Tout au long de cette année pré-électorale, le baromètre propose des études sur des sujets considérés par les 3,2 millions de dirigeants de TPE comme des enjeux de la prochaine campagne présidentielle. Après trois études consacrées aux inégalités et à la précarité, à la fiscalité, à l’immigration et à la sécurité, celle de ce trimestre s’arrête sur les deux principales préoccupations des patrons de TPE : la croissance et l’emploi.
CROISSANCE
Pas d’amélioration en 2016, les TPE ont fait du surplace
Au 4ème trimestre 2016, l’indicateur de situation financière*, qui mesure l’écart entre le pourcentage des entreprises ayant constaté une amélioration et celui des TPE ayant enregistré une dégradation, se détériore pour le 2ème trimestre consécutif, pour s’établir à -18. Il s’élève en moyenne à -17 pour l’année 2016 contre -18 en 2015.
57 % des TPE auraient enregistré en 2016 une croissance de leur activité et un tiers une récession. Au global, l’évolution des ventes de l’ensemble de ces entreprises ressort à -0,2 %. Aucun signe donc d’une amélioration de la santé des TPE en 2016, avec une TPE sur quatre (24 %) ayant de surcroît une trésorerie dans le rouge.
L’investissement clôt l’année sur une mauvaise note puisque jamais aussi peu d’entreprises n’avaient effectué de demandes de financement (seulement 12 % contre 27 % en moyenne sur l’année 2009 au lendemain de la crise financière).
De cette conjoncture, il ressort un moral en berne. A peine la moitié des patrons de TPE (49 %) sont optimistes pour leur propre activité et 70 % sont pessimistes au sujet du climat général des affaires.
Le CICE a eu un impact positif sur l’activité pour 30 % des TPE avec des incidences limitées puisque seules 23 % ont réalisé de nouveaux investissements et 15 % ont été incitées ou ont créé plus facilement des emplois.
Peu d’espoir mais des pistes de relance de la croissance
Selon les prévisions de l’INSEE et de l’OCDE, la croissance française devrait se situer en 2017 autour de 1,3 %. 74 % des dirigeants de TPE jugent ce niveau insuffisant pour permettre des créations d’emplois et 73 % pour une relance des investissements. La confiance envers les politiques fait aussi défaut, seuls 23 % des patrons estimant que le prochain Président et son gouvernement auront une marge de manoeuvre suffisante pour relancer la croissance.
Plusieurs mesures proposées par les candidats à l’élection présidentielle ont été testées. Deux d’entre elles recueillent plus de 70 % des suffrages : celle d’Arnaud Montebourg sur l’attribution de 80 % des marchés publics aux PME pendant huit ans (77 %) et celle de François Fillon sur la réduction de 40 milliards d’euros des prélèvements obligatoires des entreprises (76 %). Deux autres mesures suggérées par Fiducial dépassent également ce score : la relance de la consommation par la combinaison d’une augmentation significative des salaires et d’une baisse corrélative des charges sociales, la suppression des impôts sur les plus-values des entreprises et des particuliers.
L’efficacité des principales mesures proposées par les candidats à l’élection présidentielle
CROISSANCE
Pas d’amélioration en 2016, les TPE ont fait du surplace
Au 4ème trimestre 2016, l’indicateur de situation financière*, qui mesure l’écart entre le pourcentage des entreprises ayant constaté une amélioration et celui des TPE ayant enregistré une dégradation, se détériore pour le 2ème trimestre consécutif, pour s’établir à -18. Il s’élève en moyenne à -17 pour l’année 2016 contre -18 en 2015.
57 % des TPE auraient enregistré en 2016 une croissance de leur activité et un tiers une récession. Au global, l’évolution des ventes de l’ensemble de ces entreprises ressort à -0,2 %. Aucun signe donc d’une amélioration de la santé des TPE en 2016, avec une TPE sur quatre (24 %) ayant de surcroît une trésorerie dans le rouge.
L’investissement clôt l’année sur une mauvaise note puisque jamais aussi peu d’entreprises n’avaient effectué de demandes de financement (seulement 12 % contre 27 % en moyenne sur l’année 2009 au lendemain de la crise financière).
De cette conjoncture, il ressort un moral en berne. A peine la moitié des patrons de TPE (49 %) sont optimistes pour leur propre activité et 70 % sont pessimistes au sujet du climat général des affaires.
Le CICE a eu un impact positif sur l’activité pour 30 % des TPE avec des incidences limitées puisque seules 23 % ont réalisé de nouveaux investissements et 15 % ont été incitées ou ont créé plus facilement des emplois.
Peu d’espoir mais des pistes de relance de la croissance
Selon les prévisions de l’INSEE et de l’OCDE, la croissance française devrait se situer en 2017 autour de 1,3 %. 74 % des dirigeants de TPE jugent ce niveau insuffisant pour permettre des créations d’emplois et 73 % pour une relance des investissements. La confiance envers les politiques fait aussi défaut, seuls 23 % des patrons estimant que le prochain Président et son gouvernement auront une marge de manoeuvre suffisante pour relancer la croissance.
Plusieurs mesures proposées par les candidats à l’élection présidentielle ont été testées. Deux d’entre elles recueillent plus de 70 % des suffrages : celle d’Arnaud Montebourg sur l’attribution de 80 % des marchés publics aux PME pendant huit ans (77 %) et celle de François Fillon sur la réduction de 40 milliards d’euros des prélèvements obligatoires des entreprises (76 %). Deux autres mesures suggérées par Fiducial dépassent également ce score : la relance de la consommation par la combinaison d’une augmentation significative des salaires et d’une baisse corrélative des charges sociales, la suppression des impôts sur les plus-values des entreprises et des particuliers.
L’efficacité des principales mesures proposées par les candidats à l’élection présidentielle
EMPLOI
Un léger mieux en 2016 qui peine à masquer le solde négatif du quinquennat
Au quatrième trimestre 2016, la création d’emplois, nette de remplacements et de suppressions de postes, a été nulle en dépit d’un niveau élevé d’embauches (14 % des entreprises ont soit créé un poste, soit remplacé un départ).
Jean-Marc Jaumouillé, Directeur des techniques professionnelles de Fiducial : « L’emploi s’est légèrement redressé en 2016, confirmant nos enquêtes trimestrielles. Chez les employeurs, l’indicateur d’effectif, c’est-à-dire l’écart entre les TPE ayant augmenté leur effectif et celles l’ayant réduit, est redevenu positif : +2 contre -3 en 2015. En outre, moins d’entreprises ont supprimé tous leurs postes salariés, n’employant plus personne : 7 % contre 9 % l’année précédente. Néanmoins, ce redressement ne suffit pas à compenser les postes des entreprises ayant disparu (dépôt de bilan, cessation d’activité).
Au final, le bilan du quinquennat est désastreux pour les TPE. 10 % déclarent une hausse de leur effectif sur les cinq dernières années (2,9 salariés en moyenne) contre 16 % une baisse (2,6 salariés en moyenne) ».
12 % des patrons estiment qu’il est plus facile d’embaucher en 2017 qu’en 2012 contre 38 % qui pensent le contraire. Et 87 % indiquent que les emplois créés sont de plus en plus précaires. Dans le même temps, ils sont 70 % à déclarer que les dernières réformes liées à l’emploi et au marché du travail ne permettront pas de diminuer le chômage à court terme.
Les freins à l’embauche sont nombreux. En tête de classement, les patrons de TPE mettent en avant à 59 % le niveau des cotisations sociales, à 41 % l’incertitude sur le carnet de commandes, à 30 % l’absence de perspective de croissance et à 21 % le risque financier en cas de licenciement.
Quelles solutions pour une reprise durable de l’emploi
Interrogés sur les mesures proposées par les candidats à l’élection présidentielle pour relancer l’emploi, les patrons de TPE approuvent majoritairement :
- à 70 % la formation des chômeurs à un nouveau métier (A. Montebourg) ;
- à 69 % la fin des 35 heures dans le secteur privé pour laisser la place aux accords de branche ou d’entreprise (F. Fillon) ;
- à 65 % la baisse des cotisations sociales salariales financée par la création d’une contribution sociale aux importations de 3 % (M. Le Pen) ;
- à 56 % la transformation du CICE en allègements de charges pérennes.
Sur les mesures incitant le plus à l’embauche, les patrons mentionnent en premier lieu une baisse des cotisations sociales de 3 à 5 % (43 %) puis la suppression des cotisations sociales pour les créations de postes la première année (18 %).
Parmi les actions les plus efficaces pour favoriser le retour à l’emploi, 53 % des patrons mentionnent l’orientation des personnes au chômage vers des formations dans les filières ayant des besoins en recrutement important ; puis 36 % la réduction du temps d’indemnisation du chômage.
* indicateur de situation financière : % des TPE constatant une amélioration de leur situation financière par différence au % de celles enregistrant une dégradation.
** création nette d’emplois : différence entre les créations et les suppressions de postes.
Méthodologie de l’Etude
Échantillon de 1 003 dirigeants de TPE de 0 à 19 salariés (hors auto-entrepreneurs), raisonné sur les critères secteur d’activité de l’entreprise, taille de l’entreprise, région d’implantation de l’entreprise et interrogé par téléphone du 16 janvier au 1er février 2017. Des résultats nationaux représentatifs : redressement selon les données INSEE pour la meilleure représentativité de cette composante du tissu économique français.
Un léger mieux en 2016 qui peine à masquer le solde négatif du quinquennat
Au quatrième trimestre 2016, la création d’emplois, nette de remplacements et de suppressions de postes, a été nulle en dépit d’un niveau élevé d’embauches (14 % des entreprises ont soit créé un poste, soit remplacé un départ).
Jean-Marc Jaumouillé, Directeur des techniques professionnelles de Fiducial : « L’emploi s’est légèrement redressé en 2016, confirmant nos enquêtes trimestrielles. Chez les employeurs, l’indicateur d’effectif, c’est-à-dire l’écart entre les TPE ayant augmenté leur effectif et celles l’ayant réduit, est redevenu positif : +2 contre -3 en 2015. En outre, moins d’entreprises ont supprimé tous leurs postes salariés, n’employant plus personne : 7 % contre 9 % l’année précédente. Néanmoins, ce redressement ne suffit pas à compenser les postes des entreprises ayant disparu (dépôt de bilan, cessation d’activité).
Au final, le bilan du quinquennat est désastreux pour les TPE. 10 % déclarent une hausse de leur effectif sur les cinq dernières années (2,9 salariés en moyenne) contre 16 % une baisse (2,6 salariés en moyenne) ».
12 % des patrons estiment qu’il est plus facile d’embaucher en 2017 qu’en 2012 contre 38 % qui pensent le contraire. Et 87 % indiquent que les emplois créés sont de plus en plus précaires. Dans le même temps, ils sont 70 % à déclarer que les dernières réformes liées à l’emploi et au marché du travail ne permettront pas de diminuer le chômage à court terme.
Les freins à l’embauche sont nombreux. En tête de classement, les patrons de TPE mettent en avant à 59 % le niveau des cotisations sociales, à 41 % l’incertitude sur le carnet de commandes, à 30 % l’absence de perspective de croissance et à 21 % le risque financier en cas de licenciement.
Quelles solutions pour une reprise durable de l’emploi
Interrogés sur les mesures proposées par les candidats à l’élection présidentielle pour relancer l’emploi, les patrons de TPE approuvent majoritairement :
- à 70 % la formation des chômeurs à un nouveau métier (A. Montebourg) ;
- à 69 % la fin des 35 heures dans le secteur privé pour laisser la place aux accords de branche ou d’entreprise (F. Fillon) ;
- à 65 % la baisse des cotisations sociales salariales financée par la création d’une contribution sociale aux importations de 3 % (M. Le Pen) ;
- à 56 % la transformation du CICE en allègements de charges pérennes.
Sur les mesures incitant le plus à l’embauche, les patrons mentionnent en premier lieu une baisse des cotisations sociales de 3 à 5 % (43 %) puis la suppression des cotisations sociales pour les créations de postes la première année (18 %).
Parmi les actions les plus efficaces pour favoriser le retour à l’emploi, 53 % des patrons mentionnent l’orientation des personnes au chômage vers des formations dans les filières ayant des besoins en recrutement important ; puis 36 % la réduction du temps d’indemnisation du chômage.
* indicateur de situation financière : % des TPE constatant une amélioration de leur situation financière par différence au % de celles enregistrant une dégradation.
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