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Vendredi 6 Octobre 2006
Marie Charles-Leloup

Du Worm physique au Worm logique et à l’archivage sur disque.

Un des paradoxes de l’archivage électronique consiste à devoir conserver des données sur de longues périodes en s’appuyant sur des technologies en perpétuelle évolution. Or les exigences en matière d’archivage consistent bien évidemment à pérenniser l’information et à garantir son intelligibilité mais aussi à protéger son intégrité c'est-à-dire sa non modification au cours du temps. Il faut donc être particulièrement vigilant quant au choix tant des formats de conservation que des supports.


Du Worm physique au Worm logique et à l’archivage sur disque.
Sur ce dernier point, plusieurs types de supports sont disponibles. On distingue généralement deux grandes familles : les supports magnétiques et les supports optiques. En ce qui concerne les supports magnétiques nous pouvons distinguer les bandes magnétiques, les disques magnétiques et les nouvelles technologies qui en sont issues. Pour ce qui est des supports optiques nous citerons les CD, les DVD et bien évidemment la famille des disques magnéto-optiques avec la dernière génération d'UDO ( ultra density optical) d'une capacité de 30 Go.

Pour arriver à classifier tous ces supports en fonction des besoins il existe une notion importante qui est celle du Worm pour " write once, read many ", on écrit une seule fois et on peut lire autant que l'on veut. Une définition élargie du Worm consiste à " faire référence à une méthode d'enregistrement dont la propriété intrinsèque est d'être non effaçable, non réinscriptible et non modifiable ". Par rapport à ce qui précède en matière de garantie d'intégrité, la solution semblait donc toute trouvée quant au choix du support destiné à l'archivage électronique, il fallait utiliser du Worm.

Initialement on n'imaginait pas d'autre procédé que l'optique pour répondre aux trois exigences de non suppression, de non modification et de non réécriture. N'étaient donc éligibles en tant que Worm que les procédés optiques non réversibles de type CD. Mais comment répondre avec de tels supports au problème de la volumétrie des données à archiver et surtout comment situer les CD réinscriptibles de type RW ?

De là est née toute l'ambiguïté qui consistait à assimiler un peu trop rapidement cette notion de Worm à la seule technologie optique non réversible. Par ailleurs les technologies purement magnétiques apportaient de plus en plus d'éléments permettant de démontrer qu'elles pouvaient également satisfaire aux exigences précédentes. Il s'en est suivi la reconnaissance de trois types de Worm classés en Worm physique et Worm logique selon que la garantie de non altération est d'origine physique ou plutôt logique :

  • Le type traditionnel pour qui la transformation du support est permanente ;
  • Le type utilisant un micro code Worm inclus dans le support au moment de sa fabrication et reconnu par le lecteur ou le contrôleur, principe des disques magnéto-optiques ou des bandes équivalentes ;
  • Le type pour qui le micro code Worm est directement enregistré avec l'information et destiné à traiter cet enregistrement comme étant de type Worm par le logiciel de gestion du support, le protégeant du même coup de l'effacement et de la ré écriture ou de toute modification.
Le dernier type permet ainsi aux nouvelles technologies à base essentiellement de disques magnétiques de pouvoir se positionner naturellement pour résoudre des problématiques d'archivage. C'est ainsi que l'on voit aujourd'hui apparaître sur le marché ces nouvelles technologies combinant un ensemble d'éléments permettant d'assurer une conservation à la fois intègre et pérenne de l'information sur du disque magnétique.

Il existe en fait trois approches différentes destinées à assurer cette conservation sécurisée propre aux exigences liées à l'archivage.

La première consiste à utiliser des baies de stockage traditionnelles sur disque et à y ajouter une couche de logiciels en amont destinée à gérer cette notion de Worm logique et ainsi à bloquer toute tentative de réécriture, de modification ou de suppression.

Une autre approche, totalement novatrice, fait l'objet d'une classification à part, le CAS (Content Access System). A la place de stocker, d'extraire et de gérer les informations au travers d'un système traditionnel de fichiers ou de volumes logiques, on accède à l'information via une empreinte numérique unique créée pour chaque nouvel objet entrant, une sorte de ticket de consigne. Si un même objet se présente, l'adresse de contenu étant déjà existante il n'y aura pas de doublement en matière de stockage. Les accès aux ressources sont rapides. La gestion et l'administration d'une telle solution sont considérablement simplifiées, même pour de gros volumes.

La troisième approche répond à une logique d'organisation en cellules, faisant appel au nouveau concept de stockage en grilles ou " grid ". De telles solutions intégrées d'archivage sont plutôt indépendantes des applications mais utilisent néanmoins une méthode d'accès aux enregistrements normalisée. Ce type de solution utilise une nouvelle approche du stockage dit en grille, constitué de plusieurs cellules interconnectées via un réseau ethernet. Chaque cellule participe à la solution globale et une demande d'archivage est ainsi répartie sur l'ensemble des cellules. L'un des principaux avantages de cette approche est de permettre la réalisation facile de systèmes de stockage complexes à partir d'éléments standards. Une telle technologie permet en effet la réalisation de solutions très performantes, indépendantes du nombre d'enregistrements gérés, évitant du même coup tous les phénomènes liés aux baisses de performances que l'on peut observer au cours des montées en charge. Un autre avantage réside en sa capacité à effectuer des migrations très progressives, cellule par cellule.

Nous terminerons sur cette notion de migration qui constitue finalement la meilleure réponse au paradoxe présenté en introduction. En effet comment mieux anticiper les évolutions technologiques si ce n'est en se gardant la possibilité de changer régulièrement de technologies grâce justement à cette capacité à migrer.

Source : Jean-Marc Rietsch

Lien autre article :

http://www.dso-news.info/Interview-de-Jean-Marc-Rietsch-president-de-FedISA_a762.html



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