Ce jeudi 23 Juin avait lieu au British Museum de Londres la 4ème édition de la Conférence Wired Money. Une journée organisée par le magazine Wired et dédiée à l’innovation dans le secteur financier. Londres est un lieu idéal pour quiconque s’intéresse à l’impact du numérique sur ce secteur, puisque s’y croisent banquiers de la City et créateurs de startups fintech. Hasard du calendrier, la conférence se tenait la veille d’un Brexit qui, s’il fit l’objet de nombreuses discussions au cours de la journée, demeurait toujours inconcevable dans l’esprit des participants. Au lendemain de cet événement, c’est l’occasion de s’interroger sur l’impact du Brexit sur l’écosystème fintech londonien et européen.
Marta Krupinska, créatrice de la startup Azimo, fut parmi les speakers les plus engagées dans sa défense du #Remain. Son histoire personnelle (elle vit à Londres mais est une immigrée puisque sa famille est encore en Pologne) mais aussi son parcours professionnel (son entreprise est basée entre Londres et Krakovie et emploie une dizaine de nationalités différentes) y sont certainement pour beaucoup. Mais au-delà, c’est l’activité même de son entreprise qui résonne particulièrement avec l’actualité : Azimo s’est fixé comme objectif de démocratiser les transferts d’argent internationaux, marché habituellement dominé par des géants tels que Western Union et Moneygram. Un domaine particulièrement sensible pour les immigrés qui envoient de l’argent à leur famille dans leur pays d’origine, mouvements financiers sur lesquels Azimo permet de faire des économies considérables (et donc indirectement d’enrichir les migrants et leurs familles). Ces mêmes immigrés qui furent souvent ciblés par certains supporters du Brexit comme cause des malheurs de la population du Royaume-Uni. Azimo n’est pas la seule startup sur ce segment de marché, puisqu’Epiphyte présentait un système en principe similaire, mais basé sur le blockchain pour permettre aux transferts internationaux d’être toujours moins chers et plus immédiats. Epiphyte est un des premiers exemples de startup fondées dans la Silicon Valley mais qui par la suite a décidé de déménager ses locaux à Londres pour profiter des avantages de l’écosystème entrepreneurial local. Cet écosystème pourrait bien être bouleversé par le Brexit.
Jeudi soir, après la conférence au cours de laquelle il distillait sa vision de la banque du futur basée sur des API ouvertes, Mathias Kroener, le créateur de la néo banque Allemande Fidor, annonçait fièrement sur Twitter avoir convaincu son chauffeur de taxi d’aller voter pour le #Remain. Au lendemain du vote, c’est pourtant la désolation qui domine. Stefano Bernardi, un investisseur spécialisé dans les Fintech, déclare commencer à recevoir des emails lui demandant de cesser tout projet d’investissement dans des entreprises basées au UK.
Selon Devie Mohan, une bloggeuse Fintech basée à Londres l’impact du Brexit pourrait se décliner de différentes manières :
- Comme la plupart des startups Fintech de Londres sont dirigées par des personnes non originaires du Royaume Uni, il se pourrait bien que leur nombre vienne à diminuer, du fait des difficultés liées à l’immigration et à la diminution de la taille du marché potentiel.
- Les économies d’échelle liées au marché unique (notamment en matière de régulation, facteur crucial dans le domaine de la finance) risquent d’être plus difficiles à trouver, augmentant les coûts pour les entrepreneurs.
- Parallèlement, d’autres hubs d’innovation pourraient émerger ou confirmer leur ascendance. Berlin ? Stockholm ? Singapour ou Hong-Kong ?
Founders, un startup studio basé au Danemark, a même profité de l’occasion pour lancer un appel à tous les collaborateurs des startups UK détenteurs d’un passeport européen pour qu’ils quittent le Royaume Uni et viennent travailler à Copenhague. Du côté français, Yomoni a pris l’actualité à bras le corps en rendant des équipes disponibles pour répondre à ses clients qui auraient des questions sur l’impact du Brexit. S’il est évidemment trop tôt pour déterminer avec précision l’impact du Brexit sur l’écosystème Londonien, c’est une épaisse brume de pessimisme qui semble s’être abattue sur la capitale du Royaume-Uni.
Marta Krupinska, créatrice de la startup Azimo, fut parmi les speakers les plus engagées dans sa défense du #Remain. Son histoire personnelle (elle vit à Londres mais est une immigrée puisque sa famille est encore en Pologne) mais aussi son parcours professionnel (son entreprise est basée entre Londres et Krakovie et emploie une dizaine de nationalités différentes) y sont certainement pour beaucoup. Mais au-delà, c’est l’activité même de son entreprise qui résonne particulièrement avec l’actualité : Azimo s’est fixé comme objectif de démocratiser les transferts d’argent internationaux, marché habituellement dominé par des géants tels que Western Union et Moneygram. Un domaine particulièrement sensible pour les immigrés qui envoient de l’argent à leur famille dans leur pays d’origine, mouvements financiers sur lesquels Azimo permet de faire des économies considérables (et donc indirectement d’enrichir les migrants et leurs familles). Ces mêmes immigrés qui furent souvent ciblés par certains supporters du Brexit comme cause des malheurs de la population du Royaume-Uni. Azimo n’est pas la seule startup sur ce segment de marché, puisqu’Epiphyte présentait un système en principe similaire, mais basé sur le blockchain pour permettre aux transferts internationaux d’être toujours moins chers et plus immédiats. Epiphyte est un des premiers exemples de startup fondées dans la Silicon Valley mais qui par la suite a décidé de déménager ses locaux à Londres pour profiter des avantages de l’écosystème entrepreneurial local. Cet écosystème pourrait bien être bouleversé par le Brexit.
Jeudi soir, après la conférence au cours de laquelle il distillait sa vision de la banque du futur basée sur des API ouvertes, Mathias Kroener, le créateur de la néo banque Allemande Fidor, annonçait fièrement sur Twitter avoir convaincu son chauffeur de taxi d’aller voter pour le #Remain. Au lendemain du vote, c’est pourtant la désolation qui domine. Stefano Bernardi, un investisseur spécialisé dans les Fintech, déclare commencer à recevoir des emails lui demandant de cesser tout projet d’investissement dans des entreprises basées au UK.
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- Comme la plupart des startups Fintech de Londres sont dirigées par des personnes non originaires du Royaume Uni, il se pourrait bien que leur nombre vienne à diminuer, du fait des difficultés liées à l’immigration et à la diminution de la taille du marché potentiel.
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