Bruno Fadda
A l’occasion de la publication de l’étude de rémunérations 2011, Bruno Fadda, Associate Director du cabinet de recrutement spécialisé Robert Half International France, revient sur les principales tendances du marché de l’emploi dans le secteur ‘Finance & Comptabilité’.
Votre étude de rémunérations 2011 est plutôt optimiste. N’est-ce-pas étonnant compte tenu du contexte ?
Cette étude a été réalisée avant les événements économiques et financiers - crise de la zone euro, sauvetage de la Grèce, révision à la baisse de la croissance économique en 2011 et 2012, chute des marchés boursiers ... Pour le moment, nous demeurons plutôt confiants sur l’évolution du marché de l’emploi dans la gestion-finance, car les entreprises, continuent à recruter sur ces métiers. A ce jour nous n’avons enregistré aucun report ni suspension des missions qui nous sont confiées.
Selon vous pour quelles raisons les entreprises continuent-elles de recruter malgré ce contexte plutôt morose ?
Les entreprises qui avaient gelé leurs recrutements pendant la crise de 2008, évitant de remplacer des collaborateurs sur le départ, reconstruisent aujourd’hui leurs équipes au fur et à mesure. D’autres, toujours en phase de restructuration ou réorganisation, lancent à nouveau des recrutements pour trouver des ressources indispensables qu’elles n’ont plus en interne.
L’ensemble des secteurs d’activité bénéficie de cette reprise dans les faits et/ou dans les intentions de recrutement.
Toutes les fonctions financières sont-elles concernées par cette reprise du marché de l’emploi ?
Le marché est particulièrement porteur pour les postes en “middle management” - contrôle de gestion, comptabilité, contrôle financier, direction financière et administrative des PME –, qui tirent le marché vers le haut. Bien entendu, les fonctions incontournables comme la direction comptable sont toujours à l’honneur.
Ce contexte a-t-il fait évoluer les attentes des entreprises vis-à-vis des candidats ?
Pas vraiment. Les entreprises demeurent toujours aussi exigeantes sur les profils recherchés. Grande polyvalence technique, parfaite maîtrise des systèmes d’information, connaissances sectorielles approfondies, capacités relationnelles éprouvées sont autant de qualités indispensables pour séduire les recruteurs.
Qu’en est-il des rémunérations ?
Les rémunérations repartent légèrement à la hausse. Après deux années de stagnation, les entreprises semblent faire progresser les salaires de leurs collaborateurs. Dans le contrôle de gestion ou financier – métiers en vogue – les augmentations peuvent même être de l’ordre de 5 % par rapport à l’année dernière. C’est également vrai pour les métiers où la demande était moindre depuis 2008 comme l’audit interne.
Voyez-vous du changement du côté des recruteurs ?
Les processus de sélection sont toujours très longs, au risque de perdre quelques candidats lassés par l’absence de décision. Les recruteurs ont besoin de se rassurer en impliquant un nombre important d’intervenants pour mener les entretiens et finaliser leur sélection.
L’autre phénomène marquant des mois écoulés est la recrudescence des contre-offres faites aux cadres démissionnaires. Lorsqu’un salarié démissionne, c’est rarement le bon moment pour son entreprise. Il est tentant pour les managers du salarié démissionnaire d’essayer de le retenir en lui faisant une contre-offre. Cette démarche est rarement effectuée pour les « bonnes raisons » : le plus souvent, elle permet à l’entreprise de « gagner du temps ». Le collaborateur qui fait finalement le choix de rester a de très grandes chances de retrouver quelques mois plus tard les raisons qui l’avaient poussé à rechercher initialement un nouvel emploi. Malheureusement, 9 fois sur 10, les collaborateurs qui acceptent une contre-offre, alors qu’ils avaient fait la démarche de trouver un nouvel emploi, se remettent en recherche active dans l’année suivante.
Votre étude de rémunérations 2011 est plutôt optimiste. N’est-ce-pas étonnant compte tenu du contexte ?
Cette étude a été réalisée avant les événements économiques et financiers - crise de la zone euro, sauvetage de la Grèce, révision à la baisse de la croissance économique en 2011 et 2012, chute des marchés boursiers ... Pour le moment, nous demeurons plutôt confiants sur l’évolution du marché de l’emploi dans la gestion-finance, car les entreprises, continuent à recruter sur ces métiers. A ce jour nous n’avons enregistré aucun report ni suspension des missions qui nous sont confiées.
Selon vous pour quelles raisons les entreprises continuent-elles de recruter malgré ce contexte plutôt morose ?
Les entreprises qui avaient gelé leurs recrutements pendant la crise de 2008, évitant de remplacer des collaborateurs sur le départ, reconstruisent aujourd’hui leurs équipes au fur et à mesure. D’autres, toujours en phase de restructuration ou réorganisation, lancent à nouveau des recrutements pour trouver des ressources indispensables qu’elles n’ont plus en interne.
L’ensemble des secteurs d’activité bénéficie de cette reprise dans les faits et/ou dans les intentions de recrutement.
Toutes les fonctions financières sont-elles concernées par cette reprise du marché de l’emploi ?
Le marché est particulièrement porteur pour les postes en “middle management” - contrôle de gestion, comptabilité, contrôle financier, direction financière et administrative des PME –, qui tirent le marché vers le haut. Bien entendu, les fonctions incontournables comme la direction comptable sont toujours à l’honneur.
Ce contexte a-t-il fait évoluer les attentes des entreprises vis-à-vis des candidats ?
Pas vraiment. Les entreprises demeurent toujours aussi exigeantes sur les profils recherchés. Grande polyvalence technique, parfaite maîtrise des systèmes d’information, connaissances sectorielles approfondies, capacités relationnelles éprouvées sont autant de qualités indispensables pour séduire les recruteurs.
Qu’en est-il des rémunérations ?
Les rémunérations repartent légèrement à la hausse. Après deux années de stagnation, les entreprises semblent faire progresser les salaires de leurs collaborateurs. Dans le contrôle de gestion ou financier – métiers en vogue – les augmentations peuvent même être de l’ordre de 5 % par rapport à l’année dernière. C’est également vrai pour les métiers où la demande était moindre depuis 2008 comme l’audit interne.
Voyez-vous du changement du côté des recruteurs ?
Les processus de sélection sont toujours très longs, au risque de perdre quelques candidats lassés par l’absence de décision. Les recruteurs ont besoin de se rassurer en impliquant un nombre important d’intervenants pour mener les entretiens et finaliser leur sélection.
L’autre phénomène marquant des mois écoulés est la recrudescence des contre-offres faites aux cadres démissionnaires. Lorsqu’un salarié démissionne, c’est rarement le bon moment pour son entreprise. Il est tentant pour les managers du salarié démissionnaire d’essayer de le retenir en lui faisant une contre-offre. Cette démarche est rarement effectuée pour les « bonnes raisons » : le plus souvent, elle permet à l’entreprise de « gagner du temps ». Le collaborateur qui fait finalement le choix de rester a de très grandes chances de retrouver quelques mois plus tard les raisons qui l’avaient poussé à rechercher initialement un nouvel emploi. Malheureusement, 9 fois sur 10, les collaborateurs qui acceptent une contre-offre, alors qu’ils avaient fait la démarche de trouver un nouvel emploi, se remettent en recherche active dans l’année suivante.