Marc Fiorentino
Le simple fait que nos banques voient leur valeur s'écrouler de 5 à 10 % par jour et que le seul "sauveur" de ces banques soit l'État devrait ébranler un peu la confiance des agences de notation. Certes, ces banques nous répètent tous les jours que "tout va bien"... un peu comme Louis XVI qui notait dans son journal personnel, le 14 juillet 1789, "Rien". L'Italie va plus mal que la France. C'est un fait objectif.
Sa dette publique est plus élevée, 1.900 milliards d'euros contre presque 1.700 milliards en France. 120 % contre 86 % du PIB. La croissance sera plus molle en 2011 en Italie, 0,8 % contre 1,75 %, mais notre croissance ralentit dangereusement et converge vers l'absence de croissance italienne.
Il y a le facteur Berlusconi. Un facteur important, d'après les analystes, dans la dégradation italienne. Mais peut-on parler de plus grande incertitude politique en Italie qu'en France ? Les Italiens ont voté la règle d'or et un nouveau plan d'austérité de 56 milliards d'euros ; nous n'avons pas été capables de voter la règle d'or et encore moins été capables de produire un plan d'austérité cohérent et digne de ce nom. Nous ne nous sommes même pas affrontés sur une hausse de TVA sur les parcs à thème : cette pantalonnade s'est produite en France, pas en Italie...
Soyons objectifs. L'Italie de Berlusconi mérite sa note. Mais la France mérite-t-elle deux A de plus ? Ne sommes-nous pas en pleine incertitude politique avec une campagne électorale qui a déjà commencé et qui bloque toute décision majeure ? N'avons-nous pas un problème majeur de croissance avec, en plus, un déficit commercial qui devient abyssal ? N'avons-nous pas des banques dont on se demande chaque jour si elles passeront la crise, ou au moins la clôture à la Bourse de Paris ? Sommes-nous si proches de l'Allemagne que nous pouvons nous targuer d'une prime de proximité ?
Nous bénéficions d'un traitement de faveur. Sans raison particulière. La France n'est pas l'Italie mais la France n'est pas l'Allemagne non plus. Nous méritons un A de plus que l'Italie. Pas deux. Les agences de notation vont finir un jour par s'en rendre compte.
Marc Fiorentino
Président d'EuroLand Finance
Gérant d'Allofinance
www.allofinance.com
Sa dette publique est plus élevée, 1.900 milliards d'euros contre presque 1.700 milliards en France. 120 % contre 86 % du PIB. La croissance sera plus molle en 2011 en Italie, 0,8 % contre 1,75 %, mais notre croissance ralentit dangereusement et converge vers l'absence de croissance italienne.
Il y a le facteur Berlusconi. Un facteur important, d'après les analystes, dans la dégradation italienne. Mais peut-on parler de plus grande incertitude politique en Italie qu'en France ? Les Italiens ont voté la règle d'or et un nouveau plan d'austérité de 56 milliards d'euros ; nous n'avons pas été capables de voter la règle d'or et encore moins été capables de produire un plan d'austérité cohérent et digne de ce nom. Nous ne nous sommes même pas affrontés sur une hausse de TVA sur les parcs à thème : cette pantalonnade s'est produite en France, pas en Italie...
Soyons objectifs. L'Italie de Berlusconi mérite sa note. Mais la France mérite-t-elle deux A de plus ? Ne sommes-nous pas en pleine incertitude politique avec une campagne électorale qui a déjà commencé et qui bloque toute décision majeure ? N'avons-nous pas un problème majeur de croissance avec, en plus, un déficit commercial qui devient abyssal ? N'avons-nous pas des banques dont on se demande chaque jour si elles passeront la crise, ou au moins la clôture à la Bourse de Paris ? Sommes-nous si proches de l'Allemagne que nous pouvons nous targuer d'une prime de proximité ?
Nous bénéficions d'un traitement de faveur. Sans raison particulière. La France n'est pas l'Italie mais la France n'est pas l'Allemagne non plus. Nous méritons un A de plus que l'Italie. Pas deux. Les agences de notation vont finir un jour par s'en rendre compte.
Marc Fiorentino
Président d'EuroLand Finance
Gérant d'Allofinance
www.allofinance.com