nCino a récemment ouvert un bureau en France. Qu'avez-vous exactement à proposer aux banques françaises ?
Les banques au niveau mondial parlent depuis quelques années de transformation digitale, mais la pandémie a accéléré les changements dans le comportement et les attentes des clients, dont certains étaient déjà en cours. Les Français attendent de plus en plus de services digitalisés et personnalisés de la part de leurs banques, mais celles-ci ne sont pas encore prêtes à les leur offrir, notamment dans les activités commerciales plus complexes qui s'occupent des prêts aux entreprises.
Une récente étude du cabinet McKinsey portant sur l’accélération des ventes digitales des banques françaises (septembre 2021) illustre bien ce point. Elle montre que 75 % des Français effectuent des transactions financières en ligne, contre seulement 19 % qui se rendent dans leurs agences. Malgré cela, les banques françaises proposent moins de produits digitalisés que par d'autres canaux, et l'expérience client digitale globale est encore insuffisante. Pour être en mesure d’offrir ce type de services, les banques vont devoir moderniser leurs systèmes informatiques afin de les décloisonner et permettre aux données de circuler librement, tout en maintenant les plus hauts niveaux de sécurité.
Alors que les banques françaises cherchent à améliorer leur expérience client, nous constatons une augmentation de l’intérêt pour nos services. Le marché français a clairement atteint un point de basculement en matière de transformation digitale, et nous sommes désormais là pour l'accompagner.
Que propose exactement nCino en matière de transformation digitale ?
Tant que la transformation digitale n'est pas appliquée aux processus et opérations de backend, les banques continueront à être freinées par des inefficacités manuelles et une technologie inadaptée. Nous aidons les institutions financières à intégrer des processus digitaux de bout en bout pour supprimer les silos organisationnels et assurer une automatisation à grande échelle. Cela permet une réduction des coûts pour la banque et une amélioration de l'expérience client.
Notre plateforme connecte le front-office, le middle-office et le back-office par le biais d'une plateforme unique qui offre une meilleure visibilité du portefeuille clients aux différentes équipes métier, automatise les tâches répétitives et intègre la conformité réglementaire et les procédures dans tout le processus d'octroi de prêts.
Notre plateforme est appelée nCino Bank Operating System®, car elle a la particularité d’être le système d’exploitation central permettant aux banques de visualiser et de gérer leurs opérations. Cette plateforme de premier plan, est conçue par des experts pour transformer la façon dont les institutions financières fonctionnent et interagissent avec le client. Elle fournit également une infrastructure flexible sur laquelle une transformation digitale continue peut être menée afin que les banques aient la capacité et la flexibilité nécessaires pour réagir à l'évolution des demandes du marché et des attentes des clients.
Identifiez-vous des difficultés propres au marché français ?
En matière de services financiers, aucun marché européen n'est exactement identique. Les institutions financières en France font face à des questions locales particulières et l’environnement réglementaire est complexe. Par exemple, en plus des règles pan-européennes, il existe des réglementations bancaires spécifiques à la France, comme le Code monétaire et financier.
Nous avons mis en place une équipe locale qui possède une connaissance approfondie du marché et qui nous permet de créer des produits et services répondant aux besoins spécifiques des banques françaises.
Nous travaillons avec un certain nombre d'institutions financières québécoises, et donc nos solutions cloud ont déjà été déployées en langue française, et nous optimisons maintenant cette base pour le marché français.
Nous adoptons la même approche localisée en Europe, dans une partie de l'Afrique, au Japon et en Australie, car nous visons une croissance mondiale.
Vous annonciez récemment votre premier client français, pouvez-vous nous parler de ce que vous avez réalisé pour lui ?
Oui, nous avons récemment annoncé notre partenariat avec Natixis Corporate & Investment Banking (CIB), qui est le deuxième groupe bancaire en France grâce aux réseaux Banque Populaire et Caisse d'Epargne. L'entreprise utilise notre fonction « Automated Spreading » basée sur l'IA pour accélérer les parcours de crédit des clients et rendre le processus plus efficace, ainsi que pour mieux exploiter l'analyse financière dans la prise de décision.
En définitive, le déploiement vise à améliorer l'expérience client. Nous avons augmenté l'automatisation et amélioré la collaboration au sein de l'entreprise, ce qui se traduit par des décisions de crédit beaucoup plus rapides pour les clients, ainsi que par une meilleure conformité réglementaire.
Avez-vous des conseils à donner aux banques qui doivent encore se lancer dans la transformation digitale ? Comment peuvent-elles utiliser au mieux le cloud ?
Bien menée, la transformation digitale est un projet colossal. Compte tenu de la conjoncture économique actuelle, certaines banques peuvent hésiter à refondre toute leur infrastructure en une seule fois. Mon conseil serait de procéder à des "micro-transformations" légères mais percutantes, pour lancer le processus et obtenir un retour sur investissement.
Dans cette approche, les processus, les services ou les produits sont transformés de manière modulaire, ce qui permet aux clients ou aux employés de s'habituer au changement et au projet de prouver sa pertinence. D'après mon expérience, commencer de cette manière a tendance à faire boule de neige. A mesure que les avantages de la plateforme deviennent clairs pour tous et les parties prenantes, la transformation digitale ressemble davantage à un projet constructif et gérable qu'à une révolution.
Dans toute l'Europe, un grand nombre de réglementations ont été adoptées pour intégrer le reporting et la conformité ESG aux prestations de services financiers. Comment les banques doivent-elles inclure ces éléments dans leur processus de transformation digitale ?
Associer la stratégie ESG à l'exécution quotidienne est en grande partie une question d'orchestration technologique. Les banques n'ont pas besoin de faire tout le travail elles-mêmes. L'industrie de la recherche qui existe autour des services financiers et de la gestion d'actifs, et qui fournit des informations, des données et des notations sur les investissements potentiels, s'est montrée à la hauteur de la charge en fournissant des informations supplémentaires sur les performances ESG.
Les entreprises elles-mêmes suivent leurs propres indicateurs clés de performance ESG grâce à des audits, des certifications et un respect des normes du secteur. Une plateforme qui intègre les sources de données tierces pertinentes et qui offre un portail client pour le téléchargement des documents nécessaires permet aux banques de noter les clients en fonction de leur performance ESG et de comprendre et rendre compte de l'impact de transactions spécifiques sur le profil ESG de leur portefeuille. Une fois la couche technologique de base en place, la banque peut créer des extensions pour répondre à des besoins spécifiques, tels que le contrôle de l'alignement sur les taxonomies de l'UE, le suivi des conditions ESG spécifiques liées aux offres de prêt ou la création de modèles d'impact environnemental.
Les plateformes cloud telles que nCino peuvent fournir cette infrastructure prête à l'emploi, ce qui signifie que les entreprises peuvent se concentrer sur la différenciation et d'autres tâches essentielles. L'élément "cloud" est également important, car il permet aux organisations de partager des ressources en toute sécurité et de pivoter rapidement si nécessaire.
Les banques au niveau mondial parlent depuis quelques années de transformation digitale, mais la pandémie a accéléré les changements dans le comportement et les attentes des clients, dont certains étaient déjà en cours. Les Français attendent de plus en plus de services digitalisés et personnalisés de la part de leurs banques, mais celles-ci ne sont pas encore prêtes à les leur offrir, notamment dans les activités commerciales plus complexes qui s'occupent des prêts aux entreprises.
Une récente étude du cabinet McKinsey portant sur l’accélération des ventes digitales des banques françaises (septembre 2021) illustre bien ce point. Elle montre que 75 % des Français effectuent des transactions financières en ligne, contre seulement 19 % qui se rendent dans leurs agences. Malgré cela, les banques françaises proposent moins de produits digitalisés que par d'autres canaux, et l'expérience client digitale globale est encore insuffisante. Pour être en mesure d’offrir ce type de services, les banques vont devoir moderniser leurs systèmes informatiques afin de les décloisonner et permettre aux données de circuler librement, tout en maintenant les plus hauts niveaux de sécurité.
Alors que les banques françaises cherchent à améliorer leur expérience client, nous constatons une augmentation de l’intérêt pour nos services. Le marché français a clairement atteint un point de basculement en matière de transformation digitale, et nous sommes désormais là pour l'accompagner.
Que propose exactement nCino en matière de transformation digitale ?
Tant que la transformation digitale n'est pas appliquée aux processus et opérations de backend, les banques continueront à être freinées par des inefficacités manuelles et une technologie inadaptée. Nous aidons les institutions financières à intégrer des processus digitaux de bout en bout pour supprimer les silos organisationnels et assurer une automatisation à grande échelle. Cela permet une réduction des coûts pour la banque et une amélioration de l'expérience client.
Notre plateforme connecte le front-office, le middle-office et le back-office par le biais d'une plateforme unique qui offre une meilleure visibilité du portefeuille clients aux différentes équipes métier, automatise les tâches répétitives et intègre la conformité réglementaire et les procédures dans tout le processus d'octroi de prêts.
Notre plateforme est appelée nCino Bank Operating System®, car elle a la particularité d’être le système d’exploitation central permettant aux banques de visualiser et de gérer leurs opérations. Cette plateforme de premier plan, est conçue par des experts pour transformer la façon dont les institutions financières fonctionnent et interagissent avec le client. Elle fournit également une infrastructure flexible sur laquelle une transformation digitale continue peut être menée afin que les banques aient la capacité et la flexibilité nécessaires pour réagir à l'évolution des demandes du marché et des attentes des clients.
Identifiez-vous des difficultés propres au marché français ?
En matière de services financiers, aucun marché européen n'est exactement identique. Les institutions financières en France font face à des questions locales particulières et l’environnement réglementaire est complexe. Par exemple, en plus des règles pan-européennes, il existe des réglementations bancaires spécifiques à la France, comme le Code monétaire et financier.
Nous avons mis en place une équipe locale qui possède une connaissance approfondie du marché et qui nous permet de créer des produits et services répondant aux besoins spécifiques des banques françaises.
Nous travaillons avec un certain nombre d'institutions financières québécoises, et donc nos solutions cloud ont déjà été déployées en langue française, et nous optimisons maintenant cette base pour le marché français.
Nous adoptons la même approche localisée en Europe, dans une partie de l'Afrique, au Japon et en Australie, car nous visons une croissance mondiale.
Vous annonciez récemment votre premier client français, pouvez-vous nous parler de ce que vous avez réalisé pour lui ?
Oui, nous avons récemment annoncé notre partenariat avec Natixis Corporate & Investment Banking (CIB), qui est le deuxième groupe bancaire en France grâce aux réseaux Banque Populaire et Caisse d'Epargne. L'entreprise utilise notre fonction « Automated Spreading » basée sur l'IA pour accélérer les parcours de crédit des clients et rendre le processus plus efficace, ainsi que pour mieux exploiter l'analyse financière dans la prise de décision.
En définitive, le déploiement vise à améliorer l'expérience client. Nous avons augmenté l'automatisation et amélioré la collaboration au sein de l'entreprise, ce qui se traduit par des décisions de crédit beaucoup plus rapides pour les clients, ainsi que par une meilleure conformité réglementaire.
Avez-vous des conseils à donner aux banques qui doivent encore se lancer dans la transformation digitale ? Comment peuvent-elles utiliser au mieux le cloud ?
Bien menée, la transformation digitale est un projet colossal. Compte tenu de la conjoncture économique actuelle, certaines banques peuvent hésiter à refondre toute leur infrastructure en une seule fois. Mon conseil serait de procéder à des "micro-transformations" légères mais percutantes, pour lancer le processus et obtenir un retour sur investissement.
Dans cette approche, les processus, les services ou les produits sont transformés de manière modulaire, ce qui permet aux clients ou aux employés de s'habituer au changement et au projet de prouver sa pertinence. D'après mon expérience, commencer de cette manière a tendance à faire boule de neige. A mesure que les avantages de la plateforme deviennent clairs pour tous et les parties prenantes, la transformation digitale ressemble davantage à un projet constructif et gérable qu'à une révolution.
Dans toute l'Europe, un grand nombre de réglementations ont été adoptées pour intégrer le reporting et la conformité ESG aux prestations de services financiers. Comment les banques doivent-elles inclure ces éléments dans leur processus de transformation digitale ?
Associer la stratégie ESG à l'exécution quotidienne est en grande partie une question d'orchestration technologique. Les banques n'ont pas besoin de faire tout le travail elles-mêmes. L'industrie de la recherche qui existe autour des services financiers et de la gestion d'actifs, et qui fournit des informations, des données et des notations sur les investissements potentiels, s'est montrée à la hauteur de la charge en fournissant des informations supplémentaires sur les performances ESG.
Les entreprises elles-mêmes suivent leurs propres indicateurs clés de performance ESG grâce à des audits, des certifications et un respect des normes du secteur. Une plateforme qui intègre les sources de données tierces pertinentes et qui offre un portail client pour le téléchargement des documents nécessaires permet aux banques de noter les clients en fonction de leur performance ESG et de comprendre et rendre compte de l'impact de transactions spécifiques sur le profil ESG de leur portefeuille. Une fois la couche technologique de base en place, la banque peut créer des extensions pour répondre à des besoins spécifiques, tels que le contrôle de l'alignement sur les taxonomies de l'UE, le suivi des conditions ESG spécifiques liées aux offres de prêt ou la création de modèles d'impact environnemental.
Les plateformes cloud telles que nCino peuvent fournir cette infrastructure prête à l'emploi, ce qui signifie que les entreprises peuvent se concentrer sur la différenciation et d'autres tâches essentielles. L'élément "cloud" est également important, car il permet aux organisations de partager des ressources en toute sécurité et de pivoter rapidement si nécessaire.
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