Visa Europe est détenue et gérée par les 4500 banques européennes qui en sont membres. Si Bruxelles «remettait en cause le système des commissions interbancaires, cela mettrait en danger l'espace unique de paiements» ou SEPA, qui doit être mis en place dans l'UE d'ici à 2010, a estimé lundi le président de Visa Europe, Peter Ayliffe, lors d'une conférence de presse.
«Le danger, c'est qu'une intervention déplacée des régulateurs n'entraîne la fin des cartes pour tous, dans la mesure où les coûts pour le consommateur augmenteront indubitablement», a-t-il poursuivi.
La commission interbancaire est la somme payée par la banque du commerçant à celle du consommateur lors d'une opération de paiement. Son montant est décidé à l'avance par toutes les banques participant au système.
Profits «scandaleux»
En avril dernier, la commissaire à la Concurrence, Neelie Kroes, avait dénoncé un manque de concurrence flagrant dans le secteur ainsi que les profits «scandaleux» engrangés sur les cartes de paiement. Le 31 janvier, elle doit publier un nouveau rapport, cette fois définitif, faisant le bilan d'un an et demi d'une enquête sectorielle de grande envergure.
A quinze jours de l'échéance, Visa Europe craint que Neelie Kroes ne soit tentée d'abolir les commissions interbancaires. Cette crainte est d'autant plus forte qu'en juin, la commissaire a déjà épinglé Mastercard pour des commissions interbancaires transfrontalières trop élevées.
«La Commission n'a qu'à regarder en Australie où les commissions interbancaires ont été réduites à un niveau non rentable pour les banques», a lancé lundi Peter Ayliffe. Conséquence, selon lui: «les prix n'ont pas baissé» et «qui a payé? Le consommateur», car «les banques émettrices de cartes devaient bien répercuter leurs coûts d'une manière ou d'une autre».
«Légalement, la Commission peut exiger l'abolition d'un système si elle le juge contraire au droit de la concurrence», a réagi le porte-parole de Neelie Kroes, Jonathan Todd, tout en refusant de dévoiler ce que présenterait la commissaire à la fin du mois. Le porte-parole a toutefois tenu à rappeler que les commissions interbancaires «devaient être justifiées et calculées de manière transparente».
Progression en 2006
Par ailleurs, Visa Europe a présenté lundi ses résultats pour l'année 2007. Ceux-ci montrent que le nombre de cartes Visa a une nouvelle fois progressé en Europe, avec une hausse de 8,8% à 320 millions.
Les transactions réalisées avec ces cartes (au point d'achat et par retrait aux distributeurs automatiques) ont progressé de 11,9% à 1200 milliards d'euros. La valeur moyenne par achat a quant à elle crû de 0,8% pour atteindre 58,70 euros.
Visa Europe, qui est une association à but non lucratif, a dégagé un chiffre d'affaires de 595 millions d'euros sur l'année.
Source : www.visaeurope.com
«Le danger, c'est qu'une intervention déplacée des régulateurs n'entraîne la fin des cartes pour tous, dans la mesure où les coûts pour le consommateur augmenteront indubitablement», a-t-il poursuivi.
La commission interbancaire est la somme payée par la banque du commerçant à celle du consommateur lors d'une opération de paiement. Son montant est décidé à l'avance par toutes les banques participant au système.
Profits «scandaleux»
En avril dernier, la commissaire à la Concurrence, Neelie Kroes, avait dénoncé un manque de concurrence flagrant dans le secteur ainsi que les profits «scandaleux» engrangés sur les cartes de paiement. Le 31 janvier, elle doit publier un nouveau rapport, cette fois définitif, faisant le bilan d'un an et demi d'une enquête sectorielle de grande envergure.
A quinze jours de l'échéance, Visa Europe craint que Neelie Kroes ne soit tentée d'abolir les commissions interbancaires. Cette crainte est d'autant plus forte qu'en juin, la commissaire a déjà épinglé Mastercard pour des commissions interbancaires transfrontalières trop élevées.
«La Commission n'a qu'à regarder en Australie où les commissions interbancaires ont été réduites à un niveau non rentable pour les banques», a lancé lundi Peter Ayliffe. Conséquence, selon lui: «les prix n'ont pas baissé» et «qui a payé? Le consommateur», car «les banques émettrices de cartes devaient bien répercuter leurs coûts d'une manière ou d'une autre».
«Légalement, la Commission peut exiger l'abolition d'un système si elle le juge contraire au droit de la concurrence», a réagi le porte-parole de Neelie Kroes, Jonathan Todd, tout en refusant de dévoiler ce que présenterait la commissaire à la fin du mois. Le porte-parole a toutefois tenu à rappeler que les commissions interbancaires «devaient être justifiées et calculées de manière transparente».
Progression en 2006
Par ailleurs, Visa Europe a présenté lundi ses résultats pour l'année 2007. Ceux-ci montrent que le nombre de cartes Visa a une nouvelle fois progressé en Europe, avec une hausse de 8,8% à 320 millions.
Les transactions réalisées avec ces cartes (au point d'achat et par retrait aux distributeurs automatiques) ont progressé de 11,9% à 1200 milliards d'euros. La valeur moyenne par achat a quant à elle crû de 0,8% pour atteindre 58,70 euros.
Visa Europe, qui est une association à but non lucratif, a dégagé un chiffre d'affaires de 595 millions d'euros sur l'année.
Source : www.visaeurope.com