Allen & Overy vient de publier son rapport M&A Insight pour le quatrième trimestre 2016. Ce rapport commente l’actualité et les tendances en matière de Fusions & Acquisitions dans tous les secteurs et dans les différentes régions du monde.
Voici un aperçu des faits marquants pour le trimestre écoulé :
- Opérations retirées et contrôle des concentrations : en 2016, la valeur des opérations retirées a atteint son plus haut niveau en huit ans, soit 771 milliards de dollars. Ce chiffre est principalement lié à l’augmentation de l’intervention des autorités de concurrence, mais également à l’incroyable complexité de certaines opérations stratégiques de grande envergure. Les secteurs les plus touchés sont les secteurs technologiques, les services financiers et l’industrie.
- Etats-Unis : bien que les opérations de moyenne envergure aient pris le pas sur les méga-opérations cette année, la vigueur du marché américain demeure incontestable : les opérations américaines représentent en effet 48 % de la valeur totale des opérations mondiales au 4ème trimestre, avec un pic d’activité en octobre. Les opérations réalisées durant ce mois ont en effet atteint leur plus haut niveau mensuel, quatre des dix plus grosses opérations de l’année ayant été menées au cours du seul mois d’octobre. Cette activité intense semble refléter surtout l’appétit d’entreprises à la recherche d’opérations stratégiques et sources de transformation dans un contexte de faible croissance. A ce jour, l’élection de Donald Trump ne semble pas avoir changé cette situation, même s’il faut s’attendre à une hausse des taux d’intérêt à court terme.
- Asie : depuis le début de l’année, la Chine investit plus que massivement sur les marchés étrangers et diversifie de plus en plus les secteurs visés. Le 4ème trimestre par exemple a été marqué par une vague ininterrompue d’investissements de la part de sociétés chinoises non seulement dans l’énergie et les infrastructures, mais aussi dans l’hôtellerie, les technologies de pointe et les services financiers. Ces injections de capitaux en dehors du pays inquiètent toutefois le gouvernement chinois, qui examine à présent comment imposer des contrôles plus stricts aux investissements à l’étranger et redoute notamment que ce mouvement n’accélère la dépréciation du renminbi ; celui-ci a déjà perdu 6 % de sa valeur face au dollar US cette année.
- Europe occidentale : malgré le climat de grande incertitude qui a marqué l’année écoulée, l’activité demeure intense sur les principaux marchés européens. Les investissements étrangers en provenance des Etats-Unis, de Chine et du Japon sont toujours importants, surtout au Royaume-Uni, en Allemagne et aux Pays-Bas. Le Royaume-Uni est cependant en proie à une incertitude politique, alors que l’Europe occidentale dans son ensemble ne devrait commencer à ressentir les effets du Brexit qu’à la fin de l’année 2017.
- Energie & infrastructure : avec 1 133 milliards de dollars, ce secteur représente le plus actif en valeur. Le secteur énergétique reste toutefois confronté à des prix pétroliers relativement bas et à une croissance molle depuis le creux atteint en 2015. Ce secteur a notamment été marqué par le rapprochement d’acteurs russes et indiens, avec des flux d’investissements réciproques entre les deux pays. Dans le domaine des infrastructures, les capitaux disponibles restent abondants dans un marché où les opportunités sont relativement limitées.
- Mines & minerais : pour la première fois depuis plusieurs trimestres, une certaine dynamique semble être de retour dans ce secteur relativement déprimé. Alors que l’année 2016 touche à sa fin, on décèle quelques signes majeurs d’un retour de la confiance. Les coupes sombres dans les coûts ont permis aux entreprises du secteur de renouer avec la rentabilité ; les prix des matières premières commencent à remonter doucement. Nous ne prévoyons cependant pas de redressement spectaculaire en 2017.
- TMT : l’activité a tourné au ralenti en 2015, mais le secteur devrait repartir à la hausse en 2017 à mesure que les entreprises s’adaptent à l’évolution du climat politique. Nous traversons en réalité une période de changement, les entreprises essayant de façonner un nouveau paysage. Les sociétés basées aux Etats-Unis pourraient bénéficier des plans de Donald Trump si celui-ci abaisse effectivement le taux d’imposition de 35 % à 15 %. Avec une telle réduction, les entreprises technologiques américaines pourraient bien être tentées de rentrer au pays.
Frédéric Moreau, Responsable du département Fusions & Acquisitions du bureau de Paris commente :
“La valeur et le volume des opérations sont en légère hausse par rapport à 2014 et nettement supérieurs à ce qu’ils étaient en 2012 et 2013. Les méga-opérations ont cédé la place à des opérations de taille moyenne– en particulier en Asie et aux Etats-Unis. A l’aube de 2017, les acteurs semblent assez confiants. L’étude des marchés permet de penser que le secteur des infrastructures devrait être performant, que les opérations devraient reprendre dans les secteurs des sciences de la vie et des TMT et que la confiance pourrait être de retour dans celui des ressources naturelles.”
Pour aller plus loin, téléchargez ci-dessous l’étude intégrale (PDF 32 pages en anglais).
Voici un aperçu des faits marquants pour le trimestre écoulé :
- Opérations retirées et contrôle des concentrations : en 2016, la valeur des opérations retirées a atteint son plus haut niveau en huit ans, soit 771 milliards de dollars. Ce chiffre est principalement lié à l’augmentation de l’intervention des autorités de concurrence, mais également à l’incroyable complexité de certaines opérations stratégiques de grande envergure. Les secteurs les plus touchés sont les secteurs technologiques, les services financiers et l’industrie.
- Etats-Unis : bien que les opérations de moyenne envergure aient pris le pas sur les méga-opérations cette année, la vigueur du marché américain demeure incontestable : les opérations américaines représentent en effet 48 % de la valeur totale des opérations mondiales au 4ème trimestre, avec un pic d’activité en octobre. Les opérations réalisées durant ce mois ont en effet atteint leur plus haut niveau mensuel, quatre des dix plus grosses opérations de l’année ayant été menées au cours du seul mois d’octobre. Cette activité intense semble refléter surtout l’appétit d’entreprises à la recherche d’opérations stratégiques et sources de transformation dans un contexte de faible croissance. A ce jour, l’élection de Donald Trump ne semble pas avoir changé cette situation, même s’il faut s’attendre à une hausse des taux d’intérêt à court terme.
- Asie : depuis le début de l’année, la Chine investit plus que massivement sur les marchés étrangers et diversifie de plus en plus les secteurs visés. Le 4ème trimestre par exemple a été marqué par une vague ininterrompue d’investissements de la part de sociétés chinoises non seulement dans l’énergie et les infrastructures, mais aussi dans l’hôtellerie, les technologies de pointe et les services financiers. Ces injections de capitaux en dehors du pays inquiètent toutefois le gouvernement chinois, qui examine à présent comment imposer des contrôles plus stricts aux investissements à l’étranger et redoute notamment que ce mouvement n’accélère la dépréciation du renminbi ; celui-ci a déjà perdu 6 % de sa valeur face au dollar US cette année.
- Europe occidentale : malgré le climat de grande incertitude qui a marqué l’année écoulée, l’activité demeure intense sur les principaux marchés européens. Les investissements étrangers en provenance des Etats-Unis, de Chine et du Japon sont toujours importants, surtout au Royaume-Uni, en Allemagne et aux Pays-Bas. Le Royaume-Uni est cependant en proie à une incertitude politique, alors que l’Europe occidentale dans son ensemble ne devrait commencer à ressentir les effets du Brexit qu’à la fin de l’année 2017.
- Energie & infrastructure : avec 1 133 milliards de dollars, ce secteur représente le plus actif en valeur. Le secteur énergétique reste toutefois confronté à des prix pétroliers relativement bas et à une croissance molle depuis le creux atteint en 2015. Ce secteur a notamment été marqué par le rapprochement d’acteurs russes et indiens, avec des flux d’investissements réciproques entre les deux pays. Dans le domaine des infrastructures, les capitaux disponibles restent abondants dans un marché où les opportunités sont relativement limitées.
- Mines & minerais : pour la première fois depuis plusieurs trimestres, une certaine dynamique semble être de retour dans ce secteur relativement déprimé. Alors que l’année 2016 touche à sa fin, on décèle quelques signes majeurs d’un retour de la confiance. Les coupes sombres dans les coûts ont permis aux entreprises du secteur de renouer avec la rentabilité ; les prix des matières premières commencent à remonter doucement. Nous ne prévoyons cependant pas de redressement spectaculaire en 2017.
- TMT : l’activité a tourné au ralenti en 2015, mais le secteur devrait repartir à la hausse en 2017 à mesure que les entreprises s’adaptent à l’évolution du climat politique. Nous traversons en réalité une période de changement, les entreprises essayant de façonner un nouveau paysage. Les sociétés basées aux Etats-Unis pourraient bénéficier des plans de Donald Trump si celui-ci abaisse effectivement le taux d’imposition de 35 % à 15 %. Avec une telle réduction, les entreprises technologiques américaines pourraient bien être tentées de rentrer au pays.
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Laurent Leloup
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