Le Matin, quotidien suisse écrit : " La banque californienne Indymac a fait faillite, le jour même, Fannie Mae et Freddie Mac, les deux principaux bailleurs de l'immobilier américain, demandaient l'aide de l'Etat pour ne pas couler. Et Swiss Re, le numéro un mondial de la réassurance, a admis qu'il était engagé pour près de 10 milliards de dollars dans ces deux géants. ". Le jouranal nous livre une analyse de Sergio Rossi, professeur d'économie à l'Université de Fribourg :
Le pire est-il à venir ?
«Difficile à dire, répond l'économiste fribourgeois. Tout est si brouillé. Ce qu'il y a de certain en revanche, c'est que la situation est grave et scandaleuse aux Etats-Unis. La Banque centrale américaine a laissé tomber les banques locales au profit des grandes. Celles-là même qui ont faussé le marché avec les subprime. C'est la prime aux plus gros tricheurs.»
Que font les autorités ?
Depuis une année, les banques centrales ont injecté des milliards pour tenir le bateau à flot. Un coup d'épée dans l'eau? «Les autorités monétaires ont renfloué les établissements financiers pour relancer la machine. Le problème, c'est que les banques limitent les crédits octroyés pour éviter de perdre encore plus d'argent.» Le système tourne donc en rond. Au final, entre 100 et 150 banques américaines pourraient faire faillite cette année et entraîner avec elles les marchés mondiaux. Danger donc sur UBS et le Credit Suisse, qui ont déjà perdu plus de 50 milliards dans la crise des crédits. Rien ne dit qu'elles survivront au choc.
Quelles solutions ?
«La Réserve fédérale américaine doit prêter à tous les instituts financiers, pas qu'aux banques. A plus long terme, il faudra revenir à un système capitaliste où les activités financières sont de nouveau au service de l'économie réelle et productive au lieu de se mettre au service des tyrans vénérés de la haute finance et de leurs jeux spéculatifs.»
Que faire si votre banque fait faillite? Les tuyaux de la presse américaine
Hier, jeudi 17 juillet, l'AFP inondait les rédactions de ce communiqué "Que faire si votre banque fait faillite? Les tuyaux de la presse américaine".
Il faut dire que la faillite de la banque californienne IndyMac et les images de centaines d'épargants faisant la queue pour récupérer leurs économies ne peuvent que propager un vent de panique aux Etats-Unis d'abord puis dans le reste du monde.
L'AFP écrit : "Ces scènes perturbantes pour le public américain ont aussitôt poussé des dizaines de journaux et magazines, des plus grands titres nationaux jusqu'au petits journaux locaux et aux gratuits du métro, à publier de longs articles sur le thème "Que faire si votre banque fait faillite?".
Alimentant les craintes, les analystes spéculent sur le sort d'une centaine de banques qui pourraient fermer. L'organisme garantissant les dépôts bancaires, la FDIC, a reconnu qu'elle surveillait 90 banques en difficulté -- dont le nom n'est pas divulgué, pour éviter d'effrayer leurs clients.
Déboulant dans ce débat, dans un mélange d'optimisme et de pessimisme, les journaux évoquent depuis deux jours sans hésiter les pires scénarios tout en cherchant à les dédramatiser.
Ils expliquent ainsi à la fois que les risques sont limités pour un épargnant, du moins en-dessous des 100.000 dollars de dépôts, le plafond garanti par les autorités fédérales, mais qu'effectivement d'autres banques pourraient tomber."
et d'ajouter :
"Pas besoin de retirer vos fonds si vous avez moins de 100.000 dollars dans la banque, sous la limite protégée par l'organisme d'assurance fédéral", souligne, rassurant, le site internet de la chaîne FoxBusiness.
"Mon argent est-il protégé à la banque?", s'interroge le Chicago Tribune, en calculant des exemples au cas par cas.
"Comment survivre à la crise des banques? Faites-leur confiance si vous avez-moins de 100.000 dollars. Si vous avez plus, répartissez dans deux banques", tranche AM, le gratuit du métro new-yorkais.
"Tout ceux dont les dépôts excèdent la limite assurée doivent y remédier en les répartissant dans plusieurs banques", conseille aussi FoxBusiness. Autre conseil, rebaptiser les comptes sous plusieurs noms, par exemple un compte personnel, un compte joint et un compte pour le conjoint.
"Cela oblige à acheter de nouveaux carnets de chèques et payer de nouvelles commissions, mais c'est peu comparé à la tranquillité d'esprit en cas de faillite de votre banque", résume FoxBusiness.
Conclusion
Si dans les semaines qui viennent d'autres banques américaines font faillite il est à craindre que la planète finance en Europe et en France, pour ce qui nous intéresse, connaisse également des difficultés majeures, de là à céder à la panique...
Hier les bourses américaine et française ont clôturées sur une légère progression suite à une "avalanche" de bonnes nouvelles aux US (JP Morgan, Coca-Cola, UTC, l'immobilier, le pétrole, etc...), gageons que cette progression perdure et que la lame de fond du subprime finira cet été sur la plage en mini-vaguelette et non en tsunami.
PS
Et en cas de panique, voici un lien utile : www.garantiedesdepots.fr
Laurent Leloup / CFO-news
Le pire est-il à venir ?
«Difficile à dire, répond l'économiste fribourgeois. Tout est si brouillé. Ce qu'il y a de certain en revanche, c'est que la situation est grave et scandaleuse aux Etats-Unis. La Banque centrale américaine a laissé tomber les banques locales au profit des grandes. Celles-là même qui ont faussé le marché avec les subprime. C'est la prime aux plus gros tricheurs.»
Que font les autorités ?
Depuis une année, les banques centrales ont injecté des milliards pour tenir le bateau à flot. Un coup d'épée dans l'eau? «Les autorités monétaires ont renfloué les établissements financiers pour relancer la machine. Le problème, c'est que les banques limitent les crédits octroyés pour éviter de perdre encore plus d'argent.» Le système tourne donc en rond. Au final, entre 100 et 150 banques américaines pourraient faire faillite cette année et entraîner avec elles les marchés mondiaux. Danger donc sur UBS et le Credit Suisse, qui ont déjà perdu plus de 50 milliards dans la crise des crédits. Rien ne dit qu'elles survivront au choc.
Quelles solutions ?
«La Réserve fédérale américaine doit prêter à tous les instituts financiers, pas qu'aux banques. A plus long terme, il faudra revenir à un système capitaliste où les activités financières sont de nouveau au service de l'économie réelle et productive au lieu de se mettre au service des tyrans vénérés de la haute finance et de leurs jeux spéculatifs.»
Que faire si votre banque fait faillite? Les tuyaux de la presse américaine
Hier, jeudi 17 juillet, l'AFP inondait les rédactions de ce communiqué "Que faire si votre banque fait faillite? Les tuyaux de la presse américaine".
Il faut dire que la faillite de la banque californienne IndyMac et les images de centaines d'épargants faisant la queue pour récupérer leurs économies ne peuvent que propager un vent de panique aux Etats-Unis d'abord puis dans le reste du monde.
L'AFP écrit : "Ces scènes perturbantes pour le public américain ont aussitôt poussé des dizaines de journaux et magazines, des plus grands titres nationaux jusqu'au petits journaux locaux et aux gratuits du métro, à publier de longs articles sur le thème "Que faire si votre banque fait faillite?".
Alimentant les craintes, les analystes spéculent sur le sort d'une centaine de banques qui pourraient fermer. L'organisme garantissant les dépôts bancaires, la FDIC, a reconnu qu'elle surveillait 90 banques en difficulté -- dont le nom n'est pas divulgué, pour éviter d'effrayer leurs clients.
Déboulant dans ce débat, dans un mélange d'optimisme et de pessimisme, les journaux évoquent depuis deux jours sans hésiter les pires scénarios tout en cherchant à les dédramatiser.
Ils expliquent ainsi à la fois que les risques sont limités pour un épargnant, du moins en-dessous des 100.000 dollars de dépôts, le plafond garanti par les autorités fédérales, mais qu'effectivement d'autres banques pourraient tomber."
et d'ajouter :
"Pas besoin de retirer vos fonds si vous avez moins de 100.000 dollars dans la banque, sous la limite protégée par l'organisme d'assurance fédéral", souligne, rassurant, le site internet de la chaîne FoxBusiness.
"Mon argent est-il protégé à la banque?", s'interroge le Chicago Tribune, en calculant des exemples au cas par cas.
"Comment survivre à la crise des banques? Faites-leur confiance si vous avez-moins de 100.000 dollars. Si vous avez plus, répartissez dans deux banques", tranche AM, le gratuit du métro new-yorkais.
"Tout ceux dont les dépôts excèdent la limite assurée doivent y remédier en les répartissant dans plusieurs banques", conseille aussi FoxBusiness. Autre conseil, rebaptiser les comptes sous plusieurs noms, par exemple un compte personnel, un compte joint et un compte pour le conjoint.
"Cela oblige à acheter de nouveaux carnets de chèques et payer de nouvelles commissions, mais c'est peu comparé à la tranquillité d'esprit en cas de faillite de votre banque", résume FoxBusiness.
Conclusion
Si dans les semaines qui viennent d'autres banques américaines font faillite il est à craindre que la planète finance en Europe et en France, pour ce qui nous intéresse, connaisse également des difficultés majeures, de là à céder à la panique...
Hier les bourses américaine et française ont clôturées sur une légère progression suite à une "avalanche" de bonnes nouvelles aux US (JP Morgan, Coca-Cola, UTC, l'immobilier, le pétrole, etc...), gageons que cette progression perdure et que la lame de fond du subprime finira cet été sur la plage en mini-vaguelette et non en tsunami.
PS
Et en cas de panique, voici un lien utile : www.garantiedesdepots.fr
Laurent Leloup / CFO-news