Le 23 juin, la Grande-Bretagne a rendez-vous avec l’histoire à l’occasion de son référendum sur son avenir au sein de l’Union européenne. Si une sortie de l’Europe présente des risques, l’économie britannique pourrait largement surmonter le choc et même en profiter. Ouvert sur le monde, la Grande-Bretagne a suffisamment d’atouts pour s’en sortir. En revanche, ce référendum en dit long sur le manque d’attractivité du projet européen.
Qui sera le grand perdant à la sortie du référendum britannique ?
Voilà la question qu’il faut se poser. La Grande Bretagne ne faisant pas partie de la Zone Euro, elle bénéficie de conditions très avantageuses au regard d’autres pays la constituant. Sa contribution n’est cependant pas négligeable car elle participe à hauteur de 0,50% de son PIB au budget de l’Union européenne (UE). Son statut de 5° puissance économique mondiale et deuxième puissance européenne lui confère une certaine impunité vis-à-vis de son appartenance ou non à l’Union Européenne. En d’autres termes, l’Europe ne peut se passer de la Grande Bretagne quelle que soit l’issue du vote. Si le oui au Brexit l’emportait, la livre serait attaquée durant quelques semaines, voire quelques mois. Mais est-ce dramatique ? Les conséquences en seraient une remontée des taux, un coût des produits importés plus élevé et donc une remontée de l’inflation. Le niveau actuel extrêmement bas (0,50%) ne mettrait pas en péril son économie. Bien au contraire, cela pourrait être une aubaine à une époque où la plupart des grandes économies mondiale craignent régulièrement la déflation. En revanche la compétitivité des produits et services britanniques en serait grandement améliorés. Les Britanniques profiteraient ainsi de cette « guerre des devises » sans avoir à mener bataille…
Alors, les dangers mis en avant sont-ils réellement justifiés ?
- Hausse des taux d’intérêt sur les fonds d’Etat et les obligations corporates
- Chute de la bourse
- Perte d’attractivité pour l’implantation de sociétés étrangères etc…
Je ne crois pas à cela car l’Etat anglais dispose d’une des dettes d’Etat les plus longues (15 ans de vie moyenne contre 8 ans pour la France) lui permettant de laisser passer l’orage durant plusieurs années. La Bourse britannique reste fortement influencée par le secteur de l’énergie et des ressources de base. Or les matières premières sont en pleine reprise que ce soit l’énergie, les grains ou les métaux. Une perte d’attractivité ne me semble pas non plus à crainte car la Grande Bretagne a toujours été une terre d’accueil pour les entrepreneurs. Elle a toujours su mettre l’entreprise au cœur de son économie. De même, sa compétitivité fiscale est sans commune mesure avec d’autres pays européens (taux d’IS de 17% sous peu).
La Grande-Bretagne dispose d’une économie totalement internationalisée et sans obstacle linguistique. L’accueil des entreprises du monde entier reste pour ce pays une seconde nature.
Grande-Bretagne : 16% du PIB européen !
Si le non l’emporte, les nouvelles conditions déjà accordées à la Grande-Bretagne la place déjà comme la plus privilégiée des nations de l’Union Européenne.
Quelle que soit l’issue du référendum, le vrai danger est pour l’Europe. La nature économique ayant horreur du vide, l’Europe ne pouvant rayer d’un trait de plume 16% du PIB européen (contre 15% pour la France) sera bien obligée de mettre en place des traités d’échange qui satisferont les Britanniques car il ne s’agit pas d’un poids négligeable ou marginale dans les échanges intra européens. Ceci ne changera donc rien à la situation actuelle. La Grande-Bretagne ne saurait être un simple participant au titre de l’OMC. Le pays ne pourra pas être relégué à quelques accords bilatéraux à l’instar du Canada ou de la Turquie.
Le vrai danger est bien pour l’Europe qui risque d’ouvrir la boîte de pandore avec à la clé des pays candidats aux mêmes conditions avantageuses obtenues par les Britanniques.
Mais c’est avant tout l’échec de l’Europe qui ne sait pas créer le grand élan d’optimisme et d’envie d’entreprendre, une Europe qui ne favorise pas l’échange entre ses différentes nations et ne sait pas fédérer les peuples sur des projets ambitieux alliant nos savoirs, notre créativité et notre génie. Chaque pièce du puzzle européen est une chance, chaque culture est un trésor mal exploité. Notre jeunesse a envie d’avoir envie mais il faut créer les conditions d’une vraie reprise en main. Au lieu de cela, l’Europe règlemente, pond des textes à n’en plus finir, asphyxie chaque jour un peu plus les entrepreneurs. Serons-nous les meilleurs artisans de notre propre perte ? L’Europe doit se réveiller avant qu’il ne soit trop tard, avant que tous les pays ne la quittent et que cette belle idée des nations unies dans plusieurs projets communs ne soit plus que la chronique d’une occasion manquée. Brexit, Grexit ne sont que les incarnations de nos défaillances en matière de convergence européenne.
A propos de Carlton Sélection
Carlton Sélection est une société de gestion indépendante française créée en 2011 par Daniel Gérino, actuaire et associé fondateur d’Intersélection, société de conseil en investissement dédiée aux investisseurs professionnels, créée en 1996.
Carlton Sélection propose une gamme de fonds ouverts et dédiés couvrant l’ensemble des classes d’actifs. A l’écoute des opportunités de marchés, l’équipe de gestion de Carlton Sélection met en oeuvre une gestion réactive et non benchmarkée.
Carlton Sélection s’adresse aux investisseurs institutionnels, corporates, family offices et conseillers en gestion de patrimoine indépendants. Au 31 décembre 2013, les encours sous gestion de Carlton Sélection s’élèvent à 133 millions d’euros.
Qui sera le grand perdant à la sortie du référendum britannique ?
Voilà la question qu’il faut se poser. La Grande Bretagne ne faisant pas partie de la Zone Euro, elle bénéficie de conditions très avantageuses au regard d’autres pays la constituant. Sa contribution n’est cependant pas négligeable car elle participe à hauteur de 0,50% de son PIB au budget de l’Union européenne (UE). Son statut de 5° puissance économique mondiale et deuxième puissance européenne lui confère une certaine impunité vis-à-vis de son appartenance ou non à l’Union Européenne. En d’autres termes, l’Europe ne peut se passer de la Grande Bretagne quelle que soit l’issue du vote. Si le oui au Brexit l’emportait, la livre serait attaquée durant quelques semaines, voire quelques mois. Mais est-ce dramatique ? Les conséquences en seraient une remontée des taux, un coût des produits importés plus élevé et donc une remontée de l’inflation. Le niveau actuel extrêmement bas (0,50%) ne mettrait pas en péril son économie. Bien au contraire, cela pourrait être une aubaine à une époque où la plupart des grandes économies mondiale craignent régulièrement la déflation. En revanche la compétitivité des produits et services britanniques en serait grandement améliorés. Les Britanniques profiteraient ainsi de cette « guerre des devises » sans avoir à mener bataille…
Alors, les dangers mis en avant sont-ils réellement justifiés ?
- Hausse des taux d’intérêt sur les fonds d’Etat et les obligations corporates
- Chute de la bourse
- Perte d’attractivité pour l’implantation de sociétés étrangères etc…
Je ne crois pas à cela car l’Etat anglais dispose d’une des dettes d’Etat les plus longues (15 ans de vie moyenne contre 8 ans pour la France) lui permettant de laisser passer l’orage durant plusieurs années. La Bourse britannique reste fortement influencée par le secteur de l’énergie et des ressources de base. Or les matières premières sont en pleine reprise que ce soit l’énergie, les grains ou les métaux. Une perte d’attractivité ne me semble pas non plus à crainte car la Grande Bretagne a toujours été une terre d’accueil pour les entrepreneurs. Elle a toujours su mettre l’entreprise au cœur de son économie. De même, sa compétitivité fiscale est sans commune mesure avec d’autres pays européens (taux d’IS de 17% sous peu).
La Grande-Bretagne dispose d’une économie totalement internationalisée et sans obstacle linguistique. L’accueil des entreprises du monde entier reste pour ce pays une seconde nature.
Grande-Bretagne : 16% du PIB européen !
Si le non l’emporte, les nouvelles conditions déjà accordées à la Grande-Bretagne la place déjà comme la plus privilégiée des nations de l’Union Européenne.
Quelle que soit l’issue du référendum, le vrai danger est pour l’Europe. La nature économique ayant horreur du vide, l’Europe ne pouvant rayer d’un trait de plume 16% du PIB européen (contre 15% pour la France) sera bien obligée de mettre en place des traités d’échange qui satisferont les Britanniques car il ne s’agit pas d’un poids négligeable ou marginale dans les échanges intra européens. Ceci ne changera donc rien à la situation actuelle. La Grande-Bretagne ne saurait être un simple participant au titre de l’OMC. Le pays ne pourra pas être relégué à quelques accords bilatéraux à l’instar du Canada ou de la Turquie.
Le vrai danger est bien pour l’Europe qui risque d’ouvrir la boîte de pandore avec à la clé des pays candidats aux mêmes conditions avantageuses obtenues par les Britanniques.
Mais c’est avant tout l’échec de l’Europe qui ne sait pas créer le grand élan d’optimisme et d’envie d’entreprendre, une Europe qui ne favorise pas l’échange entre ses différentes nations et ne sait pas fédérer les peuples sur des projets ambitieux alliant nos savoirs, notre créativité et notre génie. Chaque pièce du puzzle européen est une chance, chaque culture est un trésor mal exploité. Notre jeunesse a envie d’avoir envie mais il faut créer les conditions d’une vraie reprise en main. Au lieu de cela, l’Europe règlemente, pond des textes à n’en plus finir, asphyxie chaque jour un peu plus les entrepreneurs. Serons-nous les meilleurs artisans de notre propre perte ? L’Europe doit se réveiller avant qu’il ne soit trop tard, avant que tous les pays ne la quittent et que cette belle idée des nations unies dans plusieurs projets communs ne soit plus que la chronique d’une occasion manquée. Brexit, Grexit ne sont que les incarnations de nos défaillances en matière de convergence européenne.
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