Selon l'étude intitulée « Winning Strategies in Uncertain Times », les gestionnaires d'actifs mondiaux avaient plus ou moins réussi jusqu'à fin 2007 à maîtriser la crise. La valeur des actifs gérés par les professionnels a augmenté en 2007 de 13.9 % dans le monde pour atteindre 58 900 milliards de dollars. Il existe une réelle différence entre la première moitié de l’année, où la croissance a été robuste, et la seconde, où l’impact de la crise s’est fait sentir. Mais le climat s’est tendu courant 2008 et la situation devrait rester difficile en 2009.
A fin 2007, pour la 6ème année consécutive, le secteur avait connu une croissance partout dans le monde avec des écarts continuant à se creuser avec les pays émergents. Ainsi, la croissance dans la région Asie-Pacifique dépassait-elle pour la première fois celle de l'Europe. La Chine est entrée parmi les dix premiers marchés mondiaux avec environ 900 milliards de dollars d'actifs sous gestion (AsG). Il se pourrait toutefois qu'elle ne puisse préserver son rang cette année, vu la chute vertigineuse de son marché boursier.
Les Etats-Unis sont restés le marché le plus important avec 27 500 milliards de dollars d’AsG. Au niveau européen, les AsG ont augmenté de 5.2% pour atteindre presque 14 500 milliards d’euros. Mais la situation a été contrastée avec des taux de croissance plus significatifs dans les marchés émergents de l’Est, mais des décroissances d’encours en Europe du Sud (France, Italie, Espagne).
Les effets de la crise sur les produits et sur l’activité
La crise a d’ores et déjà fortement influencé les choix des investisseurs en matière de classes d'actifs avec une nette croissance des encours monétaires et des ETFs (Exchange-Traded Funds) au détriment des stratégies actives traditionnelles. Des variations ont toutefois été observées selon les régions. Les effets de la crise influenceront toujours les choix des investisseurs qui continueront à privilégier d'une part les produits gérés passivement, notamment, les ETF (Exchange-Traded Funds) et d'autre part les produits alternatifs et/ou innovants apportant de la diversification.
La part des produits coeur de la gestion d'actifs – actions, produits de taux et monétaire gérés activement – a été de 74 % en 2007. Environ 8 % des actifs mondiaux ont été alloués aux fonds passifs, encore 6 fois plus importants que les ETF ; mais ceux-ci croissent environ trois fois plus vite. Les produits innovants ou alternatifs (parmi lesquels, au-delà des hedge funds, l'immobilier, le private equity, les fonds d’infrastructures etc.) ont représenté environ 16 % des actifs gérés par des professionnels. D'ici à 2012, la part des gestions passives d’une part et innovantes / alternatives d’autre part devrait passer à 35%.
Selon le BCG, les facteurs clés de succès pour rebondir consistent à gérer les coûts et à rétablir la confiance des investisseurs, d'une part en renforçant la gestion des risques et d'autre part en répondant mieux aux besoins des clients, notamment en améliorant les pratiques de distribution. Explorer les opportunités de croissance, dans le cadre d'acquisition ou par un développement à l'international, notamment en Asie et au Brésil est également essentiel “Les bouleversements financiers présentent des opportunités, et non pas seulement des menaces, pour les acteurs qui sauront élaborer des business models plus solides et des stratégies de croissance" déclare Philippe Morel, Directeur Associé senior au BCG à Paris et co-auteur du rapport.
Les raisons d’être optimiste
“Si 2009 devrait être une année extrêmement difficile, on peut affirmer que les opportunités seront nombreuses pour les gestionnaires d'actifs", déclare Philippe Morel. "Par exemple, de nombreux investisseurs, qui s'étaient tournés vers des véhicules monétaires parce qu'ils leur paraissaient sûrs, chercheront à remettre ces fonds dans des produits d'investissements activement gérés quand la confiance dans les marchés sera pleinement revenue, quel que soit le temps que cela prendra. De plus, les fondamentaux à moyen terme restent positifs, entre vieillissement de la population, croissance de l'externalisation de la gestion par les investisseurs institutionnels, croissance de la richesse mondiale".
Ainsi, le BCG conseille aux gestionnaires d'actifs de chercher à anticiper l'évolution du paysage concurrentiel. Cette période d'incertitudes présentera des opportunités de fusions & acquisitions dans les pays développés entre des valorisations réduites et le désir de certains groupes financiers de céder leurs divisions de gestion d'actifs pour se recentrer sur leur coeur de métier. Par ailleurs, les pays émergents offriront des opportunités de croissance très forte à moyen terme, même si certains souffrent fortement en ce moment. Mais les gestionnaires d'actifs doivent garder à l'esprit le fait que ces marchés, notamment en Asie-Pacifique, sont divers et demandent des stratégies distinctes.
A propos du Boston Consulting Group
Depuis sa création en 1963, le Boston Consulting Group aide les plus grandes entreprises à bâtir un avantage concurrentiel durable.
Au BCG, nous sommes convaincus que les meilleures pratiques ou analyses concurrentielles ne suffisent pas à créer de la valeur sur le long terme. Un changement positif nécessite de porter un regard nouveau sur l'économie, les marchés et les capacités organisationnelles afin de définir et de délivrer des stratégies gagnantes. Pour nous, chaque mission est unique et constitue un ensemble d'opportunités et de contraintes pour lesquelles il n'existe pas de solution standard.
Présent dans 38 pays à travers 66 bureaux, le BCG intervient dans tous les secteurs d'activités et auprès de toutes les fonctions des entreprises.
Depuis son ouverture en 1973, le bureau de Paris connait une forte croissance. Il figure aujourd'hui parmi les plus importants bureaux de BCG dans le monde avec 250 consultants.
www.bcg.fr
A fin 2007, pour la 6ème année consécutive, le secteur avait connu une croissance partout dans le monde avec des écarts continuant à se creuser avec les pays émergents. Ainsi, la croissance dans la région Asie-Pacifique dépassait-elle pour la première fois celle de l'Europe. La Chine est entrée parmi les dix premiers marchés mondiaux avec environ 900 milliards de dollars d'actifs sous gestion (AsG). Il se pourrait toutefois qu'elle ne puisse préserver son rang cette année, vu la chute vertigineuse de son marché boursier.
Les Etats-Unis sont restés le marché le plus important avec 27 500 milliards de dollars d’AsG. Au niveau européen, les AsG ont augmenté de 5.2% pour atteindre presque 14 500 milliards d’euros. Mais la situation a été contrastée avec des taux de croissance plus significatifs dans les marchés émergents de l’Est, mais des décroissances d’encours en Europe du Sud (France, Italie, Espagne).
Les effets de la crise sur les produits et sur l’activité
La crise a d’ores et déjà fortement influencé les choix des investisseurs en matière de classes d'actifs avec une nette croissance des encours monétaires et des ETFs (Exchange-Traded Funds) au détriment des stratégies actives traditionnelles. Des variations ont toutefois été observées selon les régions. Les effets de la crise influenceront toujours les choix des investisseurs qui continueront à privilégier d'une part les produits gérés passivement, notamment, les ETF (Exchange-Traded Funds) et d'autre part les produits alternatifs et/ou innovants apportant de la diversification.
La part des produits coeur de la gestion d'actifs – actions, produits de taux et monétaire gérés activement – a été de 74 % en 2007. Environ 8 % des actifs mondiaux ont été alloués aux fonds passifs, encore 6 fois plus importants que les ETF ; mais ceux-ci croissent environ trois fois plus vite. Les produits innovants ou alternatifs (parmi lesquels, au-delà des hedge funds, l'immobilier, le private equity, les fonds d’infrastructures etc.) ont représenté environ 16 % des actifs gérés par des professionnels. D'ici à 2012, la part des gestions passives d’une part et innovantes / alternatives d’autre part devrait passer à 35%.
Selon le BCG, les facteurs clés de succès pour rebondir consistent à gérer les coûts et à rétablir la confiance des investisseurs, d'une part en renforçant la gestion des risques et d'autre part en répondant mieux aux besoins des clients, notamment en améliorant les pratiques de distribution. Explorer les opportunités de croissance, dans le cadre d'acquisition ou par un développement à l'international, notamment en Asie et au Brésil est également essentiel “Les bouleversements financiers présentent des opportunités, et non pas seulement des menaces, pour les acteurs qui sauront élaborer des business models plus solides et des stratégies de croissance" déclare Philippe Morel, Directeur Associé senior au BCG à Paris et co-auteur du rapport.
Les raisons d’être optimiste
“Si 2009 devrait être une année extrêmement difficile, on peut affirmer que les opportunités seront nombreuses pour les gestionnaires d'actifs", déclare Philippe Morel. "Par exemple, de nombreux investisseurs, qui s'étaient tournés vers des véhicules monétaires parce qu'ils leur paraissaient sûrs, chercheront à remettre ces fonds dans des produits d'investissements activement gérés quand la confiance dans les marchés sera pleinement revenue, quel que soit le temps que cela prendra. De plus, les fondamentaux à moyen terme restent positifs, entre vieillissement de la population, croissance de l'externalisation de la gestion par les investisseurs institutionnels, croissance de la richesse mondiale".
Ainsi, le BCG conseille aux gestionnaires d'actifs de chercher à anticiper l'évolution du paysage concurrentiel. Cette période d'incertitudes présentera des opportunités de fusions & acquisitions dans les pays développés entre des valorisations réduites et le désir de certains groupes financiers de céder leurs divisions de gestion d'actifs pour se recentrer sur leur coeur de métier. Par ailleurs, les pays émergents offriront des opportunités de croissance très forte à moyen terme, même si certains souffrent fortement en ce moment. Mais les gestionnaires d'actifs doivent garder à l'esprit le fait que ces marchés, notamment en Asie-Pacifique, sont divers et demandent des stratégies distinctes.
A propos du Boston Consulting Group
Depuis sa création en 1963, le Boston Consulting Group aide les plus grandes entreprises à bâtir un avantage concurrentiel durable.
Au BCG, nous sommes convaincus que les meilleures pratiques ou analyses concurrentielles ne suffisent pas à créer de la valeur sur le long terme. Un changement positif nécessite de porter un regard nouveau sur l'économie, les marchés et les capacités organisationnelles afin de définir et de délivrer des stratégies gagnantes. Pour nous, chaque mission est unique et constitue un ensemble d'opportunités et de contraintes pour lesquelles il n'existe pas de solution standard.
Présent dans 38 pays à travers 66 bureaux, le BCG intervient dans tous les secteurs d'activités et auprès de toutes les fonctions des entreprises.
Depuis son ouverture en 1973, le bureau de Paris connait une forte croissance. Il figure aujourd'hui parmi les plus importants bureaux de BCG dans le monde avec 250 consultants.
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