Quel est le rôle de Citizing ?
Le rôle de Citizing est d’aider les organisations à considérer, quantifier et donner une valeur à l’impact économique, social et environnemental de leurs activités. Cette mesure permet de faire des choix plus éclairés, qu’il s’agisse de choix d’investissement (on investit dans des entreprises ou des projets que l’on sait plus vertueux) ou de pilotage des opérations avec une boussole autre que celle du ROI financier. C’est un changement à 180 degrés
Pourquoi dîtes-vous que c’est un changement à 180 degrés par rapport au pilotage budgétaire et financier ?
Dans l’ancien monde, on faisait des choix sur des critères comme « le moins cher » ou « la meilleure espérance de gains ».
Sauf que depuis quelques années, on assiste à un changement de paradigme très fort : celui de la nécessité que les organisations aient un impact positif pour la société et la planète. Le besoin de sens.
Par exemple, quand un investisseur a le choix entre plusieurs investissements de rentabilité financière comparable, mais que l’un des deux investissements a un impact environnemental positif plus fort, clairement, le choix va se porter sur l’investissement à impact positif.
Tout l’enjeu c’est de pouvoir quantifier et attribuer une valeur à cet impact.
Et justement, comment mesurer la valeur économique, sociale et environnementale ?
Je sais que c’est un point qui semble effrayer bon nombre d’entreprises et organisations. Pourtant des méthodes reconnues académiquement et internationalement existent. Et ces méthodes sont utilisées depuis des décennies par le secteur public et les banques multilatérales de développement.
Ça s’appelle l’évaluation socio-économique, et c’est obligatoire en France pour tous les projets d’investissements de l’Etat de plus de 20M€ : il faut que le porteur de projet (ministère, établissement public) démontre que l’argent public investi est susceptible de générer des impacts sociaux, économiques et environnementaux suffisants pour justifier la dépense.
Alors maintenant, concrètement, comment on fait ? Ce n’est ni plus ni moins qu’une analyse coûts-bénéfices, mais il y a deux différences par rapport aux analyses des financiers.
La première c’est que ces coûts et bénéfices peuvent être de natures plus diverses. On prend en compte les émissions de CO2, la dégradation ou au contraire la préservation de la biodiversité, les coûts évités pour la Sécurité Sociale, les effets en matière de bien-vivre ensemble etc. Bref, tous les impacts, positifs, comme négatifs, de nature économique, sociale ou environnementale sont considérés dans la balance. Et pour pouvoir les comparer, on les exprime dans une seule et même unité. C’est la monétarisation (différente de la monétisation, dont l’objectif est de générer des transactions).
La deuxième différence par rapport à l’analyse financière, c’est qu’on ne compare pas les coûts et bénéfices du projet dans l’absolu, mais les coûts et bénéfices du projet par rapport à l’absence de projet. En économie, on appelle cela l’analyse contrefactuelle. C’est aussi le principe d’additionnalité dont on entend beaucoup parler dans le milieu de la finance d’impact.
Avec tout cela, on peut très facilement calculer une Valeur actuelle nette, un effet de levier ou un retour sur investissement, mais socio-économico-environnemental. 1€ d’argent investi = 2€ d’impacts économiques, sociaux et environnementaux, : c’est efficace comme boussole de choix, non ?
Quel regard portez-vous sur la finance d’impact ?
C’est un fabuleux levier pour faire éclore un monde plus juste et durable. A condition de ne pas tomber dans l’impact washing.
C’est pour cela que j’insiste beaucoup sur la nécessité d’objectiver l’impact. J’insiste aussi sur l’existence de méthodes reconnues académiquement. Il ne faut pas que chacun se mette à développer sa petite méthode dans son coin, sinon on court à la cacophonie … et à l’impact washing.
Voilà, donc je crois beaucoup à la finance à impact, qui est en croissance exponentielle. Dans ce même écosystème, je crois aussi beaucoup aux « licornes à impact », comme les appelle le Mouvement Impact France. Ces licornes à impact sont pour l’heure moins bien valorisées que les licornes classiqus. Mais avec des méthodes carrées sur la mesure d’impact, demain, les acquéreurs de ces entreprises achèteront, en plus de la valeur financière, la valeur de l’impact social et environnemental.
Comment inciter les acteurs publics comme privés à prendre des décisions d’investissements à impact et à concevoir de projets plus vertueux ?
Il faut leur faire savoir que :
⁃ L’impact se mesure, se quantifie, se valorise
⁃ Les projets à impact négatif sont très exposés à la contestation, voire à l’échec
Il me semble que c’est suffisant pour convaincre les sceptiques, non ?
Bio Julie de Brux, Associée et Fondatrice de Citizing
Docteure en économie, Julie est l’associée fondatrice de Citizing. Auparavant, elle a travaillé une dizaine d’années dans l’industrie du BTP et dans les organisations publiques.
Elle y a développé 2 convictions :
• Sans impact positif pour la société et la planète, les projets sont voués à la contestation, à l’essoufflement ou à l’échec
• Les impacts positifs comme négatifs peuvent et doivent être objectivés
Julie s’est ainsi peu à peu spécialisée en évaluation et valorisation des impacts sociaux, économiques et environnementaux. Elle ambitionne avec Citizing que l’impact devienne la boussole de pilotage de la décennie en cours. En quelques années, elle a contribué à faire de Citizing une agence de référence en matière d’évaluation socio-économique, reconnue par les institutions françaises.
https://www.linkedin.com/in/julie-de-brux-8b58bb56/
https://www.citizing-consulting.com
Le rôle de Citizing est d’aider les organisations à considérer, quantifier et donner une valeur à l’impact économique, social et environnemental de leurs activités. Cette mesure permet de faire des choix plus éclairés, qu’il s’agisse de choix d’investissement (on investit dans des entreprises ou des projets que l’on sait plus vertueux) ou de pilotage des opérations avec une boussole autre que celle du ROI financier. C’est un changement à 180 degrés
Pourquoi dîtes-vous que c’est un changement à 180 degrés par rapport au pilotage budgétaire et financier ?
Dans l’ancien monde, on faisait des choix sur des critères comme « le moins cher » ou « la meilleure espérance de gains ».
Sauf que depuis quelques années, on assiste à un changement de paradigme très fort : celui de la nécessité que les organisations aient un impact positif pour la société et la planète. Le besoin de sens.
Par exemple, quand un investisseur a le choix entre plusieurs investissements de rentabilité financière comparable, mais que l’un des deux investissements a un impact environnemental positif plus fort, clairement, le choix va se porter sur l’investissement à impact positif.
Tout l’enjeu c’est de pouvoir quantifier et attribuer une valeur à cet impact.
Et justement, comment mesurer la valeur économique, sociale et environnementale ?
Je sais que c’est un point qui semble effrayer bon nombre d’entreprises et organisations. Pourtant des méthodes reconnues académiquement et internationalement existent. Et ces méthodes sont utilisées depuis des décennies par le secteur public et les banques multilatérales de développement.
Ça s’appelle l’évaluation socio-économique, et c’est obligatoire en France pour tous les projets d’investissements de l’Etat de plus de 20M€ : il faut que le porteur de projet (ministère, établissement public) démontre que l’argent public investi est susceptible de générer des impacts sociaux, économiques et environnementaux suffisants pour justifier la dépense.
Alors maintenant, concrètement, comment on fait ? Ce n’est ni plus ni moins qu’une analyse coûts-bénéfices, mais il y a deux différences par rapport aux analyses des financiers.
La première c’est que ces coûts et bénéfices peuvent être de natures plus diverses. On prend en compte les émissions de CO2, la dégradation ou au contraire la préservation de la biodiversité, les coûts évités pour la Sécurité Sociale, les effets en matière de bien-vivre ensemble etc. Bref, tous les impacts, positifs, comme négatifs, de nature économique, sociale ou environnementale sont considérés dans la balance. Et pour pouvoir les comparer, on les exprime dans une seule et même unité. C’est la monétarisation (différente de la monétisation, dont l’objectif est de générer des transactions).
La deuxième différence par rapport à l’analyse financière, c’est qu’on ne compare pas les coûts et bénéfices du projet dans l’absolu, mais les coûts et bénéfices du projet par rapport à l’absence de projet. En économie, on appelle cela l’analyse contrefactuelle. C’est aussi le principe d’additionnalité dont on entend beaucoup parler dans le milieu de la finance d’impact.
Avec tout cela, on peut très facilement calculer une Valeur actuelle nette, un effet de levier ou un retour sur investissement, mais socio-économico-environnemental. 1€ d’argent investi = 2€ d’impacts économiques, sociaux et environnementaux, : c’est efficace comme boussole de choix, non ?
Quel regard portez-vous sur la finance d’impact ?
C’est un fabuleux levier pour faire éclore un monde plus juste et durable. A condition de ne pas tomber dans l’impact washing.
C’est pour cela que j’insiste beaucoup sur la nécessité d’objectiver l’impact. J’insiste aussi sur l’existence de méthodes reconnues académiquement. Il ne faut pas que chacun se mette à développer sa petite méthode dans son coin, sinon on court à la cacophonie … et à l’impact washing.
Voilà, donc je crois beaucoup à la finance à impact, qui est en croissance exponentielle. Dans ce même écosystème, je crois aussi beaucoup aux « licornes à impact », comme les appelle le Mouvement Impact France. Ces licornes à impact sont pour l’heure moins bien valorisées que les licornes classiqus. Mais avec des méthodes carrées sur la mesure d’impact, demain, les acquéreurs de ces entreprises achèteront, en plus de la valeur financière, la valeur de l’impact social et environnemental.
Comment inciter les acteurs publics comme privés à prendre des décisions d’investissements à impact et à concevoir de projets plus vertueux ?
Il faut leur faire savoir que :
⁃ L’impact se mesure, se quantifie, se valorise
⁃ Les projets à impact négatif sont très exposés à la contestation, voire à l’échec
Il me semble que c’est suffisant pour convaincre les sceptiques, non ?
Bio Julie de Brux, Associée et Fondatrice de Citizing
Docteure en économie, Julie est l’associée fondatrice de Citizing. Auparavant, elle a travaillé une dizaine d’années dans l’industrie du BTP et dans les organisations publiques.
Elle y a développé 2 convictions :
• Sans impact positif pour la société et la planète, les projets sont voués à la contestation, à l’essoufflement ou à l’échec
• Les impacts positifs comme négatifs peuvent et doivent être objectivés
Julie s’est ainsi peu à peu spécialisée en évaluation et valorisation des impacts sociaux, économiques et environnementaux. Elle ambitionne avec Citizing que l’impact devienne la boussole de pilotage de la décennie en cours. En quelques années, elle a contribué à faire de Citizing une agence de référence en matière d’évaluation socio-économique, reconnue par les institutions françaises.
https://www.linkedin.com/in/julie-de-brux-8b58bb56/
https://www.citizing-consulting.com
Autres articles
-
Frogs VS. Dogs - Dogizen offre des rendements 10 fois supérieurs à ceux de Pepe Coin ?
-
Spendesk complète son offre en devenant établissement de paiement
-
Nomination | Swan structure sa direction avec l'arrivée de Camille Tyan au poste de Directeur Général
-
Dogizen, la première ICO sur Telegram, séduit les experts avec une augmentation de 1,4 million de dollars.
-
Klarna affiche sa pleine forme, avant son IPO en 2025 ?