« Si vous aimez la criminalité, vous aimerez les cryptomonnaies »
Voilà une bien étrange phrase de la part du patron du Crédit Mutuel, alors même que la plupart des banques du monde entier s’engouffrent dans la blockchain et les cryptos.
Il est pourtant évident qu’un énarque, passé par l’inspection des finances, le cabinet du ministre des finances et autres instances gouvernementales, désormais au Crédit Mutuel, doit avoir une parfaite connaissance de l’économie numérique (et donc, des crypto-actifs).
Pourtant, lors de son interview au journal La Croix (4 avril 2023), c’est une avalanche de poncifs maintes fois débunkés ainsi qu’une méconnaissance totale du secteur dont le patron a fait preuve. On est alors en droit de se demander si c’était fait exprès, au même titre que Christine Lagarde fustige le bitcoin depuis des années…
Malheureusement pour lui, l’écart se resserre fortement entre finance traditionnelle et crypto-actifs. Il n’y a qu’à ouvrir le dernier rapport de KMPG (adoption des Francais), l’étude de Fidelity (adoption des institutionnels) ou plus récemment celui réalisé conjointement entre Coinhouse et Deloitte concernant l’adoption par les entreprises.
Si la toile s’est enflammée à la suite de ces déclarations (médias spécialisés, Twitter et Linkedin), prenons le temps de répondre.
Car il est parfaitement malhonnête de comparer les cryptos aux milices Wagner ! Même s’il n’est pas rare de voir un étalage de démagogie s’emparer de nos politiciens (métier oblige), il s’agit ici du patron d’une banque connue et respectée.
Monsieur Théry semble vivre avec 15 ans de retard, lorsqu’on dépensait ses bitcoins pour acheter de la drogue sur le darknet.
Alors oui : on peut blanchir de l’argent grâce aux cryptomonnaies. Comme on peut le faire en finance traditionnelle, avec du bon vieux cash. On peut également être visé dans le cadre d’enquêtes ouvertes au Parquet national financier comme 5 grandes banques traditionnelles.
Néanmoins, les cryptos transitent sur une merveille de technologie appelée blockchain et dont le principal avantage réside justement dans la transparence. On peut donc tracer à la perfection les transactions et définir celles qui sont à des fins illégales, celles qui sont redirigées vers des mixeurs etc…et ce n’est pas moi qui le dis mais l’ancien directeur de la CIA. C’est par conséquent bien moins opaque que la finance traditionnelle.
Le dernier rapport en date (Chainalysis) fait d’ailleurs état de 0.24% du volume global crypto en terme de transactions illicites ! On est loin d’une généralité.
J’en profite pour réitérer que Monsieur Théry le fait exprès. Confondre « anonyme » avec « pseudonyme » n’est pas digne d’un dirigeant de banque, bien au fait des différences entre ces notions ! Car oui, les cryptos sont pseudonymes de manière générale, à l’exception de quelques-unes.
Si le Crédit Mutuel souhaite rester derrière ceux qui ont compris l’utilité des cryptos les considérant comme une classe d’actifs à part entière, grand bien lui fasse !
Rappelons que derrière les messages de prévention (voire d’interdiction) émis par les banques auprès de leur clientèle vis à vis des crypto-actifs, certaines d’entre elles furent citées dans la liste des créditeurs de FTX, à l’instar de Société Générale, Banque Populaire, Crédit Agricole ou encore HSBC.
Voilà une bien étrange phrase de la part du patron du Crédit Mutuel, alors même que la plupart des banques du monde entier s’engouffrent dans la blockchain et les cryptos.
Il est pourtant évident qu’un énarque, passé par l’inspection des finances, le cabinet du ministre des finances et autres instances gouvernementales, désormais au Crédit Mutuel, doit avoir une parfaite connaissance de l’économie numérique (et donc, des crypto-actifs).
Pourtant, lors de son interview au journal La Croix (4 avril 2023), c’est une avalanche de poncifs maintes fois débunkés ainsi qu’une méconnaissance totale du secteur dont le patron a fait preuve. On est alors en droit de se demander si c’était fait exprès, au même titre que Christine Lagarde fustige le bitcoin depuis des années…
Malheureusement pour lui, l’écart se resserre fortement entre finance traditionnelle et crypto-actifs. Il n’y a qu’à ouvrir le dernier rapport de KMPG (adoption des Francais), l’étude de Fidelity (adoption des institutionnels) ou plus récemment celui réalisé conjointement entre Coinhouse et Deloitte concernant l’adoption par les entreprises.
Si la toile s’est enflammée à la suite de ces déclarations (médias spécialisés, Twitter et Linkedin), prenons le temps de répondre.
Car il est parfaitement malhonnête de comparer les cryptos aux milices Wagner ! Même s’il n’est pas rare de voir un étalage de démagogie s’emparer de nos politiciens (métier oblige), il s’agit ici du patron d’une banque connue et respectée.
Monsieur Théry semble vivre avec 15 ans de retard, lorsqu’on dépensait ses bitcoins pour acheter de la drogue sur le darknet.
Alors oui : on peut blanchir de l’argent grâce aux cryptomonnaies. Comme on peut le faire en finance traditionnelle, avec du bon vieux cash. On peut également être visé dans le cadre d’enquêtes ouvertes au Parquet national financier comme 5 grandes banques traditionnelles.
Néanmoins, les cryptos transitent sur une merveille de technologie appelée blockchain et dont le principal avantage réside justement dans la transparence. On peut donc tracer à la perfection les transactions et définir celles qui sont à des fins illégales, celles qui sont redirigées vers des mixeurs etc…et ce n’est pas moi qui le dis mais l’ancien directeur de la CIA. C’est par conséquent bien moins opaque que la finance traditionnelle.
Le dernier rapport en date (Chainalysis) fait d’ailleurs état de 0.24% du volume global crypto en terme de transactions illicites ! On est loin d’une généralité.
J’en profite pour réitérer que Monsieur Théry le fait exprès. Confondre « anonyme » avec « pseudonyme » n’est pas digne d’un dirigeant de banque, bien au fait des différences entre ces notions ! Car oui, les cryptos sont pseudonymes de manière générale, à l’exception de quelques-unes.
Si le Crédit Mutuel souhaite rester derrière ceux qui ont compris l’utilité des cryptos les considérant comme une classe d’actifs à part entière, grand bien lui fasse !
Rappelons que derrière les messages de prévention (voire d’interdiction) émis par les banques auprès de leur clientèle vis à vis des crypto-actifs, certaines d’entre elles furent citées dans la liste des créditeurs de FTX, à l’instar de Société Générale, Banque Populaire, Crédit Agricole ou encore HSBC.
Chronique réalisée par Benoît de Jessey, CEO de Cryptech
Notes :
Benoit de Jessey est co-fondateur de Cryptech, "solution innovante de placement pour la trésorerie d’entreprise"
Nota Bene, Benoît de Jessey s’exprime ici en qualité de contributeur afin d’éclairer sur des actualités du monde de la crypto. Il ne s’agit en aucun cas de conseil en investissement. Benoît de Jessey et Finyear ont conclu un engagement moral concernant ce point. Les propos tenus dans cette chronique ne concernent que son auteur. Si Finyear opère un filtre éditorial, les opinions émises ne peuvent pas être considérées comme le reflet de la direction.
Notes :
Benoit de Jessey est co-fondateur de Cryptech, "solution innovante de placement pour la trésorerie d’entreprise"
Nota Bene, Benoît de Jessey s’exprime ici en qualité de contributeur afin d’éclairer sur des actualités du monde de la crypto. Il ne s’agit en aucun cas de conseil en investissement. Benoît de Jessey et Finyear ont conclu un engagement moral concernant ce point. Les propos tenus dans cette chronique ne concernent que son auteur. Si Finyear opère un filtre éditorial, les opinions émises ne peuvent pas être considérées comme le reflet de la direction.