de transformation numérique, les directions financières sont alors en capacité d’expliquer et d’illustrer, notamment auprès des autres cadres dirigeants de l’entreprise, pourquoi ces initiatives tombent sous le sens.
La proactivité et l’innovation sont les moteurs de la réussite de ces services. Les budgets et les ressources doivent alors être alignés sur les objectifs et les domaines qui leurs sont propres. Il devient ainsi nécessaire pour ces institutions de revoir leurs priorités notamment en matière de stratégie numérique afin de mieux appréhender les changements du marché.
Les directions financières (CFO) et les directions des services d’information (CIO) doivent donc travailler en étroite collaboration pour assurer l’innovation au sein de leur entreprise.
Prendre en considération le facteur de la pandémie
Au-delà des différents challenges que doit relever l’industrie des services financiers, reste le fait que la pandémie donne lieu a des implications peu souhaitables. La récente évaluation de cette industrie réalisée par le groupe PwC fait apparaître une série de macro tendances dont feraient bien de se saisir les directeurs financiers alors qu’ils élaborent leurs plans pour l’avenir. Ces tendances concernent notamment le phénomène de récession engendré par la crise sanitaire, qui va réduire les capacités de couverture des risques pour les secteurs régulés – ce qui inclut bien sûr les services financiers –, pour soutenir l’économie « réelle », alors même qu’elle aborde une période de reprise qui devrait se poursuivre au cours de l’année.
L’étude de PwC précise également que les faibles taux d’intérêt vont continuer à ajouter une couche de volatilité aux modèles économiques et aux marges, alors que l’amorce de déglobalisation va continuer à engendrer une adaptation du périmètre des institutions financières en fonction du PIB des pays où elles sont basées. Tout cela, ajoute l’étude de PwC, devrait conduire à une délocalisation continue et accroître le risque opérationnel dans l’ensemble du secteur financier. PwC conclut son étude en précisant que la pandémie ne devrait pas retarder – et pourrait même accélérer – le développement et la mise en œuvre des mesures réglementaires dans de nombreux pays et régions du monde.
Prioriser avant tout l’innovation numérique
La transformation numérique est aujourd’hui une priorité pour la quasi-totalité des secteurs d’activité, mais son importance semble toutefois légèrement en retrait dès qu’il s’agit des responsables de l’industrie des services financiers. Une étude chiffrée récemment réalisée auprès des directions financières et autres responsables senior du secteur financier fait apparaître que 65 % des répondants dans les services financiers et les compagnies d’assurance considèrent la transformation numérique comme un élément clé de la réussite de leur activité. Un chiffre qui s’avère sensiblement inférieur à celui des autres secteurs couverts par l’étude. A titre d’exemple, 81 % des répondants dans le secteur de la production estiment que les investissements dans la transformation numérique sont vitaux pour leur réussite, de même que 79 % des répondants dans les secteurs technologiques, 75 % dans le commerce de détail et 73 % dans le bâtiment. Interrogés, les répondants des services financiers ont jugé que l’optimisation des investissements technologiques actuels est la principale initiative IT qu’ils aimeraient voir davantage soutenue par les responsables des systèmes d’information (CIO).
C’est à ce niveau que les CIO sont en mesure d’aider leurs homologues des directions financières. En nouant de solides relations avec ces derniers, ils favorisent non seulement la poursuite de l’innovation, notamment en termes de transformation numérique, mais ils contribuent également à concrétiser d’autres objectifs métier au sens large. Le DSI bénéficie d’une position unique pour identifier les initiatives numériques susceptibles de générer à très court terme la valeur et le retour sur investissement les plus intéressants, mais aussi de pouvoir dire quels projets peuvent être reportés à une date ultérieure. Fort de ces informations, le directeur financier peut dès lors se tourner en interne vers d’autres cadres dirigeants de l’entreprise, habilités à prendre des décisions majeures, et leur expliquer en quoi la poursuite de l’innovation digitale est importante pour la santé de l’entreprise.
Dans la plupart des cas – en particulier dans le contexte actuel –, la meilleure option consiste à mettre l’accent sur des initiatives plus restreintes qui font avancer la stratégie digitale de manière progressive dans le temps, par opposition à une mise à niveau longue et coûteuse des infrastructures qui ne donnera pas de résultats tangibles avant trois, quatre ou cinq ans, voire davantage. Les gains obtenus rapidement, mois après mois, font apparaître l’obtention d’une valeur ajoutée dans l’ensemble de l’entreprise et mettent en lumière le pourquoi qui sous-tend les efforts déployés en matière de transformation numérique.
Inclure davantage les collaborateurs dans les processus
Alors que les sociétés à l’œuvre dans les services financiers – à l’instar de quasiment tous les autres secteurs d’activité –, en viennent à réévaluer leurs stratégies dans une perspective post-Covid, il devient de plus en plus clair que les gagnants sont ceux qui investissent dans les ressources humaines. Pratiquement chaque entreprise dans ce secteur d’activité compte bien permettre à ses collaborateurs de continuer à travailler en distanciel, d’une manière ou d’une autre, au cours de l’année qui s’ouvre. Cela signifie que les directions financières et leurs homologues responsables des services d’information ont l’opportunité d’aider l’entreprise à fournir aux équipes les ressources dont elles ont besoin pour rester productives malgré l’éloignement physique.
Une étude du cabinet Gartner récemment publiée, qui porte sur l’avenir numérique du secteur financier, note que la pandémie a démontré que l’efficacité s’acquiert au coût de la flexibilité, et que les entreprises doivent choisir les bons investissements pour augmenter les performances de leurs collaborateurs dans ce qui devrait être une force de travail hybride dans un avenir prévisible. Il faudra donc non seulement fournir aux équipes les équipements nécessaires à leur productivité, mais il faudra également investir intelligemment et efficacement quand on aborde la question des systèmes opérationnels déployés à l’échelle de l’entreprise.
D’après cette étude, les professionnels et les sociétés œuvrant dans le secteur financier ont dans ce contexte si particulier l’occasion de réduire les pertes et les redondances. J’estime pour ma part qu’une des façons d’y parvenir consiste à ne pas succomber aux sirènes des fournisseurs de logiciels ERP, et autres types de logiciels pour les entreprises, en dépensant beaucoup trop d’argent sur les prétendus « ultimes et sublimes » outils logiciels désormais disponibles. La vérité que ces fournisseurs n’ont pas vraiment envie de vous dévoiler est que la plupart des entreprises peuvent rester tout aussi efficaces, productives et sûres – critère fondamental dans ce secteur d’activité –, en assurant une maintenance adéquate raisonnable des systèmes déjà en place, plutôt que d’investir à tour de bras dans les dernières moutures, simplement parce qu’un fournisseur vous suggère qu’il est temps de le faire.
La transformation numérique n’est pas une proposition en tout ou rien. Adopter une approche mesurée et investir progressivement lorsque cela a réellement du sens, permet de libérer des fonds permettant aux entreprises d’investir de diverses autres manières pour encourager la croissance, le développement et, in fine, la productivité des forces vives de l’entreprise.
Au bout du compte, nous sommes ici dans un domaine clé où les directions financières et les directions des systèmes d’information peuvent collaborer étroitement pour conserver la nécessaire productivité et faire progresser l’entreprise. Les DSI étant en mesure d’identifier les domaines stratégiques où l’aide apportée à la technologie permet un soutien adéquat des aspirations de l’entreprise en termes de transformation numérique, les directions financières sont alors en capacité d’expliquer et d’illustrer, notamment auprès des autres cadres dirigeants de l’entreprise, pourquoi ces initiatives tombent sous le sens.
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