Le commerce extérieur chinois connaît une détérioration lente, ce qui pouvait, jusqu’il y a quelques mois, apparaitre comme un trou d’air passager est devenu une tendance. Au-delà des variations saisonnières, les données annuelles cumulées font désormais apparaître une baisse parallèle du total des importations et des exportations pendant deux années consécutives (octobre 2016 est en baisse comparé à octobre 2015, qui était lui-même en baisse par rapport à octobre 2014).
Les statistiques exprimées en dollars américains de l’Administration générale des Douanes chinoises qui ont servi à établir les graphiques de données mensuelles ci-dessous indiquent qu’en ce qui concerne les importations, le mois d’octobre 2016 (-2% sur un an) est le plus bas depuis cinq ans. Sur les dix premiers mois de l’année, la chute est de 7,6% en monnaie nationale.
Les statistiques exprimées en dollars américains de l’Administration générale des Douanes chinoises qui ont servi à établir les graphiques de données mensuelles ci-dessous indiquent qu’en ce qui concerne les importations, le mois d’octobre 2016 (-2% sur un an) est le plus bas depuis cinq ans. Sur les dix premiers mois de l’année, la chute est de 7,6% en monnaie nationale.
Au niveau des exportations (-7,3% sur un an), la baisse tendancielle est visible depuis quatre ans. Ces exportations restant supérieures d’environ 20% aux importations, le solde courant de la Chine augmente. Sur les dix premiers mois de l’année, les exportations ont baissé de 7,7% en valeur CNY.
Parmi les causes, la stagnation relative de l’activité destinée à l’export joue un rôle sur la baisse des importations, à commencer par la demande d’énergie et de matières premières par la Chine manufacturière, tandis que la baisse de la consommation de produits fabriqués en Chine par des pays étrangers à la croissance ralentie influe sur l’export. L’usine du monde n’a pas encore totalement déménagé.
Cette tendance baissière peut apparaitre comme relativement modeste mais elle touche durement quelques acteurs économiques, en premier lieu les transporteurs maritimes. Elle intervient de plus dans une économie qui continue à croître entre 6 et 7% par an, et la part relative du commerce transfrontière dans la richesse nationale s’en trouve donc très largement affectée.
Le phénomène n’est pas à négliger car il est nouveau pour la Chine moderne et sans doute annonciateur d’évolutions structurelles. Le pire de la crise mondiale semblant passé, la permanence de cette baisse sur une durée anormalement longue (si on la compare par exemple à celle de 2008) peut marquer le début d’une réelle correction du modèle économique chinois, moins axé sur le commerce extérieur et sans que la consommation intérieure en hausse augmente massivement l’importation de biens étrangers. Seule une perspective sur une durée plus longue montrera si une mutation réelle des termes de l’échange verra l’apparition graduelle de rétro-importations en provenance d’acteurs économiques chinois installés à l’étranger.
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Les conseillers du Commerce extérieur (CCE) mettent bénévolement leur expérience au service du développement de la France. Ils exercent au quotidien des actions concrètes en partenariat avec les acteurs publics et privés ayant un rôle dans la promotion et l’appui à l’internationalisation des entreprises françaises.
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