Une pesante dépendance aux hydrocarbures pour l’Algérie
L’économie algérienne, très dépendante du secteur des hydrocarbures qui représente 40% du PIB et 99% des exportations du pays, paie la faiblesse durable du prix des matières premières. « Les recettes liées aux hydrocarbures sont moins importantes qu’auparavant, et le gouvernement n’a pas réduit ses dépenses de soutien à l’économie. Le déficit budgétaire s’est creusé, et a atteint -12,9% du PIB en 2016. Néanmoins, la dette publique reste contenue, à 13% du PIB en 2016, ce qui est rassurant », développe Stéphane Colliac, économiste Afrique chez Euler Hermes. A court-terme, la croissance de l’Algérie devrait rester plus modérée que par le passé, à +3% en 2017, comme en 2016. Mais ce niveau reste proche de la croissance algérienne moyenne constatée lors de la décennie précédente (4% par an en moyenne), en vertu du soutien apporté par les dépenses publiques.
La Tunisie peine à se relever du Printemps Arabe
L’économie tunisienne devrait croître de +2% en 2017 (+1,3% en 2016), encore loin des taux enregistrés avant les évènements socio-politiques de 2011 (entre +5% et +6%). Le tourisme, qui représente 14% du PIB tunisien, et l’investissement étranger, deux points forts traditionnels du pays, restent largement affectés par la crise de confiance qui a suivi les perturbations de 2011. « Le climat social reste tendu en Tunisie, entre terrorisme périodique et violences contestataires. De plus, l’Europe, qui représente 80% des débouchés tunisiens à l’exportation, devrait continuer de croitre faiblement. C’est particulièrement le cas de la France et l’Italie, les deux débouchés principaux de la Tunisie. En l’espèce, la croissance tunisienne repose donc beaucoup sur les dépenses budgétaires. Mais avec une dette publique qui a dépassé les 60% du PIB en 2016 et des réserves de change qui représentent moins de 4 mois d’importations, les contraintes qui pèsent sur la Tunisie sont nombreuses », estime Stéphane Colliac.
Quelles opportunités pour la France dans ces pays ?
Malgré ce panorama d’ensemble pour le moins contrasté, les économies algériennes et tunisiennes continuent de croître. Il existe donc des opportunités à saisir pour les exportateurs français sur ces marchés. Euler Hermes estime que la demande additionnelle adressée à la France en 2017 en provenance d’Algérie et de Tunisie s’élèvera respectivement à +400 millions d’euros et +150 millions d’euros. « Dans ces deux pays, +550 millions d’euros seront à capter pour les exportateurs tricolores cette année, ce qui représente près de 2% de la demande supplémentaire adressée à la France en 2017 (+28 Mds EUR). Des débouchés existent pour nos entreprises dans ces pays géographiquement proches », analyse Stéphane Colliac.
Les biens d’équipement qui constituent la majeure partie des exportations de la France vers ces deux pays (50% en Tunisie et 40% en Algérie) devrait en être les principaux bénéficiaires, avec des opportunités additionnelles à saisir à hauteur de +100 millions d’euros en Algérie et +50 millions d’euros en Tunisie.
Plus d’informations :
http://www.eulerhermes.com/economic-research/country-risks/Pages/country-reports-risk-map.aspx#country-reports
L’économie algérienne, très dépendante du secteur des hydrocarbures qui représente 40% du PIB et 99% des exportations du pays, paie la faiblesse durable du prix des matières premières. « Les recettes liées aux hydrocarbures sont moins importantes qu’auparavant, et le gouvernement n’a pas réduit ses dépenses de soutien à l’économie. Le déficit budgétaire s’est creusé, et a atteint -12,9% du PIB en 2016. Néanmoins, la dette publique reste contenue, à 13% du PIB en 2016, ce qui est rassurant », développe Stéphane Colliac, économiste Afrique chez Euler Hermes. A court-terme, la croissance de l’Algérie devrait rester plus modérée que par le passé, à +3% en 2017, comme en 2016. Mais ce niveau reste proche de la croissance algérienne moyenne constatée lors de la décennie précédente (4% par an en moyenne), en vertu du soutien apporté par les dépenses publiques.
La Tunisie peine à se relever du Printemps Arabe
L’économie tunisienne devrait croître de +2% en 2017 (+1,3% en 2016), encore loin des taux enregistrés avant les évènements socio-politiques de 2011 (entre +5% et +6%). Le tourisme, qui représente 14% du PIB tunisien, et l’investissement étranger, deux points forts traditionnels du pays, restent largement affectés par la crise de confiance qui a suivi les perturbations de 2011. « Le climat social reste tendu en Tunisie, entre terrorisme périodique et violences contestataires. De plus, l’Europe, qui représente 80% des débouchés tunisiens à l’exportation, devrait continuer de croitre faiblement. C’est particulièrement le cas de la France et l’Italie, les deux débouchés principaux de la Tunisie. En l’espèce, la croissance tunisienne repose donc beaucoup sur les dépenses budgétaires. Mais avec une dette publique qui a dépassé les 60% du PIB en 2016 et des réserves de change qui représentent moins de 4 mois d’importations, les contraintes qui pèsent sur la Tunisie sont nombreuses », estime Stéphane Colliac.
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Malgré ce panorama d’ensemble pour le moins contrasté, les économies algériennes et tunisiennes continuent de croître. Il existe donc des opportunités à saisir pour les exportateurs français sur ces marchés. Euler Hermes estime que la demande additionnelle adressée à la France en 2017 en provenance d’Algérie et de Tunisie s’élèvera respectivement à +400 millions d’euros et +150 millions d’euros. « Dans ces deux pays, +550 millions d’euros seront à capter pour les exportateurs tricolores cette année, ce qui représente près de 2% de la demande supplémentaire adressée à la France en 2017 (+28 Mds EUR). Des débouchés existent pour nos entreprises dans ces pays géographiquement proches », analyse Stéphane Colliac.
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